Les chiffres de l’éducation
prioritaire
• RENTRÉE 2005 :
877 collèges en zone
d’éducation prioritaire
• RENTRÉE 2006 :
895 collèges en éducation
prioritaire (+ 18)
dont 249 collèges
“ambition réussite” |
EP2 et EP3 seront
déterminés dans le cadre
de la préparation
de la rentrée 2007. |
Un “comité exécutif” doit
être créé pour chaque
réseau “ambition réussite”,
avant le 1er mai 2006 :
il s’agit d’une équipe
de coordination réunissant
le principal, le principal
adjoint et tous les
directeurs des écoles
maternelles et élémentaires
rattachées. L’objectif est
de renforcer le suivi des
élèves, en particulier
de ceux qui ont connu
des difficultés à l’école
élémentaire. |
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La politique de relance de l’éducation prioritaire, présentée par Gilles de
Robien “comme une première étape”, a un seul objectif : améliorer la performance
scolaire et la réussite des élèves. “Il s’agit, précise le ministre,
de déterminer où sont les élèves qui ont le plus besoin d’aide et de tout
mettre en oeuvre pour que cette aide soit efficace. C’est une question de
justice sociale, et d’utilisation optimale des ressources de la Nation.”
D’où une nouvelle architecture qui distingue désormais trois ensembles
au sein de l’enseignement prioritaire, tout en maintenant, pour la rentrée
2006, à tous les établissements de l’éducation prioritaire l’ensemble des
moyens dont ils disposent actuellement :
• EP1 : 249 réseaux “ambition réussite”
Il regroupe les écoles et collèges qui accueillent les élèves confrontés
aux plus grandes difficultés scolaires et sociales. Ce sont les 249 collèges“ambition réussite” et les 1 600 écoles de leur secteur relevant de l’éducation
prioritaire qui constituent désormais les 249 réseaux “ambition
réussite”.
Ces réseaux bénéficieront, dès la rentrée 2006, de moyens supplémentaires.
La liste de ces établissements a été déterminée selon des critères scolaires
et sociaux :
– la part d’enfants issus de familles appartenant à des catégories socioprofessionnelles
défavorisées (plus des deux tiers) ;
– la part d’élèves ayant des résultats faibles aux évaluations en 6e (20 points
au-dessous de la moyenne) ;
– la part d’élèves ayant un retard scolaire de deux ans à l’entrée au
collège ;
– la part des parents bénéficiaires du RMI ;
– la part des enfants ayant des parents non francophones.
18 collèges qui ne se trouvaient pas en éducation prioritaire font leur entrée
dans le dispositif, directement en EP1 (collèges “ambition réussite”).
• EP2 rassemblera les établissements caractérisés par une plus grande
mixité sociale que les EP1, et naturellement destinés à rester dans l’éducation
prioritaire.
Ils continueront de recevoir les mêmes aides qu’auparavant.
• EP3
Il concernera des collèges appelés à sortir progressivement de l’éducation
prioritaire, dans un délai de trois ans à partir de la décision, si les
conditions sont remplies.
Compte tenu des modifications sociologiques intervenues dans les quartiers
ou les communes, certains établissements ne répondent plus aux
critères sociaux et les moyens supplémentaires ne se justifieront plus.
D’autres, au contraire, ont vocation à entrer dans l’éducation prioritaire.
Le ministre va donc “demander aux recteurs de proposer des sorties et
des entrées lorsqu’elles seront justifiées”. “Ces sorties, souligne-t-il, ne
se feront pas brutalement, mais sur trois ans. Et il pourra être décidé, à
chaque fois, pour ces établissements, comme pour les autres, d’adapter
les dotations pour tenir compte du nombre d’élèves restant en difficulté”.
Que va-t-il se passer à la rentrée 2006 ?
• Il y aura davantage d’établissements en éducation prioritaire qu’en 2005 : 18 collèges qui
ne se trouvaient pas en éducation prioritaire jusqu’ici ont été labellisés “ambition réussite”
(ensemble EP1).
• Des moyens nouveaux supplémentaires seront attribués aux réseaux “ambition réussite”,
constitués de 249 collèges et des 1 600 écoles primaires qui leur sont liées.
• Tout établissement actuellement classé “ZEP” conservera les moyens qu’il reçoit à ce titre.
La totalité de ces établissements bénéficiera des mesures générales de relance de l’éducation
prioritaire.
• Aucun établissement ne sortira du dispositif d’éducation prioritaire. Les établissements
qui sortiront progressivement, à partir de la rentrée 2007, de l’éducation prioritaire sont ceux
qui auront vu leurs résultats scolaires et leur environnement s’améliorer. |
Redonner un nouveau souffle à l’éducation prioritaire
La politique de relance de l’éducation prioritaire – pilotée par l’inspecteur
général Pierre Polivka qui assure les fonctions de délégué national à
l’éducation prioritaire – repose sur une série de 18 mesures.
Ces mesures s’appliquent à tous les établissements de l’éducation prioritaire,
dès la rentrée 2006 :
– L’école maternelle et l’école élémentaire ont un rôle essentiel dans
l’éducation prioritaire, où l’effort doit porter sur la capacité à s’exprimer,
puis sur la maîtrise de la lecture et de l’écriture. C’est dans l’éducation
prioritaire qu’est assurée en priorité la scolarisation des enfants de
deux ans.
– Dans chaque quartier d’éducation prioritaire, une opération “école
ouverte“ fonctionnera pendant les vacances à partir de la rentrée 2006.
– Les parents doivent être impliqués dans le suivi scolaire de leurs enfants : expliquer le règlement intérieur, organiser des rendez-vous trimestriels ;
s’il y a lieu, un interprète extérieur pourra intervenir ; aménager une salle
pour accueillir les parents, organiser des cours d’alphabétisation, des
activités associatives...
– Le nombre des bourses au mérite passera de 28 000 à 100 000 en 2006.
Chaque bourse, d’un montant annuel de 800 euros, complètera une bourse
classique sur critères sociaux.
– 100 000 étudiants des grandes écoles et des universités accompagneront
100 000 élèves de collège ou de lycée de l’éducation prioritaire.
– Les instituts universitaires de formation des maîtres devront enseigner
à tous les futurs professeurs les compétences particulières exigées par
l’enseignement dans l’éducation prioritaire.
– Dans les établissements concernés, les équipes devront être stabilisées,
par des dispositifs encourageant les enseignants à y rester au
moins cinq ans.
Des moyens renforcés en faveur des réseaux “ambition réussite”
Le premier objectif assigné aux 249 collèges et 1 600 écoles “ambition
réussite” est d’apporter une aide supplémentaire, significative et personnalisée,
aux élèves en difficulté.
Cela suppose notamment un accompagnement renforcé dans le cadre des
programmes personnalisés de réussite éducative, la prise en charge
d’élèves en difficulté en petits groupes, ou encore la mise en place d’études
accompagnées, pour les élèves de CE2, CM1, CM2 et de toutes les classes
de collège, quatre soirs par semaine.
Pour accomplir ces missions, des moyens supplémentaires sont alloués
aux réseaux “ambition réussite” :
– 1 000 enseignants expérimentés supplémentaires du premier et du second
degré seront affectés dans les 249 réseaux, dès la rentrée 2006.
Ces professeurs pourront également participer à la formation des jeunes
enseignants.
– 3 000 assistants pédagogiques seront recrutés pour assurer l’aide aux devoirs
et le soutien scolaire, aussi bien dans les écoles primaires qu’au collège.
– Les 200 dispositifs relais supplémentaires créés en 2006 qui prennent
en charge temporairement les élèves les plus perturbateurs avant de les
remettre en classe dans leur cursus normal, bénéficieront en priorité
aux collèges “ambition réussite”.
– Chaque collège “ambition réussite” disposera d’au moins une infirmière
scolaire à plein temps dès la rentrée 2006.
Le deuxième objectif est de permettre aux réseaux “ambition réussite”
d’être dynamiques et animés par un véritable esprit de progression.
– Les réseaux de réussite s’inscrivent dans une dynamique de projet qui
fait l’objet d’une contractualisation pour quatre à cinq ans avec l’inspecteur
d’académie. Ce contrat portera sur le projet pédagogique et les
objectifs à atteindre. Il devra être signé avant l’automne 2006.
– Une évaluation régulière de la progression des résultats est mise en
oeuvre par les corps d’inspection. Elle se fonde sur un “baromètre de la
réussite scolaire” qui prend en compte la maîtrise de la lecture, la
progression dans l’acquisition du socle commun, l’amélioration des résultats
aux évaluations nationales et au diplôme national du brevet, ainsi que la
qualité de la vie scolaire dans l’établissement.
– Par ailleurs, chaque collège sera reconnu par une spécialité de haut
niveau d’ordre culturel, scientifique, linguistique, sportif ou environnemental.
– Enfin, les élèves des collèges “ambition réussite” ayant obtenu une
mention très bien au diplôme national du brevet auront la possibilité de
demander leur affectation dans un lycée de leur choix parmi les lycées
de l’académie. Cette mesure sera applicable dès la rentrée 2006.
Pour avoir accès au dossier de presse “La relance de l’éducation prioritaire”,
au discours du ministre et à la liste des 249 collèges “ambition réussite” :
www.education.gouv.fr/actu
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