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Extrait de « Lexpress.mu » de l’Ile Maurice, du 19.05.05 : Steven Obeegadoo : “La réforme ne fait que commencer”
A grande réforme, grands moyens. Pour fêter les quatre ans du démarrage de la réforme de l’éducation, le ministre Steven Obeegadoo a invité un millier de personnes impliquées dans l’éducation pour faire son bilan. L’auditorium Octave Wiehé, à Réduit, s’est retrouvé bondé.
Une heure durant, ceux présents ont assisté à des prestations d’élèves du Conservatoire François Mitterrand, du Mahatma Gandhi Institute, de l’école primaire Guy Rozemont et à une rétrospective des différentes étapes de la réforme. Le discours de Steven Obeegadoo a suivi. Dans les faits, le ministre peut se vanter d’avoir enclenché une réforme que d’autres n’ont pas osé faire. Abolir le ranking, décrié depuis des années par l’immense majorité des pédagogues, sans grands heurts, n’était pas évident. Transformer des star schools en établissements de Form VI était un autre défi. Et, pour le ministre “ce n’est que le commencement ...”
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Les zones d’éducation prioritaires, créées en 2002, touchent aujourd’hui 28 écoles primaires abritant 11 000 écoliers. “L’absentéisme baisse semaine après semaine”, soutient le ministre. La filière pré-professionnelle est également considérée comme un succès. “Beaucoup d’enfants étaient victimes d’un système qui ne répondait pas à leurs besoins. Nous avons fait un pas de géant en donnant une seconde chance aux enfants qui ont échoué au niveau de la sixième.” La reconnaissance d’enfants ayant besoin d’une attention spéciale pour cause de handicap, de difficultés d’apprentissage ou autres, est un autre pas en avant.
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“Un must dans le contexte actuel” C’est ainsi que Lysie Ribot qualifie le projet ZEP. La syndicaliste, qui n’a pourtant jamais mâché ses mots pour critiquer, conclut qu’il “faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que de bonnes choses ont été faites”.
Réaction quasi identique chez Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, principal syndicat du primaire. Il soutient que l’introduction du grading a été une bonne chose, même si une “petite dose de compétition n’est pas mauvaise”. Il estime toutefois que beaucoup d’initiatives méritent d’être “revisitées et retouchées”, notamment le National Literacy & Numeracy Programme qui a été appliqué de manière approximative. Il regrette également le fait que les partenaires de l’éducation ont été trop souvent laissés sur la touche.
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Patrick Hilbert