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Remise au ministre du rapport du comité de pilotage sur les rythmes scolaires. Deux propositions concernent particulièrement l’éducation prioritaire : l’accompagnement éducatif obligatoire et l’interdiction de la semaine de quatre jours

5 juillet 2011

Le comité de pilotage de la conférence nationale sur les rythmes scolaires a remis son rapport d’orientation à Luc Chatel, lundi 4 juillet 2011. Ce rapport formule une série de propositions d’évolution des rythmes scolaires sur la journée, la semaine et l’année.

Rapport d’orientation sur les rythmes scolaires

Introduction : 10 mesures pour des rythmes plus équilibrés

De la journée à l’année, une nouvelle approche

. Une journée moins lourde, mais pas nécessairement moins longue
. Une semaine plus équilibrée
. Une année mieux distribuée
. Vers une réorganisation des temps pédagogiques

Un partenariat éducatif renouvelé

. De nombreuses expériences
. Compétences et gouvernance partagées

Conclusion
Annexes

Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, des associations et de la vie associative a précisé l’objectif d’une réforme globale pour la rentrée 2013.

Une consultation des partenaires de l’école sera engagée à la rentrée scolaire 2011 afin de définir les premières orientations qui seront annoncées à l’automne.

Extrait du site du MEN le 04.07.11 : Rythmes scolaires. Consultez le rapport du comité de pilotage

Télécharger le rapport (40 p.)

 

Voici la liste des préconisations de la Conférence :
1/ amplitude journalière identique pour tous les écoliers et collégiens : 7 heures au moins, 8h30 pour ceux qui ne rentrent pas déjeuner chez eux. Horaires d’entrée et de sortie fixes et réguliers : 8h30 – 17h par exemple
2/ limitation de la durée totale des cours : 5 heures par jour à l’école élémentaire et pour les deux premières années de collège, 6 heures par jour en classe de 4e et de 3e
3/ 1 à 2 heures par jour d’accompagnement éducatif pour tous (...)
4/ pause méridienne qui ne peut être inférieure à 1h30 en principe à l’école et au collège, que les élèves rentrent chez eux ou non
5/ étalement de la semaine sur au moins 9 demi-journées (...)
6/ limitation de la durée hebdomadaire d’enseignement : 23 heures à l’école élémentaire et pour les deux premières années de collège
7/ une année organisée en 38 semaines d’école et séquencée en 5 périodes d’enseignement d’une durée comprise entre 7 et 8 semaines :

 8 semaines de petites vacances sur 4 périodes de 2 semaines - 6 semaines de vacances d’été
8/ une organisation concertée et régulière, sur la semaine et sur l’année, pour les travaux et contrôles demandés aux élèves, notamment au lycée
9/ une division de la France en 3 zones pour toutes les vacances sauf celles de Noël. Une plage commune est maintenue pour l’ensemble des zones entre le 13 juillet et le 16 août
10/ une gouvernance et un partenariat renouvelés entre l’État et les collectivités territoriales, les enseignants, les familles, les établissements nationaux, les associations."

Extrait de touteduc.fr du 04.07.11 : Rythmes scolaires : la réforme en 2013

 

Note du QdZ : Relevons deux propositions qui touchent plus particulièrement l’éducation prioritaire.

1) L’accompagnement éducatif pour tous.
Rappelons que l’accompagnement éducatif en primaire, qui devait être généralisé comme il l’a été dans le secondaire, est réservé pour l’instant, sans doute pour des raisons budgétaires, aux école en éducation prioritaire.

2) L’interdiction de la semaine de quatre jours.
La semaine de quatre jours, voulue par le président de la République, a été fixée par la circulaire parue au BO du 19.06.08. Elle a été considérée par beaucoup d’observateurs comme particulièrement néfaste pour la réussite scolaire des enfants de milieu défavorisé.

 

Page 16 : Un temps d’accompagnement éducatif pour tous

Une aide sous toutes ses formes
Cette nouvelle approche du temps scolaire présenterait deux avantages :
– d’une part l’élève, guidé par le professeur, bénéficierait d’un temps chaque
jour pour mieux s’approprier les nouveaux savoirs, selon les modalités choisies
par l’enseignant et jugées les plus efficaces. Ce serait aussi le moment pour
l’enseignant d’aider les élèves en difficulté sans les stigmatiser. Les
« décrocheurs » en effet n’existent pas seulement dans les établissements
relevant de l’éducation prioritaire
, et c’est tôt dans le parcours des élèves qu’il est primordial de ne pas laisser les difficultés s’installer. Le comité de pilotage est particulièrement sensible au risque de « décrochage » définitif dès la classe de 4e si, dans les classes antérieures, on n’a pas réussi à développer les centres d’intérêt de l’élève. Il n’oublie pas que les « années collège » sont parfois les dernières années de scolarité commune à tous les élèves.18
– d’autre part cette disposition doit permettre à tous les enfants, quel que soit
leur environnement socio-économique ou l’éloignement de leur domicile, de
rentrer chez eux tout travail fait - ce qui d’ailleurs permettrait d’alléger le poids
des cartables.19 L’objectif est de réduire, autant que possible, le recours à des
aides extérieures payantes - donc source d’inégalité - et dont la qualité
pédagogique ne fait l’objet d’aucune évaluation. Cette pratique semble
aujourd’hui en progression constante et devrait faire l’objet d’une attention
particulière.
Plusieurs de nos voisins, comme la Belgique (région flamande), le Danemark, la
Hongrie, ont adopté ce dispositif d’aide avec de réels succès.

 

Page 21 : B. Une semaine plus équilibrée

Une priorité pour l’école élémentaire
Ce fut un constat quasi unanime lors de la première phase de la conférence : la
« densité » de la journée d’école a été fortement accentuée par la suppression d’une demi-journée de classe dans la semaine, mettant la France dans une situation atypique en Europe et à l’échelle internationale. Pourtant moins de 4 % des conseils d’école ont utilisé la procédure dérogatoire qui leur avait été offerte d’opter pour le maintien d’une demi-journée, fixée obligatoirement au mercredi.

C’est pourquoi, pour alléger la charge supportée par les écoliers, nous proposons le retour à 9 demi-journées au moins, comme l’a d’ailleurs préconisé la récente mission parlementaire déjà citée.

Deux hypothèses ont alors été discutées, au sein du comité de pilotage, sur le choix de la demi-journée supplémentaire, mercredi ou samedi :
– la compétence de l’État en la matière offrirait l’avantage d’une prise de
décision rapide et d’une application uniforme à toutes les écoles.
La diversité des situations, clairement soulevée lors des auditions et des débats académiques, a toutefois conduit le comité à privilégier une solution laissée à l’appréciation des collectivités territoriales concernées :
– la compétence en ce qui concerne le choix de la demi-journée relèverait
du Département, qui peut lui-même déléguer aux Communes. La décision serait
prise au niveau du Conseil général, compétent en matière de transports
scolaires, après concertation avec l’inspecteur d’académie et les directeurs.

 

L’article du Monde (édition abonnés) du 05.07.11 : Bilan très négatif de la semaine de quatre jours dans les classes.
Ce rythme fait l’unanimité contre lui. Principal grief : les journées surchargées pour les enfants

 

Voir les réactions dans le Café pédagogique du 05.07.11.

Autres réactions dans le Café pédagogique du 06.07.11.

 

Extrait de localtis.info le 07.07.11 : L’AMF est satisfaite du rapport du comité

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