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Souffrance au travail : - rassemblement des personnels du lycée ZEP Victor Hugo à Marseille - témoignages de jeunes enseignants en ZEP à Vénissieux (Rhône)

28 octobre 2011

Les professeurs et autres personnels du lycée (ZEP) Victor Hugo à Marseille se sont en toute solennité rassemblés jeudi dernier dans leur établissement et ont cessé le travail durant une heure pour, peu après le drame de Béziers parler de la souffrance au travail et du suicide de leur collège.

[...] Les enseignants et personnels présents se sont ensuite exprimés sur ce drame et au-delà, sur la souffrance présente dans leur établissement, laquelle selon eux « est bien souvent occultée, niée, négligée ou dénaturée par notre ministre mais aussi par les inspecteurs, chefs d’établissement, directeurs des ressources humaines et responsables du rectorat. »
« Nous avons témoignent-ils des classes difficiles. Nous avons des conditions de travail de plus en plus pénibles (classes chargées, de moins en moins dédoublées). On nous complique la tâche, surtout depuis la réforme des lycées (classes éclatées, dispositifs peu clairs, mise en place de petits chefs, réunions nombreuses et imposées). »

Extrait de lamarseillaise.fr du 24.10.11 : Mal-être. Le sujet n’est plus tabou

 

Note du QdZ : Le lycée Victor Hugo relève à la fois du Dispositif de réussite scolaire en lycée (DERS) et des Sites d’excellence (deux dispositifs du plan Banlieues de 2008). Il appartenait également à la catégorie des lycées ZEP avant la création des RAR et RRS.

 

J’ai également recontacté Marie et Thomas, enseignants stagiaires en ZEP l’an dernier. [...] Tous deux ont moins de 30 ans, la tranche d’âge qui serait la plus touchée par ce burn-out. “Je ne le subis pas encore, sourit Marie, mais j’ai de la chance de travailler au sein d’une équipe formidable. L’an dernier, c’est vrai, j’ai cru que je n’allais pas m’en sortir. [...]

Pour Thomas, c’est plus difficile. Cette année encore, dans sa classe de sixième, les niveaux sont extrêmement variés. [...] "Comment faire pour aider ceux qui sont le plus en difficultés ? C’est pour ça qu’il est important que l’équipe soit soudée. Mais la violence est latente, injures, bagarres à la sortie entre élèves. On a l’impression qu’ils sont sous tension. Et qu’il en faudrait peu pour que les situations dégénèrent."

Mon amie est enseignante : elle est restée un mois en arrêt maladie l’année dernière, à cause de son travail. Elle ne pouvait plus entrer dans sa classe de seconde. Et pourtant, elle ne travaille pas en ZEP.

Selon Françoise Lantheaume, sociologue à l’université Lyon-2, “il y a des souffrances extra-ordinaires [...] mais elles sont rares. Et il y a des souffrances ordinaires : les enseignants français expriment massivement des sentiments d’usure, d’impuissance et d’abandon.”

Extrait de expressions-venissieux.fr du 26.10.11 : Burn-out : des enseignants de Vénissieux témoignent

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