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Dans le canton de Genève, "La Lettre du REP" (Réseau d’enseignement prioritaire) avec une étude sur "le quotidien de l’éducateur dans le REP" (août 2011, 21 p.)

23 décembre 2011

La Lettre du REP, décembre 2011

 

Pratiques dans les établissements

L’Arbre à Livres
Dans le cadre du projet d’établissement, sur la thématique de l’Ecole Ouverte aux Langues Etrangères, le cycle élémentaire de l’Ecole des Libellules a travaillé autour de la diversité des livres…

Chorégraphies en milieu urbain au quartier de la Jonction
Le projet "Les Gens des Villes" réunit 400 élèves de Cité-Jonction/Plantaporrêts de septembre 2010 à juin 2012. Basé sur l’observation, le déplacement, la rencontre et l’évitement de l’autre, le projet a pour finalité l’intervention en milieu urbain sous la forme de trajets chorégraphiés… Rendez-vous le 22 décembre 2011 à 18h00 au rond-point de la Jonction !

 

Conclusion
Les éducateurs travaillant dans le réseau d’enseignement prioritaire ont traversé une période considérée comme pionnière de 2006 à 2009.
Suivant les lignes de leur mission, rencontrant acteurs du réseau, enfants et familles, leurs actions et interventions ont été peaufinées à l’épreuve du terrain, où tout était à créer. Elles ont débouché sur un mode de collaboration caractérisé par une "co-construction".
Actuellement, la présence d’un éducateur dans l’école est parfois bien acquise, parfois encore à travailler ; sa fonction est du moins
globalement comprise et intégrée dans la structure. Elle s’inscrit toujours dans un processus fait de mûrissement de liens, qui
prend du temps, le temps de se connaître et d’avoir confiance. Le temps de se définir aussi : clarifier en quoi et comment cette fonction prend sens et est au service des objectifs de la scolarité primaire. Les liens avec les enfants, les familles, les collègues, le réseau externe doivent être soignés au quotidien : leur qualité est
déterminante pour la richesse des échanges et pour l’efficacité des interventions.

Fréquemment victime de son succès et des attentes parfois surdimensionnées qu’éveillent sa fonction, l’éducateur est souvent submergé de demandes, issues d’un véritable questionnement, d’une difficulté ou d’une souffrance. Malgré une priorisation rigoureuse pour
dégager les actions les plus nécessaires, ce jonglage permanent et les multiples casquettes à porter sont une tâche ardue, bien que passionnante. L’intense gestion que nécessitent des enfants présentant de graves troubles du comportement qui mettent répétitivement à mal les capacités de contenance de l’école sont un exemple de situations particulièrement chronophages. Des champs d’action sont négligés par manque de temps dans les grands
établissements et c’est l’écoute, la disponibilité et la dimension de prévention, si centrale dans la scolarité primaire et les populations plus défavorisées, qui sont mis à mal.

En somme, l’ensemble des moyens ici décrits représentent une forme d’idéal ou champ des possibles vers lesquels l’éducateur tend, mais qui dans la réalité ne peuvent être atteints qu’à certaines conditions.
Il s’agit d’une fonction assurée par une seule personne qui collabore avec des dizaines de collègues et partenaires, et dont l’action s’adresse à des centaines d’élèves. Cette mission doit donc être, jour après jour ajustée, calibrée avec souplesse pour faire face aux imprévus liés à la vie de l’école, voire aux urgence, mais également avec une grande rigueur en termes d’organisation, d’anticipation, de priorisation. L’éducateur doit savoir dire oui mais aussi savoir dire non.
L’introduction d’éducateurs oeuvrant au sein des écoles primaires genevoises est une première dans l’histoire du Département de l’Instruction Publique ; elle est clairement concluante et positive. Dans des structures où, contrairement au Cycle d’Orientation et à
l’enseignement secondaire, il n’y avait pas d’équipe psychosociale sur le terrain, la présence de l’éducateur s’avère être une ressource d’une grande utilité. On observe que l’éducateur se servant de sa visibilité, de sa proximité et des liens tissés, peut permettre aux plus silencieux ou à ceux qui en ont le plus peur de franchir le pas pour bénéficier enfin d’une aide à laquelleils n’ont pas accès en raison de leurs difficultés et dont ils ont autant besoin qu’elle les effraie.

Extrait de geneve.ch : Le quotidien de l’éducateur dans le réseau d’enseignement prioritaire (21 p.)

 

Le site du réseau

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