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Une photographie de la pauvreté infantile dans trois régions : Ile-de-France, PACA et Rhônes-Alpes (étude CAF, nov. 2011). Des constats sur les ZUS, le logement social (peu accessible), l’âge des enfants pauvres...

30 décembre 2011

"Les enfants pauvres semblent avoir des difficultés à s’imaginer un avenir différent et meilleur que celui de leurs parents", selon une étude réalisée par la mission d’information sur la pauvreté et l’exclusion sociale lors du colloque "Vivre la pauvreté quand on est un enfant".

17,7 % des enfants de moins de 18 ans sont pauvres selon les chiffres INSEE 2009.

Source Touteduc du 28.12.11 : La pauvreté se transmet aux enfants (étude en IdF, PACA et Rhone-Alpes)

 

Lire la synthèse de l’étude (25 p.)

 

EXTRAITS

(p. 8) DAVANTAGE D’ENFANTS PAUVRES EN ZONES URBAINES SENSIBLES
Les ZUS, territoires infra-urbains définis par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville, sont des zones géographiques défavorisées économiquement et socialement, avec
des taux de chômage et de précarité élevés. De par ces caractéristiques, les situations de pauvreté sont plus fréquentes : au niveau national, deux fois plus d’enfants pauvres que d’enfants allocataires résident dans une ZUS.
Il existe des différences sensibles selon les régions : parmi les enfants pauvres, la part de ceux vivant en ZUS est relativement élevée en Ile-de-France et en PACA, respectivement 28 % et 24 % des
enfants pauvres y résident contre 18 % en Rhône-Alpes. La faiblesse du taux d’enfants pauvres résidant en ZUS en Rhône-Alpes peut s’expliquer par une moins forte présence de ZUS sur le
territoire.
II - LES ENFANTS LES PLUS AFFECTES PAR PAUVRETE VIVENT DANS UNE FAMILLE
MONOPARENTALE, TRES NOMBREUSES OU D’ORIGINE ETRANGERE

(p. 11) UNE INACTIVITE QUI SE RETROUVE CHEZ LES JEUNES
Les jeunes de 16-17 ans à charge de leurs parents et qui vivent dans un foyer allocataire à bas revenus suivent moins souvent un cursus scolaire ou universitaire que l’ensemble des jeunes de ces
âges (75 % contre 85 % au niveau France métropolitaine, cf.graphique n°X).
Sur l’ensemble des
enfants âgés de 16 à 17 ans, 73 000 sont en inactivité (7 %), c’est-à-dire en situation d’exclusion d’un
système de formation, qu’il soit de nature scolaire, universitaire ou professionnel. Dans les familles
pauvres, c’est 15 % des enfants qui sont concernés par cette inactivité. Ce qui signifie pour eux à la fois une sortie du système scolaire et des difficultés d’insertion professionnelle.

[...] Quant aux jeunes sans activité, leur part double lorsque l’on compare l’ensemble des 16-17 ans aux
jeunes en situation de pauvreté, constat similaire en régions comme à l’échelle nationale. Toutefois, la
région Rhône-Alpes se démarque avec une proportion de jeunes de 16-17 ans sans activité plus faible
que dans les autres régions : parmi les jeunes pauvres, la part de ceux n’ayant pas d’activité est de 14
% contre 17 % en PACA et Ile-de-France.

(p. 14) UN TAUX DE PAUVRETE PLUS ELEVE A L’AGE DE 3 ANS
Pour la France comme pour les trois régions étudiées, le taux de pauvreté est un peu plus élevé pour
les enfants de 3 à 5 ans. Au niveau national, le taux de pauvreté enregistré sur cette tranche d’âge
est de 24,5%, soit 1 point de plus que le taux global. L’arrêt de certaines aides versées par les Caf
(prestation d’accueil du jeune enfant et RSA majoré pour les parents isolés) peut expliquer ce
phénomène. [...]

(p. 16) MOINS DE LA MOITIE DES ENFANTS PAUVRES VIVENT DANS LE PARC SOCIAL
On pourrait penser que les familles des enfants pauvres sont plus souvent logées dans le parc social,
or les écarts entre l’ensemble des enfants et ceux en situation de pauvreté ne sont pas
nécessairement importants. Le parc social doit faire face à une forte pression de la demande. En dépit
de son objectif premier et d’une forte tension du marché du logement, il n’est pas en mesure de
répondre à toutes les demandes des familles pauvres. D’autant que de nombreuses familles de classe
moyenne, au regard de la cherté des logements dans le parc privé, se tournent vers le parc social. La
part des enfants vivant dans le parc locatif social est de 49 % pour les enfants pauvres, contre 43 %
pour l’ensemble des enfants allocataires. [...]

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