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L’autonomie de gestion des écoles peut notamment porter sur la fixation des rémunérations (primes, par exemple), la définition de la structure du budget de l’établissement, des méthodes d’enseignement, et du recours, si nécessaire, à la sous-traitance pour certaines tâches. Elle doit tout particulièrement concerner la gestion des ressources humaines de l’établissement, à l’image de l’expérimentation actuelle baptisée "Eclair" par laquelle, dans les établissements les plus difficiles, les enseignants peuvent recruter leurs équipes pédagogiques.
Un surcroît d’autonomie de gestion des écoles ne constitue certes qu’une composante de l’efficacité de la dépense dans le secteur de l’éducation, mais il s’agit d’une composante importante.
Extrait de latribune.fr su 13.01.12 : Frédéric Gonand. L’autonomie des écoles, un facteur d’efficacité
Note du QdZ : Dans Eclair, ce sont les principaux qui peuvent recruter leurs équipes pédagogiques.
Les résultats des enquêtes empiriques n’ont malheureusement pas abouti à la démonstration du bien-fondé de la potion miracle de l’autonomie des établissements. Ces mesures augmentent les coûts, questionnent les compétences des acteurs locaux - dont on voit mal pourquoi ils disposeraient de talents supérieurs aux acteurs nationaux - et donnent souvent lieu à des formes avancées de népotisme. Quant à leurs effets sur les résultats des élèves, rien de probant. Certes, dans certaines configurations, un peu d’autonomie pédagogique peut améliorer les résultats des élèves, mais, dans tous les cas, ces politiques conduisent à un renforcement des inégalités scolaires et sociales à l’école.
Extrait de educpros.fr : Autonomie des établissements scolaires ; la chronique de Nathalie Mons