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Une enquête d’Eric Debarbieux relativise la violence scolaire en Seine-Saint-Denis mais le sentiment d’insécurité est nettement plus élevé chez les personnels en éducation prioritaire

17 janvier 2012

Dans une enquête financée par le conseil général, les personnels de l’éducation nuancent l’image de département violent renvoyée par la réputation du 9-3.

Oui, enseigner en Seine-Saint-Denis n’est pas toujours une sinécure. Non, les élèves n’arrivent pas armés en classe, des boules de shit dans leurs trousses. Les profs peuvent même aimer y travailler… Telles sont les principales conclusions de la première enquête menée sur la violence et le climat scolaires à l’échelle d’un département. Financée par le conseil général et menée par Eric Debarbieux, spécialiste de ces questions, en partenariat avec l’Education nationale, cette étude, que...

[...] C’est une confirmation : les collèges, particulièrement ceux classés ZEP (zone d’éducation prioritaire), qui accueillent des ados de milieux défavorisés, ainsi que les lycées pros, où les élèves ont l’impression d’être sur des voies de garage, sont les maillons faibles du système en matière de violence. Un chiffre : 78,5% des personnels de collèges classés ZEP jugent la violence fréquente dans leur établissement.

Harcèlement entre collègues

C’est la surprise de l’enquête : 18% des personnes interrogées se plaignent d’avoir été ostracisées par leurs collègues et 11% affirment se sentir harcelées depuis le début de l’année, le plus souvent par un collègue. Ils sont même 21,2% à reconnaître l’avoir été au cours de leur carrière. [...] Dans le secondaire, les personnels spécialisés - comme les CPE (conseillers principaux d’éducation), les psychologues, les infirmières… - sont les plus visés.

Extrait de liberation.fr du 16.01.12 : Seine-Saint Denis . Une étude tempère le climat scolaire

 

Trois personnels sur quatre jugent le climat scolaire de leur établissement globalement bon. Mais cette situation moyenne cache de fortes inégalités. Le poids de l’enseignement prioritaire (EP) pèse lourd. Un tiers des personnels des établissements d’EP jugent le climat mauvais. Un sur cinq travaille dans l’insécurité, un taux double du taux moyen. Pour Eric Debarbieux, "alors que l’enquête de victimation DEPP avait montré que le critère social ne jouait pas sur la violence entre élèves, cette étude montre qu’il joue dans les relations entre élèves et adultes. On retrouve là la violence antiscolaire qui est un phénomène nouveau et grave lié à l’exclusion". La violence est surtout verbale (insultes, menaces), très rarement physique. Mais 17% des personnels sont victimes de violences répétées.

Extrait de cafepedagogique.net du 17.01.12 : Violence scolaire : L’enquête de Seine-Saint-Denis inverse les perspectives

 

L’éducation prioritaire, ombre au tableau

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes alors ? Pas vraiment. La violence est jugée présente par 39% des professionnels interrogés. Un taux qui grimpe à 69% dans les dispositifs de l’éducation prioritaire.

11,4% des personnels de l’Education nationale ne se sentent pas en sécurité. Ce sentiment d’insécurité personnelle atteint des sommets - 19,3% - chez les personnels de collèges et de lycée professionnel en éducation prioritaire.

Extrait de europe1.fr du 17.01.12 : 9-3 : la violence scolaire surtout verbale

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