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Présidentielle. Le SNES pose une série de questions sur "la gouvernance" aux candidats : autonomie, répartition des compétences Etat/collectivités... Un communiqué du 18.01.12 dénonce le recrutement national en Eclair

4 février 2012

Dans le cadre de l’élection présidentielle et alors que le système éducatif est à la croisée des chemins, le SNES, syndicat majoritaire des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation interpelle les candidats sur l’avenir de l’École, du second degré et de ses personnels.

Cette interpellation se construit autour de quelques fiches thématiques abordant, tout au long de la campagne, les points clefs et les grands leviers de l’évolution du service public d’Éducation nationale. Les réponses seront rendues publiques.

 

Les questions de « gouvernance » de ou dans l’Éducation nationale s’articulent autour de 4 thèmes :
 l’autonomie des établissements ;
 l’organisation de la chaîne hiérarchique ;
 l’évaluation ;
 la répartition des compétences entre l’État
et les collectivités territoriales.

AUTONOMIE DES ÉTABLISSEMENTS
L’autonomie des établissements a été un thème récurrent de la
politique menée ces dernières années. Nombre de décisions prises
par le ministère, l’ont été au nom du développement de cette
autonomie comme moyen de répondre aux difficultés rencontrées
par le système éducatif.
Or, telle qu’elle a été développée ces dernières années, l’autonomie
se caractérise par :
 le renforcement des pouvoirs des chefs d’établissement et non
celui des établissements y compris au détriment de l’instance délibérative de l’établissement qu’est son conseil d’administration ;
 l’imposition d’expérimentations souvent contre l’avis des enseignants
et même des CA (ECLAIR par exemple)
, et des prescriptions
de plus en plus nombreuses et détaillées ;
 le découragement voire l’impossibilité de développer les initiatives
locales proposées par les équipes qui ne correspondaient
pas à la volonté de la hiérarchie.

 

Questions aux candidats

  • Y a-t-il des domaines pour lesquels vous êtes favorables à un élargissement de l’autonomie
    des établissements, si oui, lesquels ? Dans le cadre de cette autonomie, faut-il selon vous
    revoir, et si oui dans quel sens, les rôles respectifs du chef d’établissement, du conseil d’administration et des équipes pédagogiques ?
  • Comptez-vous poursuivre dans l’élargissement des compétences des recteurs au détriment des compétences nationales ? Si oui dans quels domaines ?
  • Quels sont vos projets concernant la carte scolaire pour l’affectation des élèves ?
  • Êtes-vous favorable au maintien du recrutement des enseignants, CPE, conseillers d’orientation, par concours ? Le chef d’établissement doit–il intervenir dans le choix des personnels appelés à exercer dans l’établissement ?
  • Êtes-vous prêt à revenir sur le texte concernant l’évaluation des enseignants dans l’hypothèse où le ministère mènerait son projet à terme ?
  • Êtes-vous favorable à de nouveaux transferts de compétence vers les collectivités territoriales en matière d’éducation ?

Extrait du site du SNES du 02.02.12 : La gouvernance

 

Voir aussi le communiqué du SNES du 18 janvier 2012 sur le recrutement à l’échelon national des enseignants dans Eclair

Affectation en ECLAIR : la déréglementation pour seul projet éducatif

18 janvier 2012

Dans la poursuite de sa politique de déréglementation dont le programme ECLAIR est le cheval de Troie, le ministre vient d’annoncer que les postes d’enseignants en établissement ECLAIR seraient désormais pourvus sur une base nationale et non plus académique. Le ministère ajoute ainsi au dispositif ECLAIR une opacité totale des procédures d’affectation : aucun contrôle démocratique sur la régularité des affectations ne sera exercé par les commissions paritaires. Pour cela le ministère passe outre les garanties législatives prévues en matière d’affectation par le statut général de la Fonction publique.

Le SNES condamne cette décision qui, dans la lignée de la déréglementation menée par le gouvernement pour l’Education prioritaire et le second degré en général, poursuit la mise en place d’un système éducatif atomisé en petites entreprises d’éducation sous l’autorité de chefs d’établissements ayant pouvoir de recrutement et d’évaluation de personnels soumis à la contractualisation, entérinant l’abandon du cadrage national y compris en terme de contenus et d’exigences.
Le fait que les 911 postes « à profil » offerts dans ces établissements à la rentrée 2011 n’ont pas suscité l’enthousiasme chez les personnels a sans doute pesé dans cette décision du ministre. De nombreux postes laissés vacants ont in extremis été pourvus par des personnels TZR (titulaires remplaçants), stagiaires ou contractuels.

Tous les dispositifs fondés uniquement sur des procédures d’affectation ont toujours fait la preuve de leur inefficacité pour inciter à demander les établissements « difficiles » et stabiliser les équipes. [...]

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