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Sur le site du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, le portrait d’un prof d’arts plastiques "heureux" au collège RRS Gustave Courbet de Romainville

14 avril 2012

RRS GUSTAVE COURBET (n° 0930040) - ROMAINVILLE

Cyril Cabirol est professeur d’arts plastiques au collège Courbet à Romainville. Un métier où il se sent bien… pour le plaisir de ses élèves.

Cela fait cinq ans qu’il s’est posé au collège Courbet à Romainville. Et qu’il s’y sent bien, très bien même. Cyril Cabirol est un prof d’art plastique comme nous avons tous rêvé d’en avoir un.

Il aime les couleurs franches, et ça se voit… Dans une salle de classe, il va inciter les élèves à s’emparer du mobilier pour créer un labyrinthe. Dans les couloirs de l’établissement, les élèves devront imaginer une installation. « Tout ceci a été rendu possible grâce à une direction très dynamique qui encourage les projets », précise-t-il. Et puis il y a les sorties, au musée, aux expos… Car sans cela, « on transmet un savoir mort ». Avec quelques collègues, il monte une option enseignement artistique où deux après-midis par semaine, de la 6e à la 4e, les élèves pratiquent diverses activités. « Je travaille avec le prof d’EPS pour le cirque. C’est quelque chose de très motivant qui marche très bien. »

Avant de décider de poser bagage dans un collège, Cyril Cabirol a navigué d’un établissement à un autre comme titulaire en zone de remplacement. Il a ainsi enseigné dans une dizaine de collèges du département. « C’est assez formateur car à chaque fois, je devais prouver que j’étais un « vrai » prof. Les élèves vous testent toujours, d’autant plus lorsque vous ne ressemblez pas à ce qu’on attend d’un prof. »

Il a enseigné partout, y compris dans des zones très enclavées, où « l’école est vécue comme quelque chose d’étranger au monde des élèves ». Il s’explique : « Ils n’ont pas les mêmes références culturelles, pas le même langage que les enseignants. Les élèves sont victimes de cette situation. Ma chance, c’est de ne pas être prisonnier de cette pratique du langage. En arts plastiques, on peut s’exprimer avec un dessin, une maquette. Les élèves ont davantage de latitude. On peut arriver à mes cours avec d’énormes lacunes ailleurs et prendre le train en marche. »

Attention, il se défend d’être le bon Samaritain. Simplement, il dit avoir en face de lui « des élèves bien dans leur peau » qu’il prend plaisir à retrouver. Tellement qu’il a délaissé les salons mondains d’art contemporain où il exposait en tant qu’artiste pour se consacrer davantage au travail d’enseignant.

Des projets ? Toujours. Il souhaite développer des liens avec les lycées avoisinants, comme le lycée horticole de Montreuil. Avec ses élèves, il imagine déjà un séjour à la campagne pour pratiquer le land Art, une forme d’art contemporain qui utilise les matières de la nature. L’année prochaine, si tout va bien.

Extrait du site du Conseil général : Un prof heureux

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