De Villepin, Sarkozy et la discrimination positive

2 juillet 2005

Extrait du site « L’Obs.com » le 02.07.05 : Villepin oppose les vertus du « mérite » à la discrimination positive prônée par Sarkozy

Le « mérite » contre les « places réservées ». Dominique de Villepin a opposé vendredi une nouvelle fin de non-recevoir à la « discrimination positive » préconisée par Nicolas Sarkozy pour combler les handicaps de certaines minorités. Cela créerait « de l’injustice et de la jalousie », a-t-il sermonné.

« La discrimination positive donne une place à quelqu’un en fonction de sa race ou de son ethnie. Ce n’est pas du tout la philosophie qui est celle de notre République et ce n’est pas du tout la philosophie qui est celle de la promotion de l’égalité des chances », a-t-il fermement répondu lors d’un déplacement au Havre (Seine-Maritime) consacré aux discriminations à l’embauche. « Nous tenons à la défense du mérite », a-t-il clamé.

« Ce n’est pas au nom de l’appartenance à une minorité, à un groupe, parce qu’on est d’une certaine race ou d’une certaine ethnie que l’on va avoir un emploi ou une place dans telle ou telle école. C’est parce qu’on le mérite », a-t-il clamé à l’attention de son ministre de l’Intérieur, qui est revenu à la charge en faveur de la mise en place de politiques s’inspirant de la « discrimination positive » instituée aux Etats-Unis dans les années 60. « Nous savons que cette politique n’a pas donné les résultats espérés », a lancé M. De Villepin.

En offrant des « aides artificielles » et des « places réservées », la discrimination positive introduirait « un paramètre d’injustice et d’inégalité », a-t-il tancé. « Discrimination positive, ça veut dire discrimination, ça veut dire inégalité. Nous croyons à la promotion de l’égalité des chances, c’est ça qui est au coeur du pacte républicain. Si l’on doit créer des discriminations, créer des inégalités dans l’espoir d’améliorer les choses, on créera aussi de l’injustice et de la jalousie », a déploré le Premier ministre.
Soucieux néanmoins de « crever le plafond de verre » auquel se heurtent les plus défavorisés, Dominique de Villepin a avancé ses propres pistes lors d’une visite du centre d’appels « Nestor et Nelson », qui pratique une politique de recrutement fondée sur les « capacités » et non sur le curriculum vitae, puis de l’entrepôt de bus de l’entreprise de transport du Havre. Son leitmotiv : « la promotion de l’égalité des chances ». « C’est un grand chantier national que nous voulons ouvrir », a-t-il dit.

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Nathalie Schuck

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Extrait du site « tou-o.com », le 02.07.05 : discrimination positive, Villepin s’oppose de nouveau à Sarkozy

Le Premier ministre a opposé hier une nouvelle fin de non-recevoir à la "discrimination positive" préconisée par le Ministre de l’intérieur. Cela créerait "de l’injustice et de la jalousie", a-t-il affirmé.

"La discrimination positive donne une place à quelqu’un en fonction de sa race ou de son ethnie. Ce n’est pas du tout la philosophie qui est celle de notre République et ce n’est pas du tout la philosophie qui est celle de la promotion de l’égalité des chances", lui a-t-il ainsi fermement répondu. "Nous tenons à la défense du mérite", a-t-il clamé.

"Ce n’est pas au nom de l’appartenance à une minorité, à un groupe, parce qu’on est d’une certaine race ou d’une certaine ethnie que l’on va avoir un emploi ou une place dans telle ou telle école. C’est parce qu’on le mérite", a-t-il clamé à l’attention de son ministre de l’Intérieur. En offrant des "aides artificielles" et des "places réservées", la discrimination positive introduirait "un paramètre d’injustice et d’inégalité", a-t-il expliqué.

"Discrimination positive, ça veut dire discrimination, ça veut dire inégalité. Nous croyons à la promotion de l’égalité des chances, c’est ça qui est au coeur du pacte républicain. Si l’on doit créer des discriminations, créer des inégalités dans l’espoir d’améliorer les choses, on créera aussi de l’injustice et de la jalousie", a déploré le Premier ministre.

Face aux difficultés que rencontrent les jeunes issus des "quartiers" à l’embauche, il préfère pour sa part que chaque jeune puisse bénéficier d’un stage, "marchepied" et "levier indispensable pour rentrer sur le marché de l’emploi". Il faut "donner la possibilité à chaque jeune de notre pays d’accéder à un stage".

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