> V- ACTEURS (la plupart en EP) > Enseignants : GRH et Statut > Enseignants : GRH et Statut (Presse, Audiovisuel, Guides) > Les raisons de la pénurie d’enseignants selon différents observateurs

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les raisons de la pénurie d’enseignants selon différents observateurs

16 juillet 2012

Depuis 2010, les études durent cinq ans après le bac au lieu de trois et l’année de stage est supprimée. Les enseignants débutants se retrouvent sans préparation dans une classe.

En outre, les jeunes d’origine modeste n’ont pas toujours les moyens de financer des études longues. Le métier d’enseignant était pour eux "un ascenseur social", relève Christian Chevalier, du SE-Unsa, qui accueille favorablement un pré-recrutement au niveau de la troisième année de licence, assorti d’une rémunération, envisagé par le gouvernement.

Dans ce contexte, mettre en oeuvre la promesse du gouvernement de créer 60.000 postes sur cinq ans, essentiellement d’enseignants, s’annonce délicate.

Marie Duru-Bellat, sociologue, dénonce "la gestion des ressources humaines catastrophique de l’Education nationale" : "d’un simple point de vue de bon sens, les conditions de premier exercice décourageraient un régiment", dit-elle. "Il faut voir les jeunes enseignants en région parisienne, affectés à deux établissements où ils trouvent des élèves debout sur les tables".

"L’incapacité des différents gouvernements à maîtriser cette question de la vie scolaire et des comportements des élèves est une cause essentielle de la baisse des vocations à partir de 2000", relève Jean-Pierre Obin, inspecteur général honoraire.

Jean-Louis Auduc, ancien directeur des études de l’IUFM de Créteil, critique "le manichéisme" qui fait que l’on est affecté "soit en ZEP soit en classe +prépa+ des lycées prestigieux parisiens". Il faudrait "pouvoir faire les deux mais cela suppose une autre conception du métier".

Extrait de nouvelobs.com du 14.07.12 : Salaires, valorisation du métier, casse-tête pour susciter la vocation des enseignants

Répondre à cet article