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Philippe Tournier, secrétaire du SNPDEN (chefs d’établissement) : "Dans la majorité des cas, c’est la guerre froide entre les collectivités territoriales et l’Etat. Il faut réfléchir à une nouvelle forme d’autorité académique"

14 août 2012

De nombreux thèmes évoqués lors de la concertation pour la refondation de l’Ecole concernent les chefs d’établissement. C’est le cas par exemple de l’autonomie des établissements, de la place des collectivités locales, des rythmes scolaires et du socle commun. Philippe Tournier [secrétaire général du SNPDEN, le premier syndicat des personnels de direction] répond à nos questions avec précision sur ces points.

« Le système où on ne sait plus qui dirige qui n’est pas viable », nous dit-il à propos du rééquilibrage des relations avec les collectivités territoriales. « Aujourd’hui dans un quart des cas les relations entre région et Etat sont détestables, dans la majorité c’est la guerre froide. Un tel système n’est pas durable. Il faut sortir du système de 1983 où on transfère des compétences mais avec des pouvoirs en concurrence. Il faut arrêter cette logique qui disloque le système éducatif. Transférer les gestionnaires par exemple aux régions, ce serait installer ce conflit jusque dans les classes ».
Pour le Snpden, il faut « réfléchir à une forme d’autorité académique d’un type différent, proche de celui qui a cours dans la santé, qui soit de la compétence de l’Etat mais où les collectivités territoriales sont intégrées ». Au niveau local, « il serait normal que les collectivités territoriales soient davantage représentées aux C.A. On pourrait imaginer deux sièges ce qui permettrait à l’élu d’être accompagné d’un technicien par exemple ».

Pas d’autonomie mais des responsabilités définies

« Tout le monde est pour l’autonomie des établissements, mais chacun met dans le mot des réalités différentes », nous dit P. Tournier. « Il y a des questions qui ne peuvent pas se régler au niveau de l’établissement, par exemple celle de la mixité sociale. Chaque niveau doit assumer ses responsabilités ».

Extrait de cafepedagogique.net du 13.08.12 : Rentrée 2012 : Pas de problèmes pour les chefs d’établissement

 

Voir aussi les déclarations de Philippe Tournier lors de la rencontre OZP qu’il a animée en mars 2012 :

Sur la gouvernance
L’Etat déconcentre mais n’abandonne jamais rien, il peut donc toujours nuire… !
On peut imaginer que la régulation soit traitée dans le cadre de la régionalisation et qu’elle
repose à cette occasion la question du statut du recteur. L’école dépenrait alors d’une autorité
particulière mais académique… Il faut en tous cas imaginer quelque chose car le système est
sclérosé, paralysé à cause d’un temps politique trop court et d’un turn-over important des
recteurs, souvent d’ordre politique, qui engendre une déperdition d’énergie considérable et un
discrédit du pouvoir central.
Cette autorité académique représenterait l’intérêt général sans pour autant remettre en cause le
statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants et chefs d’établissements.

Extrait du site de l’OZP du 13.03.12 : "L’assouplissement de la carte scolaire", avec Philippe Tournier

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