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Concertation. La Ligue de l’enseignement : "Clarifier les objectifs, moyens et finalités, notamment pour les politiques d’éducation prioritaire (ZEP, REP) s’appliquant à des territoires identifiés"

16 août 2012

Contributions des membres de la concertation
Contribution de la Ligue de l’enseignement

26 juillet 2012

En terme de gestion fonctionnelle de l’institution, la Ligue de l’enseignement se prononce pour une gestion en cohérence avec les missions de l’Ecole et organisée démocratiquement.

L’ensemble de l’institution doit fonder sa dynamique sur des politiques de projet (diagnostic partagé, contractualisation, réforme des procédures et simplification des organes de délibération, de concertation, d’évaluation), l’affirmation des instances de régulation et de contrôle, le développement de l’autonomie. Cette dynamique suppose :
 une éthique laïque et démocratique, une déontologie professionnelle réaffirmées et partagées par l’ensemble des personnels ;
 une impulsion et une relance, à tous les niveaux, de la dynamique des projets en structurant et diversifiant les méthodes et en clarifiant les objectifs, moyens et finalités, notamment pour les politiques d’éducation prioritaire (ZEP, REP) s’appliquant à des territoires identifiés ;
 un pilotage rénové du système, partagé ou concerté, par ses acteurs, à tous les niveaux, ne se réduisant pas à l’application de la norme et au contrôle de conformité. Ce pilotage repose sur un encadrement administratif et pédagogique, formé en commun à une culture de la participation, qui articule décentralisation et déconcentration ;
 un développement de la coopération, de la négociation et de la contractualisation, notamment au sein de bassins d’éducation ou de formation, devenant espaces et instances de coordination de l’offre éducative, dans le cadre d’un pilotage partagé avec les niveaux académiques de l’institution et de coopération avec les collectivités ;
 une carte scolaire et une carte des formations réaménagées par bassin, capables d’assurer la diversité sociale et des niveaux scolaires des élèves des établissements en relation avec la mixité des quartiers ou zones géographiques et une offre de formation adaptée et complémentaire. Celles-ci sont établies et révisées, par concertation entre autorités académiques et collectivités (loi du 13 août 2004), après négociations avec les établissements et consultation des instances paritaires académiques, tous les trois ans ;
 une réflexion sur les inégalités territoriales et les façons de rééquilibrer les ressources en redéfinissant les rôles, compétences et obligations respectives des collectivités et de l’Etat.

Pour la Ligue de l’enseignement, face à l’explosion des savoirs comme au foisonnement et à la dispersion des informations, l’acquisition de méthodes et l’apprentissage de la recherche s’imposent plutôt qu’une accumulation de connaissances sans liens entre elles et vite obsolètes. Le rôle de l’Ecole devient irremplaçable pour organiser et structurer les informations multiples, les connaissances glanées.
La scolarité obligatoire est repensée et redéfinie dans ses contenus et ses formes pour assurer l’ensemble des missions éducatives :
 les programmes normatifs, détaillés et encyclopédiques sont remplacés par des référentiels nationaux de compétences inter et pluridisciplinaires,
 les relations de partenariat entre tous les acteurs en charge de l’éducation (personnels, animateurs associatifs, collectivités, professionnels des institutions socioéducatives, familles…) sont renouvelées et fondées sur la coopération et/ou les démarches contractuelles,
 l’histoire, les pratiques et l’enracinement des mouvements laïques d’éducation populaire font de ces derniers des acteurs privilégiés d’une approche éducative globale.
La formation initiale, pensée dans le cadre de l’éducation permanente tout au long de la vie, ne se conçoit plus en vase clos et donc tient compte :
 de l’environnement technologique et de la multiplicité des sources d’information (pluri-médiatiques), pour que chacun puisse acquérir regard critique et distanciation
 des espaces numériques de travail à généraliser, tant pour les enseignants formateurs que pour les élèves et les familles, pour en permettre la compréhension du rôle et la maîtrise de l’usage
 de toutes les ressources éducatives, culturelles, sociales, économiques, humaines et naturelles présentes dans l’environnement et les lieux de vie.

Pour la Ligue de l’enseignement, la scolarité commune exige un noyau commun de connaissances et de culture pour tous défini par :
 des compétences transversales indispensables, appuyées sur les connaissances spécialisées mises en résonance et interrelations,
 une organisation autour d’une démarche fondée sur les dimensions étroitement liées du savoir et des compétences — être/faire/penser.
Ce socle de base, la culture commune de référence, distingue trois parties obligatoires :
 les savoirs et compétences fondamentaux (le noyau dur, les fondamentaux exigibles, définis en termes de référentiels de contenus),
 les savoirs et compétences optionnels (approfondissements au choix de l’élève, dans tel ou tel domaine, en fonction de ses aspirations et intérêts),
 les savoirs et compétences appliqués et intégrés (thèmes et projets fédérateurs, pratiques ou pluridisciplinaires, productions et réalisations, culture technique, itinéraires de découverte — IDD —, travaux personnels encadrés —TPE—, projets pluridisciplinaires à caractère professionnel — PPCP).
Ce socle constitue le coeur de la scolarité obligatoire dans la continuité des cycles. Il est progressivement, dans le cursus de l’élève, complété et enrichi par des options, des approfondissements, des spécialisations, au collège puis au lycée.
Les acquis ont à être régulièrement appréciés par des évaluations formatives avec la participation des élèves dans des conditions qui assurent une réelle équité de traitement.
Les modalités de validation des connaissances et compétences et d’obtention des diplômes associent contrôle continu, contrôle terminal, unités capitalisables… A ce titre, il convient, notamment, de prendre appui sur les pratiques mises en œuvre dans ce domaine par les établissements d’enseignement agricole et les lycées professionnels.

Extrait du site refondonslecole.gouv.fr du 26.07.12 : Contribution de la Ligue de l’enseignement

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