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Une contribution de l’OZP (préparatoire à la réunion de concertation du 29 août 2012) sur la formation des enseignants, les métiers, le pilotage... )

30 août 2012

Note du QdZ : Ce texte, destiné aux membres du groupe en vue de préparer la séance du 29 août, ne traite que des thèmes à l’ordre du jour.
Il a été publié le 29 août sur le site national "Refondons l’école"

 

Observatoire des Zones d’éducation prioritaires

Pour l’atelier du mercredi 29 août : « Une école plus juste sur tous les territoires »

Thème de l’atelier : En éducation prioritaire, former et accompagner les enseignants, innover, articuler les métiers, piloter aux différents niveaux institutionnels.

La réunion précédente a montré la nécessité d’aborder de front la question de l’action pédagogique, de s’interroger sur l’action pédagogique. Permettre aux acteurs de terrain de faire face à leur mission. La loi en préparation devra s’inspirer de cette exigence qu’il faudra traduire sur le terrain.

Nous avons recensé ici quelques leçons du fonctionnement de l’éducation prioritaire :

1 - L’accompagnement des enseignants : Le besoin prioritaire, un déterminant de la réussite selon le rapport Moisan Simon. L’expérience montre le besoin à la fois d’une ressource pérenne à l’intérieur du réseau et d’un regard extérieur.
Des IPR référents ont parfois joué pleinement ce rôle d’accompagnement en RAR. Rôle qui peut être démultiplié par les professeurs référents
Mutualisation : Permettre aux acteurs de terrain d’échanger sur leurs pratiques. Quelques acteurs, les plus engagés, parfois un Carep, ont tenté de faire vivre des groupes d’échanges entre référents ou coordonnateurs. Expérience toujours précaire qui devrait être soutenue par l’institution et intégrée à la mission des personnels spécifiques (référents, coordonnateurs, pilotes.)
Un regard extérieur : centres de ressources, Carep, Centre Alain Savary, Centre Jean Delay, renforcés par des chercheurs. Ce regard extérieur peut mettre en valeur de ce qui s’invente localement et alimenter la recherche par la réalité du travail de terrain.

Point de vue de Nicolas Renard (ex-président de l’OZP) :
« L’innovation pédagogique : la question essentielle.
Mais je ne suis pas sur qu’il faille que la recherche pédagogique précède l’investissement sur le terrain. Le bilan du travail des professeurs d’appui [les référents] n’a pas été encore suffisamment dressé. C’était cela la vraie nouveauté de la réforme de 2006. C’est cette
création qui permettait enfin de sortir d’une distribution de moyens qui ne servait qu’à baisser graduellement des effectifs de classe sans que cela entraîne une quelconque transformation de la pédagogie.
Les chercheurs pourraient donc se pencher aujourd’hui sur ce qu’on fait les professeurs d’appui et mesurer les avancées qu’ils ont permises et les difficultés qu’ils ont rencontrées. C’est peut être là le terrain le plus fécond pour que l’innovation pédagogique avance en gardant les pieds sur terre. Et il faudrait de la même façon travailler avec les préfets des études. »

2 - L’existence d’un réseau écoles-collège est l’un des acquis de l’éducation prioritaire là où elle a fonctionné normalement ; il ne s’agit pas seulement d’atténuer pour les élèves la brutalité du passage entre deux univers, mais de rapprocher les cultures professionnelles du premier et du
second degré. Avec le développement de l’approche par compétences, ce rapprochement est vital.
Le pilotage en équipe de ce réseau s’invente

3- Le pilotage académique a plusieurs fonctions. La première identifier les situations où un dispositif fort d’éducation prioritaire est justifié, ensuite valider les projets pédagogiques de réseau et leur donner les moyens nécessaires. Mais le plus important est sans doute de faire que
les postes spécifiques de l’éducation prioritaire soient pourvus par des personnes qualifiées pour ces missions. (En formation continue des adultes, les DAFCO ont inventé des procédures adaptées.)

Pour l’OZP, François-Régis Guillaume, membre du bureau.

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