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Communiqué OZP. La refondation de l’Ecole ne peut pas passer par une liquidation de l’éducation prioritaire

8 octobre 2012

Communiqué OZP
06.10.12

La refondation de l’Ecole ne peut pas passer par la liquidation de l’éducation prioritaire

Après deux ans de brouillage, la politique d’éducation prioritaire avait besoin de retrouver sa lisibilité et surtout son sens. Revenir au « donner plus à ceux qui ont moins », supprimer les labels et intitulés apparus ces dernières années (Eclair, préfet des études). Oui, bien sûr ! Mais à condition de ne pas oublier les acquis et les avancées réalisées en éducation prioritaire depuis des années malgré les carences de l’institution :
 un réseau écoles-collèges rapprochant les cultures professionnelles du premier et du second degré ;
 un partenariat avec le milieu environnant ;
 de nouvelles professionnalités : professeurs référents et coordonnateurs.
Certes le rapport du comité de pilotage de la concertation fait des propositions importantes sur lesquelles nous reviendrons : la priorité à l’école élémentaire et à l’école maternelle et le « plus de maîtres que de classes » dans les territoires en difficulté, etc.

Mais qui peut croire que l’attribution de moyens supplémentaires pourrait, cette fois, suffire à réaliser ce qu’elle n’a pas pu faire jusqu’à présent : transformer les pratiques professionnelles – ce qui est réclamé dans d’autres chapitres du rapport - et réussir dans les territoires où actuellement le service public ne peut plus remplir sa mission ? Comment y parvenir sans un dispositif fort et piloté ?

La délabellisation proposée dans le rapport peut être interprétée, ce que certains ont déjà fait, comme la fin des réseaux et même comme la fin de l’éducation prioritaire.
Pour lutter contre la stigmatisation de certains quartiers où l’éducation prioritaire s’était étendue à l’excès afin de les faire bénéficier de quelques moyens et d’une prime, l’OZP avait fait une double proposition.

La première, reprise par d’autres organisations et des chercheurs, a été retenue dans le rapport : un système généralisé de distribution des moyens aux établissements selon des critères sociaux et scolaires.
La seconde : qu’un dispositif d’éducation prioritaire fortement piloté soit limité aux seuls territoires identifiés par la politique de la Ville où le cumul des difficultés est tel que le label sera compris, non comme une stigmatisation supplémentaire, mais comme le signe de la solidarité de la collectivité nationale avec des citoyens qui pouvaient se croire abandonnés.
Pour l’OZP, les deux propositions sont inséparables.

La concertation avait pourtant montré la nécessité d’une relance de l’éducation prioritaire et non son effacement. L’OZP et les acteurs qui ont fait vivre l’éducation prioritaire à travers les péripéties récentes espèrent pouvoir être confirmés dans leur engagement par les prochaines déclarations du ministre.

Ci-dessous le communiqué OZP en version PDF

 

Voir aussi le texte intégral du rapport de synthèse de l’atelier "Une école plus juste pour tous les territoires" qui diffère très sensiblement des conclusions qu’ont cru pouvoir en tirer les membres du comité de pilotage...

 

Lire les conclusion du comité de pilotage

Documents joints



  • PDF - 40.8 kio

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3 Messages de forum

  • La « délabellisation » des Réseaux n’est pas forcément une mauvaise chose, quand par ailleurs on en multiplie d’autres ( éclair, préfet, ers...) ce qui brouille souvent la compréhension de l’éducation prioritaire. Si c’est pour attribuer des moyens en fonction des publics accueillis, ce peut être une bonne idée. En effet, dans des territoires ruraux, les moyens de l’education prioritaire , quand ces derniers sont vraiment effectifs, ce qui reste parfois à démotrer- n’existent pas et pourtant les besoins sont criants en personnel d’encadrement, en accès à la culture et au sport. Et je partage tout à fait l’opinion de l’OZP d’une part de resserrer l’articulation entre écoles/collèges en réseaux et municipalités ayant une Politique de la Ville , d’autre part de renforcer le pilotage des réseux dans ces territoires.

    Mais l’OZP insiste aussi – et, en tant que secrétaire de RRS, je les remercie grandement- sur un point largement oublié : l’existence de nouvelles professionnalités comme les coordonateurs et les professeurs référents. Métiers souvent inconnus, souvent invisibles mais qui devraient être développés dans tous les secteurs où des publics fragiles sont accueillis.
    M. Louveau,

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  • Merci pour votre article.
    La non réaction des syndicats concernant l’Education Prioritaire me laissait sans voix.
    Je ne peux pas imaginer que cet abandon, proposé par cette synthèse, puisse être retenu par un gouvernement de gauche.

    J-Luc Sérange Coordo

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