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Les 4èmes Rencontres des acteurs de l’éducation de Seine-Saint-Denis : un élève sur deux est en éducation prioritaire. Quel partenariat entre l’Etat (dont l’EN) et les collectivités ?

3 décembre 2012

"La réussite de la refondation dépendra de sa réussite ici en Seine Saint-Denis". Ces propos de Stéphane Troussel, nouveau président du Conseil général du 93, justifient que nous suivions de près ce qui se passe dans ce département atypique. C’est bien là en effet que l’on pourra évaluer la réalité de l’effort de l’Etat. Samedi 1er décembre, le département réunissait les acteurs de l’éducation. Visiblement le climat a déjà changé dans ce département. Mais les inégalités sont toujours aussi criantes. Les exigences envers l’Ecole plus fortes qu’ailleurs. La nécessité de tirer le maximum de chaque moyen donné pour l’Ecole plus puissante que partout ailleurs. C’est dire que plus qu’ailleurs la nouvelle décentralisation interroge l’efficacité du système éducatif.

[...] La Seine Saint-Denis compte 52% des élèves dans des établissements prioritaires. 28% des 15-24 ans sont sans diplôme, seulement 17% ont un diplôme de l’enseignement supérieur. 37% des élèves entrant en 6ème ont des acquis fragiles ou insuffisants en français, 45% en maths. Pire encore, dans ce département seulement 0,7% des moins de trois ans est accueilli en école maternelle, alors que c’est là que cet accueil se justifie le plus.

Etat et collectivités locales : quel partenariat ?
C’est ce que rappelle S Troussel en ouverture des Rencontres. "L’ambition reste intacte. Je crois dans les actions des partenaires", souligne-t-il. "Mais sans un Etat fort à nos cotés on ne pourra pas mettre l’Ecole au service de l’égalité". Il le décline autrement : "Ici plus qu’ailleurs l’encadrement est prioritaire. Le prioritaire doit être vraiment prioritaire".

C’est reconnaitre que l’articulation entre Etat et collectivités territoriales ne va pas de soi. C’est confirmé par Jean-Louis Brison, Dasen du 93. "L’idée qu’une collectivité territoriale puisse apporter une contribution essentielle pour qu’une politique nationale puisse produire ses effets" ne va pas de soi. Daniel Grossain, représentant l’Andev et Serge Pouts Lajus (Education et territoires) justifient l’action locale. "le projet départemental traite les établissements de façon sérieuse", affirme celui-ci. "L’action locale est pertinente" confirme D Grossain. Mais il rappelle que si les collectivités multiplient les dispositifs, l’effet scolaire est maigre. Le climat s’améliore dans les établissements mais les résultats scolaires changent peu.

Extrait de cafepedagogique.net du 03.12.12 : Rencontres du 93 : Ce que refonder veut dire

 

Ecouter l’interview de Stéphane Troussel, président du Conseil général, les 30 novembre 2012 sur France Info

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