> VI- PÉDAGOGIE (Généralités, Disciplines, Actions locales) > ACTIONS PEDAGOGIQUES LOCALES (par niveau et discipline) > Actions locales AU COLLEGE > Collège (EAC) > B* "In Situ, résidences 2012/2013". De nouveaux artistes en résidence dans (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

B* "In Situ, résidences 2012/2013". De nouveaux artistes en résidence dans 8 collèges prioritaires de Seine-Saint-Denis (action du conseil général)

26 novembre 2012

In Situ, résidences 2012/2013
Onze nouveaux artistes en résidence dans les collèges.

8 établissements appartiennent à l’Education prioritaire

Onze nouveaux artistes vont entrer en résidence dans de nouveaux établissements scolaires du département (10 artistes en résidence + 1 artiste en résidence nomade).
Leur temps de présence se répartit sur une trentaine de jours et permet à la classe référente d’établir une relation privilégiée avec l’artiste, tout en impliquant l’ensemble du collège dans un projet culturel en lien avec le champ artistique concerné (littérature, théâtre, cinéma d’animation, arts plastiques, arts du cirque, danse contemporaine…).
Ce dispositif bénéficie d’un budget de 250 000 euros à la charge du Conseil général.

 Sandrine Roudeix - Littérature et photographie
« Ma recherche sur l’identité va entrer en résonance avec ces adolescents de quinze ans. C’est l’âge de la quête, de l’affirmation de soi, des projections. Je suis contente d’inviter ces jeunes de Bobigny à se poser des questions sur eux-mêmes. »

Les acteurs
Collège Pierre Sémard - Bobigny [RRS]
Chef d’établissement : Éric Metzdorff
Professeur référent : Julien Calas, professeur de français
La structure culturelle : Médiathèque Elsa Triolet - Bobigny

Le projet
Une posologie spéciale ados, à partir des mots et des images de Sandrine Roudeix : « Mieux se connaître, mieux se définir les uns par rapport aux autres, avoir confiance en soi, lutter contre la timidité (et parfois l’enfermement) ».
L’écrivain et photographe mettra la photographie et l’écriture au service de la quête d’identité, son sujet de prédilection.

Les temps forts
C’est la rentrée des classes : Sandrine Roudeix prend une photo des ados. C’est la fin de l’année scolaire : elle cède une dernière fois à la tentation. D’un cliché l’autre, « J’espère qu’on verra qu’il s’est passé quelque chose…, une affirmation ou plus de maladresse ».
Entre les deux, le menu s’annonce sucré salé : l’identité par l’image et par le texte. Et solidement argumenté : comment écrit-on un livre, comment fait-on une photographie de presse ? En dessert, une pièce montée de photos et d’images baptisée Quinze ans, qui sera exposée à la médiathèque de Bobigny.

Sandrine Roudeix

 

 Thierry Thieu Niang - Danse contemporaine
« Sensible à l’altérité, je m’intéresse aux “corps empêchés”, ceux d’enfants, de détenus, de personnes âgées, d’handicapés, d’autistes… Le geste poétique se fait alors politique. Au collège, je vais interroger les corps sur leur transformation. »

Les acteurs
Collège Alfred Sisley - L’Île-Saint-Denis [RRS]
Chef d’établissement : Joachim Guechoud
Professeur référent : Bachir Adjil, professeur de français
La structure culturelle : Espace 1789 - Saint-Ouen

Le projet
Thierry Niang a choisi de passer l’année avec une classe “d’accueil”, de jeunes étrangers qui ne connaissent pas la langue française. « Je vais leur apprendre un langage commun, la danse, ce qui devrait faciliter leur apprentissage du français », indique le chorégraphe. Il pressent que la cour de récréation sera son lieu d’observation privilégié : « C’est une zone de transit, où les différences entre enfants et adultes s’estompent. C’est là que se nouent des complicités, des rivalités, là que se définissent des territoires : ce sera très inspirant pour mes chorégraphies ».

Les temps forts
La classe “d’accueil” porte bien son nom : elle comprendra sept élèves en début d’année scolaire et s’étoffera au fil des mois, jusqu’à en compter vingt-et-un. Au-delà de son travail avec eux, Thierry Niang dansera au collège et leur montrera des vidéos de son art. Travaillant en équipe, le créateur invitera au collège l’écrivain Marie Desplechin, des musiciens, des danseurs et les personnes âgées qu’il a fait monter sur la scène du Théâtre de la Ville à la rentrée dernière.

Thierry Niang

 

 Les Dissonances - Musique
« La musique classique est très liée au corps, c’est ce que découvriront les collégiens en participant aux ateliers de pratique du violon et de l’alto : pour sortir un son, c’est le bras qui mène l’archet. »

Les acteurs
Collège Joliot-Curie - Pantin [RRS] I
Chef d’établissement : Anne Vandard
Professeur référent : Anne Thunière, professeur de musique
La structure culturelle : Cité de la Musique - Paris

Le projet
Approcher différemment la musique classique, c’est tout l’objet de cette résidence, qui met les collégiens de plain-pied avec des musiciens professionnels, tous membres de l’orchestre Les Dissonances, dont l’originalité est de ne pas avoir de chef. Une autre façon de vivre la musique et les concerts, accompagnée depuis l’origine par une démarche d’éducation et de sensibilisation à la musique.

Les temps forts
Riche programme pour les collégiens : assister, dans l’enceinte de leur établissement, aux répétitions d’œuvres de musique de chambre qui seront données en concert par Les Dissonances à la Cité de la Musique ; découvrir la présentation d’œuvres musicales ; pratiquer le violon ou l’alto au sein d’un atelier découverte ; ou bien encore visiter le Musée de la musique. Un quota de places est réservé aux jeunes pour chaque concert des Dissonances à la Cité de la Musique ; eux-mêmes se produiront sans doute quelques minutes sur cette scène en fin d’année.

Les dissonances

 

La Revue Éclair - Théâtre
« Sans très bien savoir pourquoi, nous nous sentons proches du XVIIIe siècle. Casanova est intéressant. Le plus étonnant chez lui, c’est l’art de la rencontre. C’est justement ce qui motive notre venue au collège. »

Les acteurs
Collège Jean Zay - Bondy [ECLAIR]
Chef d’établissement : Michèle Poumier
Professeur référent : Fanette Mathiot, professeur de français
La structure culturelle : L’Échangeur - Bagnolet

Le projet
Les collégiens vont assister en direct à l’élaboration d’un spectacle inspiré librement des mémoires de Casanova. Musique, danse baroque et récit se mêleront, sans que ses auteurs puissent encore en dessiner la forme. Seule certitude : le rôle du spectateur sera essentiel, lui qui ne choisit jamais sa place au hasard.

Les temps forts

  • Musique : Jean-Christophe Marti démontera le piano du collège pour explorer les répertoires sonores et amorcer un apprentissage expérimental de la musique, sans solfège. Il explorera les voix : « Dans chacune, il y a quelque chose d’intéressant ».
  • Danse : Avec Corine Miret, il sera question de travestissement, « sur le jeu qui mène au “je” » et de danse en couple, format qui l’intéresse tant.
  • Mise en scène : Stéphane Olry se voit en spectateur engagé dans la classe et fera peut-être monter sur scène des ados. « On a parfois des surprises, des personnes mutiques qui se révèlent à ce moment-là »

La revue ECLAIR

Jean-Christophe Marti

 

Compagnie Franchement tu - Théâtre
« Je veux proposer l’art comme un mode d’émancipation à ces gamins de Clichy-sous-Bois, leur montrer le chemin d’écoles de théâtre où certains, j’en suis sûr, pourraient s’épanouir. »

Les acteurs
Collège Romain Rolland - Clichy-sous-Bois [ECLAIR] R
Chef d’établissement : Sylvie Charrière
Professeur référent : Rim Rejichi, professeur de français
La structure culturelle : Espace 93 - Clichy-sous-Bois

Le projet
La compagnie Franchement tu accompagnera les collégiens dans l’écriture d’une série théâtrale, librement inspirée de “SODA”, elle-même imaginée et écrite par Nicolas Kerszenbaum avec deux amis proches cinq ans durant. L’occasion de s’interroger tout au long de l’année scolaire sur l’identité, à travers « la prise de conscience de son présent et l’imagination de ses racines ».

Les temps forts
Début septembre, Théâtre Gérard Philipe – Centre dramatique national de Saint-Denis : les élèves assisteront aux premiers épisodes de “SODA”. Puis, Nicolas Kerszenbaum écrira avec eux une nouvelle série, inspirée du journal tenu par chaque collégien. Sa thématique ? « La vie qu’ils vivent, la vie qu’ils croient vivre et celle qu’ils aimeraient vivre ». En bref, la vie rêvée… Pour l’occasion, les jeunes se feront acteurs. Deux représentations sont prévues : la première en février, la seconde en juin.

Compagnie Franchement tu

 

 Olivier Babinet - Cinéma
« Je suis content de pouvoir côtoyer d’autres publics, de m’ancrer dans d’autres réalités. Et cela peut aussi me donner l’envie de m’essayer au documentaire, histoire de montrer une autre représentation de la banlieue. »

Les acteurs
Collège Claude Debussy - Aulnay-sous-Bois [ECLAIR]
Chef d’établissement : Marie-Christine Grunenwald
Professeur référent : Sarah Logereau, professeur de français
La structure culturelle : Cinéma Jacques Prévert - Aulnay-sous-Bois

Le projet
Au programme : la préparation du second long-métrage d’Olivier Babinet, qui emportera les élèves dans ses travaux de préparation, avec son regard habitué à faire surgir le fantastique, quel que soit le lieu. Au gré des circonstances et des rencontres : la préparation, peut-être, d’un documentaire donnant à voir des morceaux de vie à Aulnay-sous-Bois. « Je verrai les élèves en-dehors du collège, sans doute chez leurs parents pour certains d’entre eux. »

Les temps forts
Voir ou revoir Les 400 coups ou Les beaux gosses, prendre en mains le matériel de tournage du collège, s’essayer au logiciel de montage d’un de ses ordinateurs, les élèves auront une année riche en émotions, d’autant qu’ils visiteront aussi le grand aquarium du Trocadéro et assisteront à des combats de robots pour les besoins du long-métrage d’Olivier Babinet. « J’espère que cela leur donnera envie de réaliser leurs films », conclut-il.

Olivier Babinet

 

 Anne-Flore Cabanis - Arts visuels
« Je vais entrer en interaction avec le rythme du collège, rebondir sur les espaces fréquentés, mettre l’accent sur ceux qui le sont moins. Observer comment les collégiens s’approprient leur établissement, j’espère ouvrir avec eux un nouveau champ des possibles. »

Les acteurs
Collège Gabriel Péri - Aubervilliers [RRS]
Chef d’établissement : Athéna David
Professeur référent : Samira Horri, professeur d’arts plastiques
La structure culturelle : Le CENTQUATRE, établissement artistique de la Ville de Paris

Le projet
Que ce soit dans la cour, dans les couloirs ou à la cantine, Anne-Flore Cabanis entend bien capter la circulation des élèves, des professeurs et des employés au sein du collège. Les trajets observés seront surlignés au sol avec un collage au scotch multicolore. Objectif : révéler les automatismes mais aussi les espaces oubliés. Une structure en élastique fera quant à elle écho à l’architecture de l’établissement, à ses volumes et à sa fréquentation. Pour une vision en trois dimensions, pour ouvrir une fenêtre au collège.

Les temps forts
Acte I : observer la circulation au sein du collège.
Acte 2 : dessiner un collage au sol.
Acte 3 : concevoir une structure d’élastiques en tension d’après l’architecture du collège.
Acte 4. : ajouter la voix des collégiens pour transformer le tout en sculpture sonore, avant de l’enrichir d’une chorégraphie. Épilogue : un regard un peu modifié sur le monde.

Anne-Flore Cabanis

 Donald Fels - Arts visuels - Résidence itinérante
« J’espère faire partager mon enthousiasme pour l’impératrice Joséphine et ses projets, mon excitation pour la recherche sous toutes ses formes, et apprendre en retour beaucoup des collégiens qui découvriront comment un artiste travaille. »

Les acteurs
Collège Honoré de Balzac - Neuilly-sur-Marne [RRS]
Chef d’établissement : Alain Boussarie
Professeur référent : Wilfried Genetine, professeur d’arts plastiques
La structure culturelle : F 93 - Montreuil

Le projet
Premier artiste étranger à participer à In Situ, Donald Fels assure la liaison entre Chicago, « une ville dans un jardin », selon les mots de ses fondateurs américains, et Malmaison, commune de la banlieue parisienne où l’impératrice Joséphine créa en 1805 un jardin de roses avec le concours d’artistes et de botanistes, jusqu’à donner à cette fleur une place de premier plan dans le monde. L’intervention humaine dans le paysage est le fil conducteur de ce projet qui traverse l’Atlantique.

Les temps forts
Septembre-décembre 2012 : Donald Fels, en résidence au lycée français de Chicago, dialogue via des courriers et des visio-conférences avec les collégiens sur la présence de la flore dans un environnement urbain.
À partir de janvier 2013, hébergé au collège, l’artiste explore avec des parfumeurs la senteur de la rose et son pouvoir si fort à susciter l’émotion. Bouquet final : un voyage à Chicago pour les élèves de Neuilly-sur-Marne.

Donald Fels

Burke Museum

 

Brochure complète

Extrait de seine.saint.denis.fr du 26.11.2012 : In Situ, résidences 2012/2013

Répondre à cet article