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Rythmes et projet éducatif territorial. Les analyses ou positions de F. Dubet, F. Jarrault, la Ligue, la FCPE, Cl. Lelièvre...

11 février 2013

Interview Le sociologue François Dubet revient sur les crispations des profs, en grève demain contre la réforme des rythmes scolaires.
Par Véronique Soulé

[...] La réforme pourrait-elle échouer ?
Le plus inquiétant n’est pas qu’elle soit en difficultés, il est probable qu’elle passe. Mais comme cette réforme, apparemment consensuelle, aura déjà eu tant de mal à passer, le risque est que, avec un enjeu politique aussi important, tout soit gelé ensuite et que les autres mesures de la Refondation de l’école soient vidées de leur sens. Or les enjeux sont considérables - comme faire le lien entre le primaire et le collège ou changer le métier d’enseignant. Et l’on pourra dire alors : « Tout ça pour ça »…

Extrait de liberation.fr du 11.02.13 : La semaine de 4 jours, tout le monde la critiquait

 

Oui, il faut réussir cette réforme des rythmes scolaires...
Oui, il y a des instituteurs et professeurs des écoles qui sont favorables à une réforme des rythmes scolaires. Ils le sont parce qu’ils ne sont pas attachés à leur statut mais bien attachés à la réussite des élèves ! Si la formation initiale et continue des enseignants est un enjeu primordial pour la qualité de l’enseignement, la question des rythmes scolaires n’en est pas moins importante pour ne pas la reporter une nouvelle fois. En effet, nos élèves français ont les journées les plus longues par rapport aux autres élèves européens avec 6h d’enseignement sur un faible nombre de jours : 144 (moyenne OCDE : 187 jours), le plus faible d’Europe. De nombreuses études ont démontré que les rythmes actuels nuisent aux apprentissages des élèves.

Lire la longue synthèse des études, positions et arguments sur cette question par François Jarrault dans le cafépedagogique.net du 10.02.13 : Rythmes scolaires, tout n’a pas été dit

 

[...] Pour l’intérêt de l’enfant et de son éducation globale, il faut rechercher les
complémentarités et interactions entre les temps, les espaces, les contenus
et les acteurs éducatifs. Des projets éducatifs territoriaux ambitieux supposent
donc une concertation effective entre collectivités, associations et
enseignants, pouvant aboutir à une organisation des rythmes adaptée au
contexte local. Cela suppose aussi que l’institution scolaire, garante de ses
propres projets, ne décrète pas seule de l’ordre du jour éducatif d’un territoire
et de son organisation. Cela impliquera également de prendre le temps
nécessaire à une élaboration véritablement partagée des projets de territoire.
Enfi n, l’investissement public de l’Etat et des collectivités devra garantir
l’équité territoriale de cette nouvelle ambition éducative.

La Ligue de l’enseignement s’engage à accompagner l’Ecole, les collectivités
et les associations pour la mise en oeuvre des projets éducatifs territoriaux
et à former les acteurs de ces nouveaux temps : personnels, animateurs,
intervenants et bénévoles.[...]

Communiqué de La Ligue du 08.02.13 : Temps scolaires et projets éducatifs : ne lâchons rien sur l’ambition éducative globale

 

[...] Pour la FCPE, le chan­ge­ment des rythmes sco­laires n’est qu’un élément de la réforme de l’école fran­çaise, "qui n’est pas bien­veillante pour ses enfants". "Elle est trop élitiste, repro­duit et accroît les inéga­li­tés, au lieu de les com­bler. L’Etat doit s’acquitter de cette dette éduca­tive", a déclaré M. Hazan.

Il a rap­pelé les prin­ci­pales reven­di­ca­tions de son syn­di­cat : refonte de l’orientation, allé­ge­ment des conte­nus péda­go­giques, mise en place d’une péda­go­gie plus indi­vi­dua­li­sée, éduca­tion au numé­rique, nou­velles méthodes, sup­pres­sion du redou­ble­ment et des devoirs à la mai­son, place moins "astro­no­mique" des notes "qui mettent de la pres­sion et stressent 3 col­lé­giens sur 4".

Extrait de vousnousils.fr du 09.02.13 : La FCPE demande aux collectivités de préférer les enfants aux ronds-points

 

En 1994, à l’initiative de François Bayrou ( alors ministre de l’Education nationale ) les conseils d’école sont appelés à se prononcer sur la question des rythmes scolaires. De juin à octobre 1994, quarante mille conseils d’école ( sur 55000 établissements ) répondent à l’enquête. Le maintien du statu quo, avec samedi matin travaillé, ne remporte que 15% des suffrages, tandis que le report simple du samedi matin au mercredi fait le plus mauvais score (4%). En revanche, la libération du samedi matin, avec son nécessaire corollaire du raccourcissement des vacances scolaires, connaît un franc succès ( 39%). Les scénarios « autres » ( ou « divers ») sont choisis par 22% des conseils d’école.
Mais le plus remarquable ( et le plus préoccupant pour ceux qui se situent résolument dans une prise en compte des « rythmes scolaires » et donc de la réduction de la journée de classe ), c’est que 20% des conseils n’ont pas hésité à jeter leur dévolu sur le scénario 4, qui prévoit 4 jours de classe de 6h30…

Extrait de cafepedagogique.net du 04.02.13 : Claude Lelièvre : C’était il y a 20 ans. Et la leçon s’est perdue

 

e nombreuses organisations syndicales ou proches de l’Ecole ont pris des positions communes à propos de ce sujet (controversé) dans le cadre de l’Appel de Bobigny (octobre 2010) .

[...] En ces temps difficiles, troublés (voire troubles), il n’est sans doute pas inutile de rappeler quels ont été les engagements communs dûment signés par les uns et par les autres dans le cadre de cet Appel car ils forment un ‘’cadre’’ (exigeant) de nature à ‘’recadrer le débat’’ (même s’ils peuvent dans une certaine mesure être interprétés et déclinés de façons quelque peu différentes, mais sans plus).

Ci-dessus, sur le blog de Claude Lelièvre sur Médiapart du 11.02.13 : Rythmes et territorialisation

 

Voir aussi de Claude Lelièvre (cafepedaggoique.net du 12.02.13 : Souvenirs, souvenirs

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