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Prévenir le décrochage dès le primaire : une étude canadienne ; les analyses d’Annie Feyfant (IFÉ)

14 février 2013

Les difficultés en lecture perçues par les parents et les enseignants ainsi qu’une perception de soi plus négative figurent parmi les "caractéristiques à 12 ans" et les "prédicteurs à 7 ans" du risque de décrochage scolaire, selon une publication de l’Institut de la statistique au Québec qui constate que "bon nombre des difficultés observées à 12 ans étaient déjà présentes ou émergentes en première année du primaire".

La publication distingue "deux types d’élèves à risque", avec ou sans indiscipline. Ils proviennent généralement "de familles moins favorisées sur le plan économique et dont les attitudes et pratiques liées à la scolarisation sont moins optimales", mais c’est encore plus vrai pour le groupe "avec indiscipline". Ces élèves "entretiennent les relations sociales les plus négatives avec leurs enseignants", ils sont hyperactifs, agressifs, et "plus susceptibles de s’initier de façon précoce à la cigarette". "Les élèves à risque sans indiscipline éprouvent eux aussi des problèmes d’attention perceptibles dès la première année", mais leurs caractéristiques comportementales "pourraient être le reflet de difficultés intériorisées (absence d’agressivité, absence d’hyperactivité, anxiété)".

La publication s’intéresse aussi à l’attitude des parents. C’est ainsi que ceux des élèves "à risque avec indiscipline" sont plus souvent insatisfaits du travail scolaire de leur enfant. "Les élèves nés de mères montrant des vulnérabilités neurologiques associées au déficit de l’attention (...) sont, quant à eux, plus susceptibles d’être dans le groupe à risque sans problèmes de discipline en classe."

L’étude laisse "clairement entrevoir la possibilité de construire un outil de dépistage en première année", et peut-être même dès la maternelle, pour mettre en place "des mesures de soutien appropriées".

Extrait de touteduc.fr du 13.02.13 : Décrochage. Des prédicteurs dès 7 ans (étude quebecoise)

 

Lire l’étude

 

Plusieurs études longitudinales (sur onze ou douze ans) effectuées au Québec ont montré qu’un diagnostic de risque de décrochage posé dès les premières années de scolarisation par les enseignants et les éducateurs était souvent avéré par un décrochage actif au secondaire. Cette catégorisation «  d’élèves à risque  » n’est sans doute pas dans la culture française, car entre typologie et stigmatisation, il n’y a qu’un pas, que les enseignants ne veulent pas franchir.

[Extrait de cahiers-pedagogiques.com : Elève en difficulté au primaire : futur décrocheur ? Interview d’Annie Feyfant

Voir aussi le dossier de l’IFÉ (Veille et analyses, déc. 2012) sur "les élèves du primaire à risque (de décrochage)

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