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9 sur 10 de l’ensemble des enseignants se sentent en sécurité mais la perception de la violence est deux fois plus forte dans les collèges et lycées en éducation prioritaire qu’ailleurs. Les 500 APS prévus ont été recrutés (enquête Debarbieux)

27 février 2013

Point d’étape sur les travaux de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, et Eric Debarbieux, délégué ministériel, ont dressé un point d’étape sur les travaux de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire le mardi 26 février. La délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, installée en novembre 2012, est une structure pérenne et opérationnelle associant la connaissance scientifique et l’action.

Extrait de education.gouv.fr du 26.02.13 : Prévention et lutte contre la violence en milieu scolaire. Point d’étape

Consulter le dossier de presse du point d’étape (44 p.)

 

EXTRAITS

La mise en place des 500 assistants de prévention et de sécurité
[...] Les moyens ont été alloués dès cet été et les textes réglementaires sont parus en septembre pour permettre le recrutement et la formation des APS à la rentrée scolaire. Réalisé dans un délai rapide, ce processus de recrutement a été un succès : tous les postes ont été pourvus et les 500 APS sont désormais à temps plein dans les établissements.
Près de 75 % des APS ont 26 ans et plus. Tous possèdent au minimum un niveau Bac +2 et près de 60 % sont au moins de niveau Bac+3. 65 % ont plus de trois années d’expérience professionnelle antérieure, notamment dans le domaine éducatif.

[...] Le rôle des APS est précieux et leur valeur ajoutée incontestée. Dans les établissements difficiles où, malgré la mobilisation quotidienne des personnels de direction, des personnels de vie scolaire et des enseignants, le climat scolaire est particulièrement dégradé, leur aide contribue à améliorer effectivement et durablement le climat scolaire.

Enquête de victimation dans le second degré
[...] Le sentiment de sécurité personnelle est marqué : près de 9 répondants sur
10 affirment se sentir en sécurité ou plutôt en sécurité dans leur établissement.
C’est donc plus comme témoins de la violence entre pairs que comme victimes que
se situent les répondants.

L’insécurité personnelle est ressentie pour 7,7% des personnels des LEGT contre
11,1% dans les collèges et 18,1% dans les LP.
Elle est aussi largement plus concentrée dans les dispositifs de l’éducation prioritaire et les zones urbaines sensibles (19,9% versus 8,9% hors ZUS). Ce qui
signifie aussi que 4 personnes sur 5 travaillant en zone sensible s’y sentent en sécurité.
[...] Cette insécurité est ressentie dans le quartier en ZUS à 32,8% (6,5% hors ZUS).

 

Mais rien, dans l’enquête Debarbieux, ne vient corroborer cette impression d’une "série noire". Au contraire, on y apprend que 70 % des personnels du secondaire ont une perception positive du climat scolaire. Plus de 8 sur 10 se sentent respectés par leurs élèves, et 9 sur 10 s’estiment en sécurité dans leur établissement.

"Les violences physiques sont rares, ce qui n’enlève rien à leur gravité", explique M. Debarbieux : un peu plus de 5 % des répondants disent avoir été bousculés violemment depuis septembre, 0,9 % avoir été frappés, 0,3 % agressés avec une arme. "Les actes graves ne sont pas aussi répandus que l’on pourrait le croire."

Reste qu’une typologie des établissements se dessine clairement : la violence scolaire est présente pour 14,4 % des personnels des lycées d’enseignement général et technologique, contre 37,1 % dans les collèges, mais 37,9 % dans les lycées professionnels. Un même phénomène de concentration se retrouve dans les établissements implantés en zones urbaines sensibles (ZUS) ou appartenant à des dispositifs de l’éducation prioritaire.

Un des apports de cette enquête est de mettre en lumière, alors que le chantier de l’éducation prioritaire tarde à avancer au ministère de l’éducation nationale, un "effet ZEP" dans la victimation des personnels. Celle-ci passe du simple au double selon que les répondants exercent, ou non, dans des établissements dits sensibles. Autrement dit, ils y sont deux fois plus exposés à tous les types de risques – ou presque.

Extrait de lemonde.fr daté du 27.02.13 : Les personnels des collèges et lycées en ZEP deux fois plus exposés à la violence

 

"Personne ne fera croire que l’on peut lut­ter contre le har­cè­le­ment, contre l’insécurité, aider mieux les vic­times, (...) sans agir avec beau­coup de constance, a sou­li­gné le ministre. La vio­lence ne doit pas nous dic­ter son tempo." Vincent Peillon veut sor­tir des "réponses immé­diates" à la suite de drames dans les établis­se­ments, comme les récents sui­cides d’élèves har­ce­lés en Savoie et dans l’Essonne.

Extrait de vousnousils.fr du 27.02.13 : Vincent Peillon : La violence ne doit pas nous dicter son tempo

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