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Autoformation et coformation, le 7 octobre à Paris

28 août 2005

Extrait d’un communiqué en franglais du Mouvement des échanges réciproques de savoirs du 28/08/05 : Programme du colloque du 7 octobre 2005.

Voici le programme du séminaire international qui se tiendra à La Villette le 7 octobre prochain. Ce séminaire est en accès libre (dans la limite des places disponibles) et gratuit, sur inscription (un bulletin d’inscription sera mis prochainement en ligne sur le site de la cité des métiers avec un renvoi sur le site (en français) Scate

Problématique générale du projet "Scate"

Un peu partout en Europe se sont développées des actions pédagogiques d’autoformation ou de co-formation au sein de petits groupes d’apprenants s’appuyant sur des méthodes de projets ou d’échanges de savoirs, visant à l’empowerment des individus. On peut ainsi citer les "Study circles" (présents en particulier en Italie et en Suède), les systèmes de "Time Banks" et autres mouvements d’échanges réciproques de savoirs nés en France, les communautés utilisant les "arbres de connaissances", développés en 1992 par M. Authier et P. Levy, dans le cadre d’une mission "Université ouverte" promue en France par le Premier Ministre. Signalons aussi en France, les réseaux des Ateliers de pédagogie personnalisée (APP) qui ont en particulier permis la contractualisation de formations individualisées entre individus, formateurs et financeurs.

Ces actions se retrouvent dans des cadres plutôt non formels ou informels (dans l’éducation "populaire" pour reprendre l’expression française) et ont abouti à la mise en place d’autant de réseaux spécifiques d’acteurs. De fait, même si les pédagogies en question s’appuient sur des valeurs proches, force est de constater que ces réseaux se sont peu hybridés entre eux.

Pourtant, ces réseaux ont mis au point des méthodes complémentaires, développant principalement soit :

1. la formalisation des actes d’échanges de savoirs entre individus,

2. la constitution de banques pour troquer du temps de formation,

3. la cartographie des connaissances possédées dans une communauté et échangeables,

4. la contractualisation des actions de formations individuelles pour permettre leur institutionnalisation et leur évaluation financière et sociale.

On peut facilement faire l’hypothèse que l’hybridation de plusieurs de ces méthodes apporterait une grande plus value aux acteurs : la construction et la gestion d’échanges de savoirs devraient sans doute être fortement facilitées par la création d’arbres de connaissances et par l’utilisation d’une banque de temps. Si de plus cette démarche était mise au service de formations nécessitant un suivi et une évaluation, les outils de contractualisation en amélioreraient la lisibilité et l’évaluation par tous les acteurs (individus formés, formateurs et éventuels prescripteurs ou financeurs).

Le propos du projet SCATE est de permettre aux différents acteurs de systèmes de pédagogies individualisées de mieux se connaître et se faire connaître en Europe afin de mettre en oeuvre de telles hybridations. Il s’agit en particulier :

 de faire circuler l’information entre ces différents réseaux et dans des réseaux susceptibles de transférer ces méthodes (éducation informelle, éducation populaire...),

 de repérer les expériences hybrides (explicites ou implicites) déjà existantes,

 d’examiner concrètement, via des chartes par exemple, les compatibilités et les complémentarités des outils et méthodes propres à chacun,

 de favoriser l’expérimentation de nouvelles hybridations et d’aider à leur évaluation, y compris par l’établissement d’un protocole commun de recherche.

Ce protocole pourrait par exemple porter sur l’observation des hybridations et de leurs effets pédagogiques, ou sur des thèmes plus transversaux, comme par exemple la question des limites de la formalisation (cartographie des compétences, monnaies d’échanges).

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