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Vers la fin de l’écriture manuscrite à l’école aux Etats-Unis en 2014. Au Québec, des débats sur les conséquences pour les élèves en difficulté

15 avril 2013

Dès la rentrée 2014, la majorité des petits Américains n’apprendront plus à écrire en lettres attachées. Les élèves apprendront toujours à écrire à la main en lettres scriptes, mais l’apprentissage des lettres attachées - la fameuse écriture cursive - sera remplacé par le clavier, qu’ils devront maîtriser à la fin du primaire, rapportait récemment l’Associated Press.

[...] « Les résultats de recherche montrent qu’il y aurait des avantages à écrire à la main comparé au clavier », affirme-t-elle. Les enfants ont notamment plus de facilité à mémoriser les lettres de l’alphabet et à les reconnaître lorsqu’ils manient le crayon, ce qui peut donner un coup de pouce aux élèves qui en arrachent le plus.

« On a parfois des idées magiques liées à la technologie, dit-elle. Pour les élèves en difficulté d’apprentissage, le clavier peut représenter une difficulté supplémentaire à gérer. Au Québec, on a peut-être trop tendance à pallier les difficultés en écriture en mettant les enfants devant un clavier, alors que ce n’est peut-être pas ça, la solution. »

Déséquilibre ?

Mais d’autres croient, au contraire, que le crayon devrait laisser davantage la place au clavier. « Le manque de technologie à l’école, c’est un problème majeur. Il y a 95 % des jeunes qui apprennent avec les nouvelles technologies dans la vraie vie, mais à l’école, il y en a 95 % qui apprennent avec le crayon. Ça prend un juste équilibre », plaide Thierry Karsenti, professeur à l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication en éducation.

Ce dernier considère que le virage qui s’amorce dans les écoles américaines est « intéressant », tout en insistant sur l’importance de bien maîtriser les outils plutôt que de passer des heures à apprendre une méthode de doigté pour le clavier.

« Quand je vois la vitesse à laquelle les jeunes envoient des textos... je me demande est-ce que les élèves ont vraiment besoin de ça ? » lance-t-il.

Extrait delapresse.ca/le soleil du 13.04.13 : La fin des lettres attachées ?]

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