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Professeur d’éducation musicale depuis 30 ans, Joëlle Coudriou a passé près de vingt-cinq ans dans des collèges classés ZEP, à Paris et dans les quartiers Nord de Marseille. Elle connaît, mieux que quiconque, la difficulté à enseigner sa matière dans ces établissements. « Je trouve cela toujours aussi compliqué et intéressant à la fois, confie-t-elle. Lorsque l’on est soit-même passionnée, il est parfois difficile de se retrouver devant des élèves pas toujours très motivés », explique cette multi-instrumentiste, qui après une médaille d’or en piano, a joué de la basse dans un groupe de rock et du violoncelle dans un orchestre symphonique.
Il faut être éclectique
Alors, pour intéresser les plus récalcitrants, la « prof de musique » diversifie ses cours au maximum. « Pour ne pas lasser les élèves, j’utilise tous les supports possibles et je change tout le temps de style de musique : on passe du classique au jazz ou au blues, de la musique de cirque à la musique orientale... », énumère-t-elle. « Il faut être éclectique. Il y a de tout dans ma discothèque : de la musique savante de toutes les époques, de la techno, du rock, du slam, du rap, du métal... Le problème, c’est que les élèves, eux, s’enferment trop souvent dans un seul style musical. Je les trouvais plus ouverts avant. Aujourd’hui, excepté le rap ou le R’n’B pour certains, le métal ou l’électro pour d’autres, ils considèrent que le reste ne vaut rien », regrette l’enseignante. [...]
Extrait de vousnousils.fr (le métier d’enseignant) du 27.05.13 : Rythme et diversité : les clés pour enseigner la musique en ZEP