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Le secrétaire général adjoint de l’enseignement catholique affirme dans un entretien au Figaro de lundi, qu’il veut ouvrir plus largement ses établissements aux "familles modestes".
"Nous ne sommes pas implantés dans les zones où vivent les familles les plus modestes", reconnaît Claude Berruer dans cet entretien.
"Nous souhaiterions nous implanter ailleurs mais chez nous, ce sont les contributions des parents qui financent l’immobilier. Nous ne pouvons le demander à des familles modestes", argumente le responsable.
"Nous devrions mettre en place, comme cela se fait parfois, un système de péréquation pour les frais d’inscription en fonction des revenus des familles", avance-t-il, suggérant de "généraliser" un système de tarif dégressif qui existe dans certaines zones ou d’"organiser une solidarité entre les établissements les mieux dotés et les autres".
Extrait de vousnousils.fr du 03.06.13 : L’enseignement catholique dit vouloir s’ouvrir aux milieux modestes
« Plus que jamais, il nous faut faire de la lutte contre les inégalités notre priorité », a lancé Éric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, dans son discours de conclusion.
Pour appuyer son propos, il a cité les résultats du sondage publié par La Croix le vendredi 31 mai : 72 % des Français pensent que le privé n’est pas accessible aux populations défavorisées, et 49 % estiment que ce même secteur éducatif n’est pas ouvert aux élèves en difficulté (1).
Une tendance difficile à inverser
Avant lui, d’autres orateurs avaient souligné ce « point noir » dans l’image par ailleurs positive de l’école libre. Études statistiques à l’appui, le sociologue Pierre Merle est ainsi venu expliquer que les collèges privés se trouvaient pris dans un phénomène de « ghettoïsation par le haut », même si les situations restaient variées.
Cet état de fait finira par peser sur la « légitimité » même de l’enseignement catholique, a estimé Claude Thélot, ancien président de la commission du débat national sur l’avenir de l’école. Des intervenants ont ainsi témoigné que la tendance était difficile à inverser, car l’accueil d’enfants de familles modestes se heurtait aux réalités économiques.
Un responsable bordelais, lui, a relevé le problème de la création de nouveaux établissements dans des secteurs populaires des villes, quand ces projets font face à des collectivités locales refusant de les soutenir financièrement.
Extrait de lacroix.fr du 03.06.13 : L’enseignement privé face au défi de la mixité sociale