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L’audition de J.-P. Delahaye devant les députés (suite) : d’autres comptes rendus

25 juillet 2013

"il faut une cohérence du territoire", il faut "renforcer la priorité sur les zones les plus en difficulté" et "sortir du dispositif certains établissements qui ne présentent plus les caractéristiques qui justifiaient leur classement en éducation prioritaire". Rien de bien neuf sous le soleil de la politique d’éducation prioritaire mais un aveu : "On a toujours parlé de se recentrer sur les territoires les plus en difficulté mais en réalité à chaque fois, on a allongé la liste." Et de citer un passage de la circulaire du 28 décembre 1981 signée d’Alain Savary, "première circulaire qui a lancé la politique d’éducation prioritaire dans notre pays" : "S’il apparaît nécessaire de prévoir une action soutenue sur plusieurs années, il serait peu souhaitable d’envisager une assistance permanente qui risquerait d’aboutir à des ghettos scolaires."

Extrait de localtis.info du 24.07.13 Education prioritaire : "Remettre l’exigence pédagogique au centre"

 

JP Delahaye a répondu à diverses interrogations. [Extraits de l’intervention finale, ndlr]

« Quand je dis que l’éducation prioritaire est un miroir grossissant, je pense aux difficultés de notre société, l’absence de lien social dans certains quartiers (…)
Les critères pour définir une ZEP n’ont pas évolué, bourses, pourcentage d’enfants d’origine étrangère sur les premières circulaires, retard à l’entrée en 6e, même s’il devient moins pertinent, entre autres critères sociaux et scolaires, le tout est de trouver un bon équilibre. Supposons un collège situé dans une zone, mais qui réussit pour diverses raisons personnel, dynamisme, va-t-on le punir et le faire sortir ? (…)
Nous venons de définir un nouveau référentiel, avec 14 compétences dont 3 commencent par « coopérer » (…)
Nous manquons d’éléments d’évaluation, nous avons quelques rapports révélateurs dont celui de 1997 (Moizan-Simon). La difficulté est que la population est très changeante, un élève de CM2 en éducation prioritaire n’était pas dans une école de ce label quelques années plus tôt. A qui attribuer les mérites d’une réussite ? (…)
La Cour des comptes nous a reproché par exemple de donner des bonus aux écoles rurales, mais pas forcément assez en éducation prioritaire, mais la politique d’aménagement du territoire contient ses limites (….)
Comment pérenniser les équipes ? Est-ce que la prime de l’ordre de 1200 euros par an suffisante ? A l’évidence non. Il va falloir gérer les sorties des établissements qui sur des critères sociaux et scolaires de toute évidence ne peuvent rester en éducation prioritaire (….)
Améliorer les conditions de travail est un levier, à mon avis, plus fort pour maintenir les équipes. C’est une piste qu’il faut explorer (….)
Jusqu’où faut-il aller dans les marges de manœuvre allouées ? Maintenir un cadre national est impérieux pour éviter les dérives. Mais il existe des marges et nous l’écrivons depuis 1890 dans l’Education nationale. Il faut envisager une dotation spécifique dans les DGH pour des projets locaux, pilotés, encadrés, je le redis. (…)
J’ai parlé de l’effet chef d’établissement, il faut être attentif à la hiérarchie, même si la culture premier degré refuse ce point. Mais les enseignants savent qu’il faut accorder une reconnaissance aux directeurs. Le statut et les missions des directeurs d’école sont en réflexion.

Extrait de provenceduc@tion.com du 24.07 13 : Education prioritaire : vers des sorties suggérées par le Dgesco

 

Voir aussi J.-P Delahaye (DGESCO) auditionné par les députés sur l’éducation prioritaire. La vidéo, les synthèses de Tout Educ et du Café pédagogique. Le rapport d’information de cette audition a été publié à la mi-août

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