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Le SNPDEN déplore la lenteur de la refondation, le non traitement de la carte scolaire, "problème majeur", et souhaite la remise à plat de l’éducation prioritaire

27 août 2013

ADDITIF du 27.08.13

La réforme pédagogique engagée par V. Peillon ne va pas suffire au SNPDEN. Le principal syndicat de personnels de direction réclame des réformes de structure sur la carte scolaire, la gouvernance et le statut des enseignants. En l’absence de décisions en ces domaines, le SNPDEN jette un regard ironique sur la refondation. "En un an il ne s’est rien passé". Philippe Tournier, secrétaire général du Snpden, le premier syndicat des personnels de direction, a beau avoir voté en faveur des textes de la refondation. Il ne la porte pas aux nues et estime que le ministre fait du sur place. Les personnels de direction veulent des changements structurels qui pourraient changer en profondeur l’Education nationale.

[...] Le Snpden a beau jeu de dénoncer un système hypocrite où la devise liberté - égalité - fraternité camoufle mal des inégalités scolaires criantes. Il demande une nouvelle politique de carte scolaire dans laquelle le privé serait contraint d’entrer.

Extrait de cafepedagogique.net du 27.08.13 : Les chefs d’établissement interpellent Peillon sur la carte scolaire

 

Le SNPDEN, prin­ci­pal syn­di­cat des chefs d’établissements du secon­daire, craint que la loi de refon­da­tion reste sans effets concrets, et appelle à des réformes plus dras­tiques pour le col­lège et les mis­sions des personnels.

Pour le SNPDEN, la "len­teur" avec laquelle la loi de refon­da­tion de l’école a été pro­mul­guée a pu "geler l’enthousiasme" des per­son­nels, qui sont tou­jours dans l’attente de chan­ge­ment un an plus tard. Le prin­ci­pal syn­di­cat des chefs d’établissement, qui orga­ni­sait ce lundi 26 août sa confé­rence de ren­trée, regrette notam­ment que des ques­tions qui ne néces­si­taient pas le vote de la loi, comme celle de la carte sco­laire, n’aient pas été traitées.

"Il ne sert à rien d’avoir de bons pro­grammes défi­nis par un Conseil natio­nal des pro­grammes si l’on a une école inéga­li­taire, qui pola­rise les élèves par niveau sco­laire voire par ori­gine sociale", sou­ligne Philippe Tournier, secré­taire géné­ral du SNPDEN, pour qui la carte sco­laire est un pro­blème "majeur". Les "quelques lignes" de la cir­cu­laire de ren­trée qui y sont consa­crées ne suf­fisent pas : le motif de déro­ga­tion pour "par­cours sco­laire par­ti­cu­lier" relé­gué en fin de liste n’était déjà plus prio­ri­taire "sous Darcos", observe-t-il.

"L’école est aujourd’hui tou­jours moins mixte que le quar­tier où elle se trouve, y com­pris dans des endroits avec des dimen­sions com­mu­nau­taires, voire eth­niques, qui inquiètent les col­lègues." La carte sco­laire "devait être abo­lie à la ren­trée 2010, et à la ren­trée 2013 nous ne savons tou­jours pas où nous en sommes !" déplore Philippe Tournier, qui sou­hai­te­rait un pilo­tage natio­nal sur cette problématique.

Extrait de vousnousils.fr du 26.08.13 : SNPDEN : "La loi de refondation ne doit pas être juste un texte plein de bonnes intentions"

 

Pour le syndicat des proviseurs et principaux, il est urgent de réformer la carte scolaire, promesse de campagne de François Hollande. Réforme du collège, nouveau statut des profs : Michel Richard, secrétaire général adjoint du SNPDEN détaille les dossiers chauds de cette rentrée.

[...] Quelle réforme de l’éducation prioritaire prônez-vous ?
S’agissant de l’éducation prioritaire, les gouvernements ont empilé les dispositifs, et comme toujours sans évaluer leur pertinence. Il nous semble judicieux de tout remettre à plat. 10 à 12% d’établissements classés en éducation prioritaire, est-ce le bon ratio ? C’est une question qu’il va falloir poser.

Où en est la réforme de la carte scolaire et que préconisez-vous sur ce dossier ?

Nous avons été interloqués par la publication du rapport des Inspections générales sur la carte scolaire, au début du mois d’août. Si il n’y a pas plus de ghettos qu’avant, on ne retrouve pourtant pas au collège la mixité sociale du secteur sur lequel le collège est implanté. Il faut sortir du fonctionnement actuel et revoir l’affectation des élèves, pour une mixité sociale et scolaire dans les établissements. Un gouvernement de gauche ne peut se contenter du statu quo sur cette question.

Restrospectivement le recrutement de milliers de professeurs supplémentaires est-il une bonne chose, et en ressentez-vous les effets dans les établissements ?
Est-ce qu’il fallait recruter 60 000, 40 000 postes ? Pour l’instant on a du mal à voir la différence dans les classes...Quant à l’affectation des nouveaux stagiaires, c’est un peu la pagaille, parce que les décrets ont été publiés tardivement, fin juillet : il ya aura des ratés, c’est certain.

Extrait de lexpress.fr du 26.08.13 : Carte scolaire : "Un gouvernement de gauche ne peut se contenter du statu quo"

 

Philippe Tournier, son secrétaire général, pointe, à une semaine de la rentrée, les défauts de la méthode. C’est d’abord la lenteur du processus, engagé dans un certain enthousiasme avec la grande concertation de l’été 2012, mais qui n’aboutit au vote de la loi qu’un an plus tard.

C’est aussi l’absence d’avancées sur la carte scolaire, dont Nicolas Sarkozy avait annoncé la suppression pour 2010, suppression qui n’a pas eu lieu. Or depuis, il ne s’est "rien passé" et "on ne sait toujours pas très bien où en est". Le logiciel de gestion des affectations des élèves, Affelnet, "aggraverait plutôt le risque de polarisation", voire d’ethnicisation des établissements, au point que la mixité sociale y est parfois moindre que dans le quartier où ils sont situés. Entre deux élèves, c’est en effet à celui qui a les meilleures notes qu’est donnée la préférence, ce qui va dans le sens d’un renforcement des inégalités. Mais Philippe Tournier ne se fait pas d’illusions, il n’y a pas de retour en arrière possible à une carte qui ne visait d’ailleurs pas la mixité scolaire.

[...] En revanche, l’une des sources d’inquiétude du syndicat semble s’éloigner. Les établissements ont prévu des plages de 6 heures dans les emplois du temps pour les reçus au deuxième concours 2013 titulaires d’un M2. Il n’était pas du tout certain qu’ils soient très nombreux à accepter un contrat à temps partiel. Certaines académies craignaient même qu’ils ne soient pas plus de 25 % dans ce cas. Au niveau national, il semblerait qu’il soit près de 70 %, et que la plupart des académies aient bien géré cette incertitude, en évitant de proposer des heures dans des établissements difficiles, loin de l’université. Philippe Tournier se refuse à désigner celles des académies qui l’ont moins bien géré...

Extrait de touteduc.fr du 26.08.13 : Le SNPDEN approuve la démarche de refondation mais pose quelques questions gênantes

 

Voir les autres positions syndicales de la rentrée 2013 sur l’éducation prioritaire

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