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V. Peillon veut renforcer l’autonomie pédagogique, celle des équipes et non de l’établissement, notamment en éducation prioritaire, et accompagner la réforme du collège de celle de la carte scolaire (interview du Café pédagogique)

3 septembre 2013

[...] Répondant à nos questions lors d’un entretien, le 29 août, le ministre de l’éducation nationale insiste sur sa volonté d’accorder davantage d’autonomie aux équipes pédagogiques, et non aux établissements. Il évoque la possibilité de passer d’un corps à un autre au cours de sa carrière, une idée très forte pour la réforme du métier. Vincent Peillon annonce aussi un investissement important dans la formation continue à partir de la rentrée 2015. Il confirme la consultation des enseignants sur les programmes et l’enseignement prioritaire cette année. [...]

Un des grands chantiers de l’année c’est la réforme du collège. Votre position semble peu lisible puisque vous parlez de collège unique mais différencié.

Collège unique ça veut dire que je ne veux pas en rabattre sur l’exigence qu’on doit avoir pour tous les enfants.

Il ne doit pas y avoir d’enfants exclus de la scolarité obligatoire avant son terme. C’est le contraire de ce qu’il faut faire pour le pays. Ceux qui veulent remettre en cause le collège unique réclament en réalité des orientations précoces. Cela, je le refuse. Mais je constate aussi que certains élèves ont des difficultés à atteindre le niveau que l’on souhaite, à maîtriser le socle commun, parce qu’une certaine forme d’enseignement ne leur parle pas. Il faut donc faire évoluer notre façon d’enseigner pour les conduire à cette maîtrise.

Enseigner dans un collège de l’éducation prioritaire ce n’est pas la même chose que de faire cours dans un collège de centre ville. Il faut donc que les équipes, qui savent mieux que personne comment répondre aux besoins des élèves, aient la capacité de s’organiser pour le faire. C’est de la question de l’autonomie pédagogique, de l’autonomie des équipes, dont je parle ici, et non de l’autonomie « de l‘établissement » c’est à dire de la privatisation de la gestion telle que la concevait la droite. Nous allons réfléchir à ces moyens, et nous allons permettre ces pédagogies.

Seulement, et c’est ici que la discussion doit être sérieuse, il faut aussi faire attention aux effets pervers des bonnes intentions, car chaque fois qu’on introduit de la différenciation dans le système, il y a un risque qu’elle soit utilisée pour recréer des filières.- ce que l’on voit par exemple, avec l’usage parfois fait des options. L’autonomie pédagogique– souhaitable – ne doit jamais se traduire par un renforcement des inégalités. Voilà le cadre de nos discussions.

Par ailleurs, il va falloir convaincre nos concitoyens, au-delà des discours, que le pluralisme et la mixité sociale et scolaire, c’est bon pour tous les élèves, afin d’accompagner cette réforme du collège de celle de la carte scolaire.

Extrait de cafepedagogique.net du 02.09.13 : Peillon : Autonomie des équipes pédagogiques et réforme de la carte scolaire

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