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Assises éducation prioritaire : échos de demi-journées banalisées (à vous la parole !)

7 octobre 2013

Une professeure des écoles nous envoyé ce compte rendu, personnel et non exhaustif, d’une réunion de concertation de personnels du premier degré.

Nous invitons d’autres enseignants à faire de même en nous faisant parvenir à l’adresse ozp[at]ozp.fr un compte rendu, une réaction, une opinion...

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C’est le moment où jamais pour les acteurs de l’éducation prioritaire de prendre la parole !

 

Dans le cadre de la consultation autour de l’éducation prioritaire, j’ai participé à un groupe chargé de s’exprimer autour de la formation et de l’accompagnement. Etaient réunis les enseignants des écoles de ZEP et du réseau Eclair de deux circonscriptions. Les enseignants du second degré n’étaient pas conviés sur le même temps.

Parmi les points évoqués dans les échanges, certains ont retenu mon attention :
- Pour attirer et stabiliser des enseignants, proposer un droit à la formation continue plus important pourrait être un argument convaincant.
- Veiller à ne pas créer de confusion entre concertation et formation. Les animations pédagogiques, notamment, se transforment souvent en échanges autour des pratiques, certes intéressants, mais qui ne suffisent pas à approfondir notre réflexion et relèvent parfois plutôt de la concertation. Les actions de formation doivent aussi être l’occasion d’apports théoriques.
- Pourquoi ne pas créer des liens privilégiés entre zones d’éducation prioritaire et ESPE ? Les classes de nos écoles devraient être les premiers terrains pour expérimenter des dispositifs, ce qui nous permettrait de nous inscrire dans une réflexion accompagnée forcément enrichissante.
- Il devrait y avoir plus de PEMF (maitres-formateurs) en ZEP : cela aurait une influence sur la formation initiale puisque les stagiaires auraient ainsi l’occasion de découvrir ces classes. Quant à savoir s’il fallait inciter les collègues déjà présents à préparer le CAFIPEMF ou s’il fallait des dispositions particulières pour attirer des PEMF, cela n’apparaissait pas très clairement.
- Sur les thèmes à aborder en formation, les priorités soulignées étaient le langage oral à l’école élémentaire (on se sent globalement assez démunis pour vraiment structurer cet enseignement) et des apports spécifiques à la grande difficulté. Ont été également évoquées les relations aux familles et la gestion des relations difficiles, avec les parents, avec les élèves, entre enfants... (les termes de communication non-violente n’ont pas été prononcés, mais c’était l’idée).
- Le contenu des formations doit être défini en fonction des besoins ressentis. Tout autant que la réduction du nombre de stages proposés, le manque de choix dans les contenus (nombreux stages imposés, notamment dans le réseau ECLAIR) est une source de grande frustration.
- Des stages de cycle ou d’équipe entière sont souhaités autour de thèmes spécifiques.
- La participation des équipes de circo à des actions ponctuelles (comme des MACLE par exemple, ou des classes lecture, défis maths, etc.) est à maintenir ou à développer : ce sont des temps de réflexion collective très enrichissants en termes d’approches pédagogiques mais aussi de regards croisés sur les élèves.

Les échanges ont parfois glissé au-delà du thème de la formation, explorant souvent la question des moyens. Les collègues réagissent fortement lorsque le constat du ministère souligne que baisser les effectifs n’influe pas sur la réussite des élèves s’il n’y a pas d’évolution des pratiques pédagogiques. Il a semblé important à l’ensemble du groupe de souligner qu’un effectif réduit (18-20 plutôt que 25-27) permet justement d’expérimenter de nouvelles pratiques, voire d’innover, beaucoup plus facilement.

Quant aux moyens humains, ils ont été évoqués à plusieurs reprises, autour de l’idée d’un "capital temps", nécessaire à la formation comme à la concertation et aux suivis des relations avec les familles ou autres partenaires : des moyens de remplacement garantis (plusieurs stages ont été annulés ces dernières années à cause de l’impossibilité de nous remplacer), des temps de direction plus importants que dans d’autres écoles, éventuellement des temps de concertation plus importants payés en heures supplémentaires (proposition qui a suscité un débat entre les enseignants), voilà autant de pistes offertes à la réflexion.

le 6 octobre 2013

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