> VI- PÉDAGOGIE (Généralités, Disciplines, Actions locales) > DISCIPLINES (Généralités) > Langue écrite et Lettres (Généralités) > Langue écrite et lettres (Rapports officiels) > Un rapport de l’IGEN souligne les effets positifs du partenariat et des (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Un rapport de l’IGEN souligne les effets positifs du partenariat et des initiatives locales dans la maîtrise de la langue et avance de pistes d’amélioration

5 décembre 2013

L’évaluation des retombées des actions partenariales et innovantes sur la maîtrise de la langue
Rapport - n° 2013-056 Octobre 2013
Inspection générale de l’éducation nationale
Patrick LAUDET, Philippe Le GUILLOU, Gilles PÉTREAULT, Yannick TENNE

[...] Conclusion et préconisations

Les actions en lien avec la maîtrise de la langue sont très présentes dans les écoles et établissements. Fortement investies par les enseignants comme par les élèves, elles jouent un rôle d’ouverture en direction de pratiques diversifiées de la langue et de la culture, elles proposent des activités qui permettent de redécouvrir l’enseignement et favorisent l’engagement de certains élèves tout en modifiant leurs représentations. La mise en place d’actions représente un espace de créativité pour les enseignants, elles offrent des possibilités de réalisation différentes de celles de la classe qui apparaissent essentielles pour conduire les apprentissages favorisant la maîtrise de la langue. La valorisation des productions des élèves représente un encouragement pour la réussite de chacun d’entre eux tout en rejaillissant sur les enseignants, sur les écoles et établissements qui ainsi animent la communauté éducative et permettent de tisser des liens plus solides avec leur environnement.

Cependant, ces actions ne contribuent pas de façon directement mesurable aux performances scolaires tandis qu’elles s’inscrivent de façon généralement aléatoire dans le parcours de formation des élèves. De plus, leur mise en place suppose une organisation assez importante qui demande un fort investissement et peut troubler le fonctionnement des unités d’enseignement.

Quelques pistes d’amélioration pour la mise en place d’actions liées à la maîtrise de la langue peuvent être avancées :

Mieux intégrer les actions suivies à la formation des élèves :
– inclure les expériences acquises, du fait de leur implication dans des actions, dans l’appréciation de la compétence maîtrise de la langue et dans l’ensemble des compétences associées présentes dans le projet,
– permettre aux élèves de participer à une diversité de projets thématiques de production au cours de leur scolarité (culture, sciences, patrimoine, écriture, pratique de l’oral…) et assurer un suivi individuel des parcours en lien avec les parcours éducatifs et culturels.

Favoriser l’amélioration des pratiques pédagogiques liées à la mise en œuvre d’actions :
– prévoir explicitement les modalités de réinvestissement en classe dans les projets d’organisation des actions,
– favoriser l’échange d’expériences professionnelles entre écoles au niveau des circonscriptions et du département, entre établissements, au niveau des
bassins, du département et de l’académie,
– proposer un accompagnement pédagogique aux enseignants et aux équipes
qui le souhaitent. 42

Assurer la meilleure complémentarité possible avec les partenaires locaux :
– préserver et développer les espaces d’initiatives locales en laissant des
marges de manœuvre suffisantes aux écoles, circonscriptions et
établissements,
– veiller à maintenir les actions dans des limites temporelles raisonnables, pour
chaque élève comme pour l’organisation de la classe, afin que les apports
constituent bien un éclairage complémentaire à l’enseignement sans chercher
à s’y substituer,
– faire confiance aux enseignants pour le choix des partenaires et intervenants éventuels tout en conservant la possibilité de récuser, avec si nécessaire l’appui de l’autorité hiérarchique, ceux qui n’agiraient pas de façon pleinement conforme aux valeurs de l’école ou qui n’apporteraient pas suffisamment aux élèves,
– assurer un suivi des projets conduits dans les écoles et établissements en effectuant lors des visites d’inspecteurs un rapide bilan des actions réalisées.

Évaluation :
– dans les modalités d’évaluation des actions, inclure un protocole
d’appréciation qualitative fondé sur la perception des parties prenantes, y compris les élèves, et en rendre compte aux instances locales (conseil
d’école, conseil d’administration ou conseil pédagogique).

Pilotage :
– Au niveau académique :
- organiser des liaisons fonctionnelles entre les services chargés de
répartir des ressources (culture, innovation…) ou de collecter des
initiatives, en relation avec les collèges d’inspecteurs et les
directions académiques, pour conduire des politiques territoriales
équilibrées,
-maintenir des espaces d’autonomie pour les établissements dans la
réalisation de leurs projets et actions en instaurant un accompagnement et une reconnaissance de ceux-ci,
- réaliser une cartographie académique des moyens accordés aux écoles
et établissements pour la réalisation de projets,
 accompagner les directeurs et chefs d’établissement dans la conception et l’organisation de parcours pour favoriser la maîtrise de la langue chez les élèves,
- mieux intégrer le premier degré dans l’identification des initiatives à
valoriser,
- favoriser des relations coordonnées entre l’éducation nationale, les
services de l’État chargés de politiques sectorielles qui concernent
les écoles et établissements, ainsi que les collectivités territoriales
pour éviter une multiplicité d’appels d’offres et mieux répartir les
ressources.

– Au niveau national :
- réaffirmer l’importance d’actions partenariales spécifiquement centrées
sur la maîtrise de la langue et montrer les relations avec la prévention de l’illettrisme afin de clarifier les messages et éviter une multiplication de canaux pour l’impulsion d’actions ou le recensement d’initiatives,
- intégrer des pratiques visant à la maîtrise de la langue aux parcours
culturels et artistiques des élèves, comportant notamment la fréquentation de lieux dédiés à la lecture ou aux arts vivants, la rencontre d’écrivains, la pratique de l’oral, celle de l’écriture.
- limiter le nombre des opérations nationales à quelques partenariats
majeurs et encourager à construire localement, selon les ressources disponibles, des parcours stables pour les élèves.

Le rapport intégral

 

Voir aussi sur le site de TouEduc du 08.12.2013 : http://www.touteduc.fr/fr/abonnes/a...

Répondre à cet article