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A propos de la grève administrative : témoignage d’un directeur d’école en ZEP

23 septembre 2005

Extrait de «  L’Humanité » du 22.09.05 : Enseignants à temps plein, ils sont directeurs en sus

En ZEP ou en zone rurale, les directeurs d’école effectuent une multitude de tâches qui mordent sur leur fonction d’enseignement.

(...)

Vincent Maurin est directeur d’une école de 11 classes, en ZEP, et dispose d’une demi décharge d’enseignement.
« L’équipe dont j’ai la charge comprend 15 enseignants, une assistante d’éducation et 16 employés municipaux. Soit plus de 30 personnes, pour une école de 235 élèves. À moi d’orchestrer tout cela.
Dans le secondaire, un chef d’établissement dispose, pour l’aider, d’une secrétaire, de l’intendant, d’un CPE et de personnels administratifs. C’est, je crois, ce vers quoi doit tendre le primaire. Je suis contre les projets de superdirecteurs qui chapoteraient tout et seraient totalement déchargés de leur classe. Je crois plutôt en la présence de professionnels qui permettraient d’alléger le travail des directeurs. Dans certaines communes, les tâches de secrétariat sont prises en charge par un agent municipal. Mais pourquoi pas des ATOS dans le 1er degré ? Du personnel existe déjà, avec un cadre statutaire : les infirmières, les assistants sociaux. Je verrais d’un bon oeil que chacun assure une permanence d’une journée par semaine dans mon école. Plus de temps pour le directeur, c’est plus de temps pour travailler sur le facteur humain.

En ZEP, où les réunions avec les partenaires sont fréquentes et où il est essentiel de mettre en confiance les enfants et leurs parents, ce ne serait pas un luxe. »
Propos recueillis par M-N. B.

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