> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Positions et publications syndicales > Relance de l’éducation prioritaire : les réactions syndicales (communiqués (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Relance de l’éducation prioritaire : les réactions syndicales (communiqués FSU, SE-UNSA, SGEN, SNALC, SNES, SNUipp) et celle de la FCPE

16 janvier 2014

Additif du 17.01.14 :

"Bond en avant", "Nouvel élan", "bons rails", le plan Peillon pour l’éducation prioritaire réussit un exploit rare : faire l’unanimité des syndicats et des associations de parents en sa faveur. Mais déjà percent, sous le sucre des louanges, l’amertume de la cigüe...

Le Se unsa est peut-être le plus enthousiaste. Evoquant un peu malheureusement un "bon en avant" (l’expression désigne une époque sombre du règne de Mao), le syndicats relève que "les mesures annoncées sont à la fois pédagogiques, indemnitaires, de formation, d’accompagnement ou de carrière...vont dans le sens de l’amélioration des conditions d’exercice, de la stabilité des équipes et de la considération des personnels pour enfin travailler autrement". Mais "c’est bien dans la mise en œuvre concrète du continuum de la maternelle à la fin du collège que se joue le succès de ce plan... La dimension interministérielle est incontournable".

Le Sgen Cfdt estime que ces mesures " constituent une étape importante vers la reconnaissance des personnels et l’amélioration de leurs conditions de travail. L‘augmentation de l’indemnitaire, la mise en place de formations spécifiques, la réduction du face-à-face élèves au profit du travail en équipe sont une réponse aux attentes des personnels". Il demande leur extension à l’ensemble du système éducatif.

La FSU, si acerbe sur la politique gouvernementale, salue également le plan Peillon. " La FSU considère que s’il est effectivement mis en œuvre, ce plan de rénovation est de nature à créer les conditions d’une réelle amélioration des résultats scolaires des élèves. Elle se félicite de ce choix assumé de faire porter l’essentiel de l’effort budgétaire sur ces territoires, pour ces élèves". Mais, " cette priorité ne doit pas conduire à dégrader les conditions d’études de l’ensemble des élèves non scolarisés dans ces réseaux, pas plus que les conditions de travail des personnels. A cet égard, les remontées concernant la préparation de la rentrée 2014 sont inquiétantes". Le Snuipp, " sera très exigeant pour que la mise en œuvre de ce plan se décline concrètement dans les écoles. Son financement doit être programmé sous la forme d’une dotation supplémentaire dans le prochain budget pour ne pas qu’elle se fasse au détriment des besoins des autres écoles et de leurs enseignants hors éducation prioritaire".

Du coté des parents la Fcpe applaudit mais "tient à souligner que c’est l’École dans son ensemble qui doit connaître une profonde transformation pédagogique pour le bien de tous les enfants. Si l’objectif est bien la réussite de tous, le système ne peut continuer à fonctionner pour sélectionner une élite en excluant au passage ceux qui éprouvent le plus de difficultés à y trouver leur chemin." Du coté de la Peep, le sourire est plus amer. "Ca fait 30 ans qu’on se rend compte que l’éducation prioritaire, malgré la multiplication des refontes et beaucoup de bonne volonté, ça ne fonctionne pas", déclare Valérie Marty, présidente de la Peep à l’AFP. "On espère que cette énième refonte va modifier les choses. Mais elle n’aborde pas la question des contenus pédagogiques et programmes scolaires qu’il faudrait adapter aux élèves en difficulté". Les parents de la Peep semblent donc toujours en opposition au principe de la refondation du prioritaire qui est de ne pas abaisser les exigences, un des problèmes actuels des réseaux, et de ne pas constituer une "école différente pour les pauvres" comme elle existait sous la IIIème République.

Du coté syndical, le front budgétaire est ouvert. Le ministre parle de transférer des moyens sans donner plus de précision. La Fsu est hostile à ces transferts. Dans el contexte de réduction budgétaire, l’unanimité sur la plan Peillon pourrait bien voler en éclat.

Extrait de cafepedagogique.net du 17.01.14 : Prioritaire : Peillon fait (presque) l’unanimité

 

Les communiqués (dans l’ordre chronologique de leur mise en ligne)

FSU
Refonte de l’éducation prioritaire : sur de bons rails....

Le ministre de l’éducation nationale a présenté aujourd’hui au Conseil Supérieur de l’Education puis aux médias, les axes d’une politique nouvelle d’éducation prioritaire.

Ces annonces font suite aux Assises locales et académiques de l’éducation prioritaire mais aussi à l’enquête « éducation prioritaire » de la FSU publiée fin décembre qui ont montré une attente forte par les personnels (notamment la réduction des effectifs et la possibilité de travailler différemment, temps pour travailler en équipe, permettre les relations aux familles et formation). Une rupture radicale avec les politiques d’éducation prioritaire mises en œuvre depuis 2006 est attendue et particulièrement avec le dispositif ECLAIR dont le ministre a enfin annoncé la disparition.

Le contexte est marqué par les conclusions de l’enquête PISA 2012 qui a confirmé la grande fragilité scolaire d’un nombre important d’élèves, et plus particulièrement des élèves issus des classes sociales défavorisées, élèves qui sont les plus nombreux dans les écoles et établissements des territoires de l’éducation prioritaire. Le ministre fait le choix de la relance d’une politique d’éducation prioritaire ambitieuse comme condition d’un progrès nécessaire des résultats scolaires de ces jeunes.

Le plan ministériel repose sur trois types de mesures (pédagogiques, en direction des personnels et relatives au cadre scolaire) qui seront mises en œuvre à la rentrée 2015 dans les écoles et les collèges faisant partie des plus de mille réseaux d’éducation prioritaire. Les critères (scolaires et sociaux) de la nouvelle cartographie qui devient plus progressive pour évoluer avec les besoins des écoles et établissements, doivent être maintenant précisés.

Dès la rentrée 2014, une partie de ces mesures sera « testée » dans un nombre réduit de réseaux choisis au niveau académique. Parmi les mille réseaux, 350 qui connaissent des difficultés plus importantes, bénéficieront de moyens et de mesures supplémentaires. La FSU suivra avec attention la mise en œuvre de ces mesures.

Le détail des propositions confirme l’importance de l’effort national en direction de l’éducation prioritaire : scolarisation des enfants de moins de 3 ans, « plus de maîtres que de classes » dans les écoles concernées ; effort de formation initiale et continue des personnels ; pondération des horaires enseignants ; augmentation sensible des indemnités et création d’un nouveau « grade d’accès fonctionnel » ; création d’une ligne budgétaire académique spécifique ; procédures de recrutement permettant d’exprimer une candidature ; mesures concernant le recrutement et le rôle des personnels non enseignants…

La FSU considère que s’il est effectivement mis en œuvre, ce plan de rénovation est de nature à créer les conditions d’une réelle amélioration des résultats scolaires des élèves.

Elle se félicite de ce choix assumé de faire porter l’essentiel de l’effort budgétaire sur ces territoires, pour ces élèves.

Bien évidemment pour la FSU, cette priorité ne doit pas conduire à dégrader les conditions d’études de l’ensemble des élèves non scolarisés dans ces réseaux, pas plus que les conditions de travail des personnels. A cet égard, les remontées concernant la préparation de la rentrée 2014 sont inquiétantes.

La FSU regrette par contre que les lycées, et notamment les lycées professionnels relevant aujourd’hui de l’Education prioritaire, ne rentrent pour l’instant pas dans le nouveau dispositif. Elle tient à rappeler l’urgence à prendre en compte ces établissements qui sont les plus en difficultés. Ils ne doivent être dotés de moyens supplémentaires pour permettre une meilleure réussite de ces lycéens.

Tout comme il sera nécessaire de conforter les missions et améliorer les conditions d’exercice des personnels non enseignants qui jouent un rôle majeur dans l’accompagnement des élèves et des familles et contribuent ainsi à leur réussite scolaire.

La FSU, porteuse de la réduction des inégalités scolaires a largement contribué et pesé avec les personnels pour qu’une nouvelle ère s’ouvre pour l’éducation prioritaire. Elle sera maintenant attentive et vigilante quant à mise en œuvre de la politique en faveur de l’éducation prioritaire.

Extrait de fsu.fr du 16.01.14 : Refonte de l’éducation prioritaire : sur de bons rails

 

SNUipp-FSU
Vincent Peillon présente son plan pour l’éducation prioritaire qui reprend une partie des propositions du SNUipp-FSU. Il faut maintenant des traductions concrètes dans les écoles.

Le ministre vient de présenter un plan pour l’éducation prioritaire qui devrait se déployer à la rentrée 2015. Le ministère confirme ainsi le principe de label pour l’éducation prioritaire (REP) pour un millier de réseaux (collège et écoles) dont 350 appelés « REP PLUS », qui regrouperont les situations les plus difficiles. Le SNUipp-FSU se félicite de voir traiter dans un même mouvement la situation des collèges et des écoles. Sa campagne a porté ses fruits. A l’occasion de la publication des résultats PISA, le SNUipp-FSU avait déjà demandé au gouvernement de donner un coup d’accélérateur sans attendre pour l’école publique notamment sur les territoires qui concentraient les difficultés scolaires. C’était un des axes de la grève du 5 décembre dernier.

Aujourd’hui, le SNUipp-FSU note que le ministère reprend quelques-unes de ses propositions : Dotation de toutes les écoles du « plus de maîtres que de classes », développement de la scolarisation des moins de trois ans, plan ambitieux de formation initiale et continue alimenté par les travaux de la recherche, temps libéré pour déconnecter le temps élève et le temps enseignant, reconnaissance de l’engagement des enseignants par une revalorisation indemnitaire. Les dimensions pédagogiques et la spécificité des conditions d’exercice du métier qui nécessitent plus qu’ailleurs de la relation aux familles, du travail en équipe, des collaborations éducatives commencent à être prises en compte. Ces mesures significatives vont dans le bons sens. Il faut poursuivre le mouvement et notamment se pencher sérieusement sur la question de la sectorisation scolaire pour redonner à ces territoires de la mixité sociale.

Le SNUipp-FSU sera très exigeant pour que la mise en œuvre de ce plan se décline concrètement dans les écoles. Son financement doit être programmé sous la forme d’une dotation supplémentaire dans le prochain budget pour ne pas qu’elle se fasse au détriment des besoins des autres écoles et de leurs enseignants hors éducation prioritaire. Devant l’importance des enjeux, le SNUipp-FSU demande que l’ensemble des enseignants de l’éducation prioritaire bénéficient de temps libéré d’enseignement pour travailler autrement et plus efficacement à la réussite des élèves. Pour cette année, il rappelle sa demande d’intégrer la part modulable de l’indemnité ECLAIR à sa part fixe pour qu’elle soit répartie de manière égale entre l’ensemble des enseignants. Enfin, il demande qu’un débat transparent s’engage dès à présent sur la définition des critères déterminant la labellisation des écoles.

Extrait de snuipp.fr du 16.01.14 L’éducation prioritaire à la relance

 

Le Sgen-CFDT constate avec satisfaction que ses principales revendications sur l’éducation prioritaire ont été entendues.

Le Ministère fait le choix d’un dispositif territorialement resserré qui valorise le projet pédagogique et reconnait la spécificité du travail en éducation prioritaire.

Si ces mesures vont dans le sens d’une plus grande réussite des élèves concernés, elles constituent aussi une étape importante vers la reconnaissance des personnels et l’amélioration de leurs conditions de travail. L‘augmentation de l’indemnitaire, la mise en place de formations spécifiques, la réduction du face-à-face élèves au profit du travail en équipe sont une réponse aux attentes des personnels.

Le Sgen-CFDT sera donc exigeant sur la mise en œuvre et le suivi dans la durée, notamment sur le pilotage et l’articulation avec la politique de la ville.

Par ailleurs, le Sgen-CFDT demande que ce qui est désormais reconnu comme vérité pour l’éducation prioritaire le soit aussi pour le reste du système éducatif. Il faut valoriser l’autonomie et l’innovation. Il faut adapter la définition des métiers à la réalité des services. Il faut faire travailler en réseau les écoles et les établissements.

Extrait de cfdt.fr du 16.01.14 : Education prioritaire : première étape réussie

 

SE-UNSA (2 communiqués, datés du 16.01.14)

- L’UNSA Éducation salue un plan ambitieux qui s’inscrit dans une meilleure réussite de chaque élève et dans les moyens concrets et d’importance alloués aux personnels en poste dans les réseaux d’Éducation prioritaire. Dans le contexte de difficulté budgétaire et face aux renforcements des inégalités scolaires mis en évidence par les études (dont le dernier rapport PISA), ce plan porté -au-delà du ministère de l’Éducation nationale- par le Président de la République, va dans le sens d’une meilleure prise en compte des territoires qui cumulent les difficultés et d’une plus juste reconnaissance des personnels qui s’y investissent. Il est bienvenu.

L’UNSA Éducation se félicite de la cohérence d’une triple approche prenant en compte l’indispensable renforcement pédagogique, les mesures de ressources humaines -qui se traduisent par une hausse significative des indemnités, l’affectation d’enseignants supplémentaires et la dotation en temps de concertation- et la nécessité, dans l’esprit de la loi de Refondation, d’aller vers un climat scolaire apaisé construit sur une École bienveillante.

Dans cette approche, nous rappelons notre volonté de renforcer la présence des adultes, particulièrement dans les collèges. Cela doit passer prioritairement par le recours aux personnels de l’Éducation nationale dont c’est les compétences et les missions. Ainsi, plutôt que doubler le nombre de postes d’APS, nous demandons que la présence des assistants sociaux de l’Éducation nationale soit renforcée dans les réseaux d’éducation prioritaire afin de mieux accompagner les élèves, les personnels et les parents, et qu’ils bénéficient des indemnités liées tout comme doivent en bénéficier les IEN de ces zones.

Nous insistons sur l’impérieux besoin d’une formation de haut niveau et de caractère professionnel. Si elle doit permettre une meilleure connaissance des publics en difficulté dans toutes leurs dimensions (sociales, culturelles, psychologiques…), elle doit aussi permettre aux enseignants de s’approprier des démarches pédagogiques qui accompagnent et favorisent l’élève comme acteur de sa réussite. Aussi, il nous semble nécessaire qu’un lien soit établi entre les centres de ressources qui seront développés et les ESPé, opérateurs des formations. Le réseau Sceren (CNDP et CRDP) devrait certainement aussi être mobilisé dans cette mission d’outillage et d’accompagnement des collègues.

L’ensemble des mesures prend ainsi en compte l’équilibre et l’indispensable articulation entre école et collège encore trop souvent vécue comme une rupture, cause d’échec. Le plan conforte donc partout la pertinence du socle commun de connaissances, compétences et culture. L’UNSA Éducation ne peut que s’en féliciter.

Extrait de unsa-education.com du 16.01.14 : Quand l’éducation prioritaire redevient une priorité

- Le ministre de l’Education nationale vient de rendre public son plan pour l’éducation prioritaire. C’est la réponse politique à la dernière enquête Pisa pointant les faiblesses de notre système éducatif et notamment l’écart de réussite grandissant entre les élèves issus de milieux défavorisés et le reste de la population scolaire.

Il représente un effort massif pour les territoires qui concentrent la difficulté scolaire.
 Consacrer davantage de moyens sur ces territoires est donc le choix social et politique qu’attendait le SE-Unsa. Les mesures annoncées sont à la fois pédagogiques, indemnitaires, de formation, d’accompagnement ou de carrière. Elles vont dans le sens de l’amélioration des conditions d’exercice, de la stabilité des équipes et de la considération des personnels pour enfin travailler autrement. 
Le fait que le premier degré et le second degré soient traités en cohérence est un levier au moment où la loi de refondation promeut le travail en réseau du collège et des écoles et fait de l’acquisition par tous d’un socle commun redéfini l’objectif d’une scolarité réussie.


C’est bien dans la mise en œuvre concrète du continuum de la maternelle à la fin du collège que se joue le succès de ce plan. La refondation pédagogique - nouveaux programmes, nouvelles formes d’évaluation, nouvelle formation initiale et continue des personnels - devra aller de pair avec l’amélioration des conditions de travail. L’objectif est de stabiliser les équipes et de favoriser la réussite dans ces territoires. Le pilotage pédagogique sera essentiel.


Pour le SE-Unsa, l’effort ne doit pas rester centré sur la seule Éducation nationale et ne peut reposer sur les seules épaules des personnels. Chacun sait que ces territoires de l’éducation prioritaire souffrent de multiples maux : logement, emploi, insécurité, santé, ghettoïsation…La dimension interministérielle est incontournable.


Extrait de se-unsa.org du 16.01.14 : Éducation prioritaire : le bond en avant

La synthèse des mesures (document UNSA)

 

SNALC
Le SNALC-FGAF a pris connaissance avec intérêt des annonces faites au sujet de l’éducation prioritaire par le Ministre Vincent Peillon lors du conseil des Ministres de ce jour. De nombreuses mesures prévues reprennent en effet des préconisations faites par notre syndicat.

Ainsi, le SNALC-FGAF est satisfait d’apprendre que dans tous les collèges de l’éducation prioritaire, les élèves de 6ème seront pris en charge de façon continue jusqu’à 16h30 grâce à des recrutements d’assistants d’éducation. Nous avons depuis fort longtemps demandé à ce que davantage d’adultes soient présents dans ces établissements pour encadrer les élèves. Nous proposons que les « activités pédagogiques et éducatives en petits groupes » prévues incluent des études dirigées et de l’aide au devoir, puisque nous savons que nombre d’élèves ne disposent pas de conditions idéales pour faire leur travail personnel hors des murs de l’école.

Pour les mêmes raisons, le SNALC-FGAF se félicite de la priorité donnée aux établissements du premier degré de l’éducation prioritaire, de l’annonce du doublement du nombre d’assistants de prévention et de sécurité, ainsi que de l’augmentation du nombre de personnels de santé dans les réseaux jugés les plus difficiles. Le SNALC-FGAF approuve également le volet « ressources humaines » prévu par le ministre : revalorisation des indemnités d’exercice spécifique, décharges horaires pour les enseignants de 350 réseaux, plan de formation continue. Le développement annoncé des « internats de la réussite » (le SNALC-FGAF est le seul syndicat à avoir soutenu ces structures) est également une excellente nouvelle.

Le SNALC-FGAF demande à ce que la carte de l’éducation prioritaire soit revue afin de coller au plus près des réalités du terrain et incite les personnels, qui sont invités à proposer des projets pérennes visant à favoriser le développement des meilleures pratiques, à mettre en place le collège modulaire que nous avons proposé l’année dernière et dont le fonctionnement est particulièrement bien adapté aux établissements de l’éducation prioritaire.

Extrait de snalc.fr du 15.01.14 : L’éducation prioritaire enfin sur de bons rails ?

 

SNES

Le Ministre de l’éducation nationale a présenté au Conseil des Ministres, ce mercredi 15 janvier 2014, les axes d’une rénovation de la politique d’éducation prioritaire.

Les personnels, qui se sont beaucoup investi dans les Assises de l’éducation prioritaire, attendaient depuis longtemps une relance qui rompe radicalement avec le dévoiement à l’œuvre depuis 2006, encore accentué avec la mise en place du programme ECLAIR.

Les très fortes inégalités scolaires qui n’ont cessé de se creuser depuis cette période marquent rudement la France et imposent une réponse forte et ambitieuse à la hauteur des enjeux. Le plan du Ministre ne retient ni la délabellisation de tous les établissements ni la concentration de l’EP sur un tout petit nombre de réseaux, comme le prônaient certains ; il s’approche des propositions que les personnels ont exprimées et que le SNES et la FSU ont portées tout au long de ces derniers mois de concertation

- Une carte en deux cercles qui réponde à tous les établissements qui doivent être soutenus à la hauteur de leurs besoins ;
- Un véritable plan de formation initiale et continue en faveur des personnels ;
- Du temps libéré pour permettre le travail collectif des équipes ;
- Un renforcement des Vies Scolaires et la création d’un poste d’infirmière dans chacun des réseaux du noyau dur ;

- Des personnels mieux reconnus avec une indemnité revalorisée.

Le SNES veillera à ce que la mise en œuvre de ce plan soit à la hauteur des ambitions exprimées avec :
La définition de critères transparents et concertés qui permettent de déterminer tous les établissements qui sont confrontés à des difficultés sociales et scolaires, y compris les lycées, généraux, technologiques ou professionnels dont l’articulation avec les collèges est essentielle pour assurer un parcours de réussite de tous les élèves ;
La mise en place d’équipes pluri-professionnelles complètes qui aient les moyens d’accompagner les élèves ;
La possibilité pour les personnels de tous les établissements de l’éducation prioritaire de bénéficier de temps libéré dans leur service pour travailler en équipe ;

Le SNES demande que les mesures liées au label ECLAIR, qui ont gravement atteint la cohésion des équipes, soient supprimées dès cette année (recrutement local, lettre de missions) ; que des instructions soient données sans attendre la rentrée 2014 pour que la part modulable de la prime ECLAIR soit répartie entre tous les personnels.

Extrait de snes.educ du 15.01.15 : Education prioritaire : une réforme porteuse d’ambition

 

Voir aussi le communiqué de presse de la FCPE

La FCPE se félicite des annonces du gouvernement concernant l’éducation prioritaire : l’objectif de lutte contre les inégalités scolaires est réaffirmé et des moyens financiers et humains conséquents y seront dédiés.

Donner plus à ceux qui ont moins reste une nécessité absolue dans notre système éducatif. Les résultats de l’enquête PISA ont très clairement montré que l’Ecole en France creuse les inégalités entre élèves et tout le monde s’accorde à dire qu’il n’est plus possible de continuer ainsi.

Toutefois, la FCPE tient à souligner que c’est l’École dans son ensemble qui doit connaître une profonde transformation pédagogique pour le bien de tous les enfants. Si l’objectif est bien la réussite de tous, le système ne peut continuer à fonctionner pour sélectionner une élite en excluant au passage ceux qui éprouvent le plus de difficultés à y trouver leur chemin.

La réussite de tous les élèves passe également par la participation des parents d’élèves au fonctionnement de l’Ecole, dans une démarche de large coéducation, y compris voire surtout, sur les territoires concernés par l’éducation prioritaire. La réforme prévoit du temps dans les missions des enseignants pour les rencontres avec les parents. Il faut aussi les associer à la construction des projets.

Extrait de fcpe.asso.fr : Education prioritaire des annonces qui vont dans le bon sens

 

Les déclarations à la presse

[...] « Un premier pas »
François Hollande avait promis, mardi, lors de sa conférence de presse , une réforme de l’éducation prioritaire « d’une ampleur inédite ». Qu’en est-il, après les annonces du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon ? La refonte est « sur de bons rails », selon la FSU. Tandis que le SE-UNSA parle d’un « bond en avant ». Et le SGEN-CFDT, « d’une réforme significative ».

[...] Mais la sortie de certains établissements de la carte de l’éducation prioritaire n’est pas pour tout de suite. Pas avant que le ministre de l’Education nationale et son homologue à la politique de la Ville, François Lamy, ne s’accordent. C’est-à-dire pas avant les élections municipales . De ce point de vue, c’est « habile », juge Frédéric Sève, secrétaire général du SGEN-CFDT, « car cela évite de fait tout lobbying territorial avant les élections ».

Extrait de lesechos.fr du 16.01.14 : 300 à 400 millions d’euros affects aux zones d’éducation prioritairie

 

[...] Syndicats et parents d’élèves ont salué mercredi une "relance" de l’éducation prioritaire. Ce n’est "pas seulement un ajustement", a souligné Frédérique Rolet, et de résumer "cette bonne nouvelle" : "On est plutôt satisfaits, c’est une vraie reconnaissance, avec des moyens mis à disposition immédiatement, en termes humains, pédagogiques, financiers, ainsi qu’en termes de formation continue", a renchéri l’Unsa, qualifiant même cette réforme de "plan ambitieux".

Cette unanimité est assez rare pour qu’on la souligne. Les syndicats louent particulièrement la "réelle concertation" menée par le ministère (Snes), se réjouissant de n’avoir "jamais été autant sollicités par le ministère" (Unsa). "Maintenant, on a été écoutés. Reste à voir ce qu’il se passera concrètement sur le terrain. J’ai bon espoir que ce ne soit pas un énième plan pour l’éducation prioritaire : le véritable atout de celui-ci, c’est que tous les leviers (financiers, humains, pédagogiques) ont été levés. Et qu’il relève d’un véritable choix politique, porté par le président de la République. Sur les deux derniers quinquennats, aucun plan de cette nature n’a été mis en oeuvre. La nation pourrait vraiment y gagner d’ici dix à quinze ans", s’enthousiasme Christian Chevalier.

Extrait de lepoint.fr du 16.01.14 : Education prioritaire : pourquoi le plan d’attaque de Peillon séduit

 

[...] Dans ce contexte, ces coups de pouce indemnitaires seront certainement salués par les syndicats d’enseignants. « Les personnels concernés vont être ravis. Mais cela ne changera rien à la situation des ZEP et surtout et c’est le plus important, celle des élèves. Cela va encore plus geler la situation des établissements. Comment voulez-vous par exemple que l’on puisse sortir des établissements du dispositif ZEP avec cette prime qui y est attaché ? Aucun enseignant ne l’acceptera », indique en revanche Philippe Tournier, du principal syndicat des chefs d’établissements, le Snpden-Unsa.

Extrait de lefigaro.fr du 15.04.13 : 100 millions dégagés pour l’éducation prioritaire

La carte des ZEP est en partie une carte « sociopolitique » définie au gré des opportunités, dénonce Philippe Tournier, représentant du Snpden, syndicat des chefs d’établissements.

Extrait de lefigaro.fr du 15.01.14 : ZEP : les effets pervers d’une mesure vieille de 30 ans

 

Pour le Snes, "le plan du Ministre ne retient ni la délabellisation de tous les établissements ni la concentration de l’EP sur un tout petit nombre de réseaux, comme le prônaient certains ; il s’approche des propositions que les personnels ont exprimées et que le SNES et la FSU ont portées tout au long de ces derniers mois de concertation", explique le syndicat qui salue positivement la croissance de l’indemnité, le renforcement de la vie scolaire, le temps libéré. Mais le syndicat demande aussi la fin des lettres de mission, de la prime variable et du recrutement local dans les établissements Eclair.

Extrait de cafepedagogique.net du 16.01.14 : Education prioritaire : Le plan Peillon

 

"C’est une relance, pas seule­ment un ajus­te­ment", a sou­li­gné Frédérique Rolet, co-secrétaire géné­rale du Snes-FSU, pre­mier syn­di­cat du secon­daire. "On reparle de la car­to­gra­phie" des établis­se­ments, "ce n’est pas encore fait mais c’est prévu pour 2015 et il y a un consen­sus pour déve­lop­per plus de moyens".

"On est sur un plan ambi­tieux, un vrai bond en avant", s’est réjoui Christian Chevalier, secré­taire géné­ral du SE-Unsa, deuxième syn­di­cat de l’éducation. "Enfin on recon­naît à sa juste valeur le tra­vail dif­fi­cile, acharné, com­plexe que mènent dans des condi­tions pas faciles nos collègues".

"On met le paquet sur ce qui tire Pisa vers le bas, ces poches de grande dif­fi­culté sco­laire sur les­quelles on n’a pas mis suf­fi­sam­ment le pro­jec­teur", s’est-il félicité.

Frédéric Sève, secré­taire géné­ral du Sgen-CFDT, s’est dit "satis­fait" avec un dis­po­si­tif res­serré sur 350 réseaux et la recon­nais­sance de la place de la péda­go­gie et l’innovation. "Plus que" la reva­lo­ri­sa­tion des indem­ni­tés, "c’est la pers­pec­tive de car­rière qui est importante".

"Cette réforme va dans un bon sens, elle va don­ner des moyens sup­plé­men­taires à l’éducation prio­ri­taire et pas des petits moyens", estime Paul Raoult, pré­sident de la FCPE, pre­mière fédé­ra­tion de parents d’élèves.

"Ca fait 30 ans qu’on se rend compte que l’éducation prio­ri­taire, mal­gré la mul­ti­pli­ca­tion des refontes et beau­coup de bonne volonté, ça ne fonc­tionne pas", relève Valérie Marty, pré­si­dente de la Peep. "On espère que cette énième refonte va modi­fier les choses. Mais elle n’aborde pas la ques­tion des conte­nus péda­go­giques et pro­grammes sco­laires qu’il fau­drait adap­ter aux élèves en difficulté".

Extrait de vousnousils.fr du 15.01.14 : Education prioritaire : Syndicats et parents d’élèves saluent une relance

Répondre à cet article