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"Scolarisation et origines sociales depuis les années 1980 : progrès et limites" in "30 ans de vie économique et sociale" (INSEE, janvier 2014))

4 février 2014

Le niveau monte, la dépense intérieure d’éducation aussi (INSEE)

En 30 ans, "le niveau d’études s’est nettement élevé". Aujourd’hui, "à leur sortie des études, plus de quatre jeunes sur dix ont en poche un diplôme de l’enseignement supérieur" contre moins de deux sur dix en 1980. "Moins de jeunes quittent l’école sans diplôme", mais "la généralisation de l’accès au baccalauréat , dans tous les milieux sociaux, masque une grande hétérogénéité des types de baccalauréat obtenu, plus souvent professionnels en bas de l’échelle sociale et généraux en haut". Ces données sont extraites d’une publication de l’INSEE, "30 ans de vie économique et sociale" et plus précisément d’un chapitre titré "Scolarisation et origines sociales depuis les années 1980 : progrès et limites".

Les auteurs montrent notamment que "42 % des sortants ont [en 2011] un diplôme de l’enseignement supérieur, 25 % ont pour plus haut diplôme le baccalauréat (général, technologique ou professionnel) et 16 % un CAP ou un BEP". Ils montrent aussi que, "tous niveaux confondus", la dépense par élève a progressé en trente ans de 75 % en euros constants. Mais cette augmentation s’est doublée d’ "un resserrement des écarts de dépense par élève ou étudiant". "En 1980, pour une dépense de 100 euros pour un élève du premier degré (écoles maternelle ou élémentaire), l’effort pour un élève du second degré (collège ou lycée) atteignait 200 euros et 254 euros pour un étudiant (enseignement supérieur). En 2011, toujours pour une dépense de 100 euros pour un élève du premier degré, l’effort pour un élève du second degré n’était plus que de 165 euros et de 198 euros pour un étudiant. Cela reflète la progression plus rapide de la dépense par élève dans le premier degré entre 1980 et 2011 (+ 78 %) que dans le second degré (+ 65 %) et l’enseignement supérieur (+ 42 %)."

Mais c’est aussi que, de 1985 à 1996, la durée des études (après la fin de la scolarité obligatoire) est passée de 4,7 ans à 6,5 ans. Entre 1997 et 2008, la baisse des redoublements, notamment en terminale, a entraîné une diminution de la durée de la scolarisation (– 4 mois entre 1997 et 2008). Depuis, "la durée des études est repartie à la hausse". En ce qui concerne le baccalauréat professionnel, les auteurs notent que la réforme récente avec un parcours en 3 ans permet à plus de jeunes de l’obtenir, un effet "renforcé par la mise en place en 2009 d’oraux de rattrapage".

Mais ils relèvent aussi des différences sociales, "beaucoup plus de détenteurs de baccalauréat professionnel ou technologique sont enfants d’ouvriers", tandis qu’au sein des baccalauréats généraux, les enfants de cadres ou d’enseignants sont largement surreprésentés dans la série S. "Parmi les élèves entrés en 6 e en 1995, 41 % des enfants de cadres et 38 % des enfants d’enseignants ont terminé leurs études en étant diplômés d’un master, d’un doctorat ou d’une grande école. Ces proportions ne sont que de 9 % pour les enfants d’employés, 7 % pour les enfants dont le père est ouvrier qualifié et 4 % pour ceux dont le père est ouvrier non qualifié."

Ils ajoutent que "l’écart de taux de chômage selon le niveau de diplôme (...) demeure important 5 à 10 ans après la fin des études, dépassant les 15 points depuis 1984". Mais ils soulignent aussi qu’ "à diplôme identique, les enfants d’ouvriers sont aussi souvent cadres que les enfants de cadres".

Sommaire

- Scolarisation et origines sociales depuis les années 1980 : progrès et limites - résumé
- Texte intégral du chapitre (12 pages)

Extrait du site de ToutEduc du 31.01.2014 : Le niveau monte, la dépense intérieure d’éducation aussi (INSEE)

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