> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Enseignement spécialisé et Ecole inclusive > Enseign. spécialisé (Actions/Situations locales et acad.) > Une intégration d’élève porteur de handicap dans un REP de Lyon

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Une intégration d’élève porteur de handicap dans un REP de Lyon

6 octobre 2005

Extrait du "Monde" du 06.10.05 : A Lyon, l’enseignante de Clairvine n’a reçu ni préparation ni formation

Clairvine arrive avec un grand sourire, dans une jolie robe blanche. Cartable sur le dos, elle rejoint les rangs de sa classe de CE1, qui accueille vingt-trois élèves dans une école primaire du 8e arrondissement de Lyon. Ce matin, comme c’est le cas deux fois par semaine, la fillette est accompagnée par Anne-Marie Calmels, son auxiliaire de vie scolaire individuelle (AVSI).

7 ans, malgré son air de petite fille comme les autres, souffre de troubles importants de la personnalité. En 2004, une commission avait préconisé son placement en établissement spécialisé, mais ses parents ont préféré la maintenir en milieu scolaire. Sa maîtresse, Marie-Laure Dufourt, 35 ans, enseignante depuis neuf ans, accueille pour la première fois un enfant handicapé dans sa classe.
Ce matin, Clairvine accompagne en cours de soutien une dizaine d’élèves en situation de grande difficulté de lecture. La petite fille se débrouille presque mieux que certains élèves. Son problème, c’est la concentration.

"Elle est facilement perturbée par des idées parasites" , raconte son auxiliaire de vie scolaire. Mme Calmels, assise à ses côtés, est justement là pour la guider, la stimuler, la discipliner, la rassurer.

Après la récréation, Clairvine veut suivre le groupe qui se rend en informatique. Mais ce n’est pas son tour. Debout au milieu de la classe, elle s’obstine en pleurant.

"J’appréhendais l’arrivée de Clairvine , raconte Marie-Laure Dufourt. Je me suis posé beaucoup de questions, me demandant comment j’allais résoudre les problèmes de décalages, d’adaptation, répondre à ses besoins. Ma classe est déjà très lourde. Nous sommes une école classée en réseau d’éducation prioritaire. Beaucoup d’élèves sont en grandes difficultés. Et puis cette enfant est arrivée, si heureuse d’être là. Elle s’est vite familiarisée avec la classe."

(...)

Sophie Landrin

Répondre à cet article