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Laurent Fabius et les effectifs scolaires en ZEP
Extrait du « Monde » du 09.10.05 : Au PS, Laurent Fabius part en campagne pour défendre un texte "pas mou, pas flou"
(...) Pour le congrès du Mans en novembre, sa motion, rédigée à plusieurs mains, a pour titre Rassembler à gauche. En campagne dans le parti, M. Fabius devait la présenter lors d’un banquet, samedi 8 octobre, dans le Pas-de-Calais, première fédération du PS. Il la défendra à nouveau le 14 octobre devant les militants parisiens.
Les 51 pages du document, rendues publiques le 20 septembre, en même temps que les motions concurrentes de François Hollande et du Nouveau Parti socialiste (NPS), n’ont pas laissé indifférent. Le ton, résolument à gauche, et les principales mesures avancées ¬ SMIC à 1 500 euros à la fin de la législature, abrogation de la loi Fillon sur les retraites, retour d’EDF à 100 % dans le giron public, interdiction pour les médecins débutants d’exercer où bon leur semble ¬ ont produit leurs effets : sarcasmes pour la mue de celui qui incarnait, il y a peu encore, le social - libéralisme à la française ; mais aussi inquiétude face à une machine de guerre conçue pour épouser les préoccupations de la gauche et occuper le terrain dans la perspective de 2007.
(...)
Une première mouture a été préparée par le fabiusien Guillaume Bachelay, Jérôme Guedj, représentant M. Mélenchon, et Emmanuel Maurel, représentant M. Vidalies. Puis, avant que M. Fabius ne reprenne, le dernier, la copie, une grande séance d’arbitrage a eu lieu, le 15 septembre dans un restaurant proche du siège du PS. Là, le tri a été fait et quelques mesures ont été écartées : le seuil de 15 élèves maximum par classe en ZEP, ou la renationalisation des autoroutes. Trop cher.
(...)
Isabelle Mandraud