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Journée OZP 2014. Atelier 1 : Un pilotage fort aux niveaux académique et national, pour renforcer le pilotage du réseau.

21 mai 2014

Journée nationale OZP. 17 mai 2014

Atelier 1
Un pilotage fort aux niveaux académique et national,
pour renforcer le pilotage du réseau.

L’OZP a toujours considéré qu’une des conditions nécessaires de la refondation de l’éducation prioritaire était qu’« pilotage national se met[te]effectivement en place et que recteurs et DASEN s’engagent dans une mise en œuvre exigeante[1]. ».

Si la responsabilité du pilotage politique incombe au gouvernement dans son ensemble, un pilotage fort est aussi de la responsabilité des responsables et des acteurs à tous les niveaux, académique, départemental, local.

C’est sur ces niveaux « de proximité » qu’ont porté, pour l’essentiel, les débats de l’atelier.

***

C’est en effet d’eux que dépendent les articulations de la politique :
- Articulation verticale : du national au local et du local au national ;
- Articulation horizontale : au sein du réseau, entre ses éléments constitutifs, les collectivités territoriales et les partenaires.

Il appartient à ces niveaux de proximité, tout autant qu’au niveau national, de faire comprendre que la politique de l’éducation prioritaire est un élément de la politique d’ensemble du service public de l’éducation nationale. Ils doivent en organiser la spécificité sans exclusion du cadre national.

Au niveau de l’académie, ceci devrait par exemple se traduire par le fait que l’organisation du pilotage des réseaux de l’éducation prioritaire soit prévue et précisée dans le projet académique.

À ce niveau, comme à celui du département, les responsables doivent :
- Définir les réseaux et leurs territoires ; leur attribuer des moyens pertinents ;

- Assurer l’affichage et la lisibilité de la politique (en envoyant des « signaux forts »), et la (re)connaissance de ses responsables et de ses acteurs (en rendant explicite le « qui fait quoi ? »)

- Assurer auprès des réseaux un « service de proximité » en étant proche d’eux et en contribuant à ce que des « experts » puissent les aider et les accompagner (en confortant ou en créant des CAREP, en donnant des priorités en la matière aux corps d’inspection, en désignant un (des) responsable(s) assurant la liaison entre le recteur et/ou le DASEN et les réseaux qui puisse(nt) faire état des besoins de ces derniers et « leur donner la parole » )

- Réunir régulièrement les pilotes des réseaux de l’académie ou du département, avec le souci de faire travailler ensemble premier et second degrés et de leur donner « des feuilles de route » communes ;

- Répondre aux demandes de formation.

Il leur appartient également d’organiser et de faciliter les partenariats, de les faire connaître et de faciliter les relations avec les collectivités territoriales.

Une discussion s’est engagée sur le « cadrage » que les réseaux souhaitaient – ou non – de la part des responsables académiques : ce ne doit être ni un suivi pointilliste, ni une succession d’injonctions, mais l’affichage de priorités et d’orientations fortement affirmées. Le « référentiel pour l’éducation prioritaire » a semblé constituer un bon exemple d’un tel cadrage et le principe d’un « référentiel du pilotage académique » a été évoqué.

Au plan local, les pilotes doivent

- clarifier pour l’ensemble des acteurs, partenaires et intervenants, « l’assiette du réseau » ; réunir régulièrement acteurs, partenaires et intervenants ; leur permettre de se connaître et de se reconnaître ;

- rendre visible le territoire, et les acteurs du réseau, lui donner de la cohérence, y compris auprès des collectivités territoriales ;

- organiser le travail en commun et la mutualisation à partir d’un diagnostic partagé qui prenne en compte ce qui existe et est jugé positif ; « éviter les fausses routes » ;

- organiser et faciliter les partenariats ; assurer les liaisons inter EN et EN /hors EN ; faciliter l’émergence de collectifs professionnels ;

- clarifier les rôles des instances et leurs articulations (il a été noté par exemple que le conseil école/collège est une instance « de droit commun » et ne se substitue donc pas au comité de pilotage du réseau qui est l’instance politique de celui-ci. De même – mais ceci n’est pas spécifique à l’éducation prioritaire – le conseil école/collège ne concerne pas le seul cycle CM/6è, mais l’ensemble du premier degré et du collège, préélémentaire compris).

Des freins à la cohérence des actions des réseaux et à leur pilotage ont été repérés.
Un bon nombre concernent la « dissociation » entre premier et second degré :

- organisation du temps différente, qui rend difficile pour les pilotes de dégager du « temps commun » ;

- différences de culture chez les cadres de l’un et l’autre degré, à laquelle leurs formations respectives ne remédient pas vraiment ;

- décisions « d’en haut » pas toujours en cohérence entre premier et second degré.

Dans le premier, comme dans le second degré, les inspecteurs consacrent trop de temps aux inspections individuelles au détriment d’un accompagnement de collectifs professionnels.

Les logiques à l’œuvre et les besoins de l’EN sont loin d’être clairs pour ses partenaires (remarque d’une responsable de PRE)

Les missions des coordonnateurs restent encore souvent trop floues. En tout cas, il doit être clair que leurs missions ne sont pas seulement administratives, mais qu’ils participent pleinement au pilotage politique et pédagogique du réseau.

L’atelier a fait état d’un dernier souci : comment sera assurée la transférabilté entre les premiers REP+ et l’ensemble de l’éducation prioritaire ?

[1] Communiqué de l’OZP : "Un plan ambitieux pour l’éducation prioritaire", 17 janvier 2014.

Compte rendu rédigé par Jean-Claude Emin

 

Voir aussi

Journée OZP 2014. Table ronde : Education prioritaire. Cette fois-ci, comment réussir ?

Journée OZP 2014. Atelier 2. Le référentiel, une référence commune et un outil pour construire et suivre les projets pédagogiques

Journée OZP 2014. Conclusion, par Marc Douaire, président de l’OZP : Refondation Assises...

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