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Selon le blog "Educateurs prioritaires", l’ambivalence de la circulaire sur le caractère obligatoire du temps libéré par la pondération va déboucher dans les REP+ sur un rapport de force principal/enseignants

12 juin 2014

[...] Actuellement, les rentrées 2014 sont préparées dans les établissements préfigurateurs REP+. Presque systématiquement, les équipes de direction ont fait le choix d’inscrire 1h30 de « concertation » dans les emplois du temps des enseignants. Or, la circulaire précise que ces temps n’ont pas « vocation à se traduire par une comptabilisation ».

De fait, pour les enseignants, cette heure et demi de pondération est au contraire une reconnaissance du travail supplémentaire réalisé auparavant bénévolement dans ces établissements. Ils sont donc en majorité opposés au fait qu’elle donne lieu à des obligations supplémentaires inscrites d’autorité dans leur emploi du temps.

L’ambivalence de la formulation laisse libre court à ces deux interprétations, là où une circulaire aurait du clarifier définitivement le débat. L’arbitrage se fera donc en fonction des rapports de forces locaux entre équipes enseignantes et équipes de direction. A moins que le décret spécifiant les obligations de service de chacun, annoncé courageusement par Benoît Hamon pour cet été, ne vienne définitivement trancher la question. Cette mesure, pourtant pierre angulaire de la réforme de l’éducation prioritaire, semble dès lors mal engagée.

En outre, la pondération d’une heure trente paraît bien dérisoire, entrainant une crispation là où il aurait fallu un consensus. Trois heures de pondération auraient effectivement permis concertation entre collègues et reconnaissance du travail supplémentaire déjà effectué dans les établissements les plus difficiles.

On le voit bien, refonder l’éducation nationale, premier budget de la nation et premier employeur de France, en cherchant parallèlement l’équilibre budgétaire, relève de la gageure. Afficher des objectifs ambitieux tout en étant incapable de les incarner par des mesures financées entraine fatalement la déception. Dès lors, il s’agit de parer au plus pressé et surtout d’éviter que la déception ne se transforme en colère. Benoit Hamon s’y emploie... avec pondération !

Extrait de blogs.mediapart.fr du : Hamon et la circulaire qui ne tourne pas rond

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