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Parmi les propositions de la Boîte à Idées (UMP) pour le primaire : tripler la durée du temps scolaire hors-classe (APC et soutien) et accroître la formation continue obligatoire des enseignants

22 juillet 2014

La BAI est un groupe de réflexion et d’action rassemblant la jeune garde de l’UMP. Soutenue par des parlementaires de premier plan et des militants issus de toutes les fédérations, elle poursuit deux objectifs :

[...] Convaincue que c’est à l’école primaire que se joue la plus grande part de la réussite de nos enfants, et décidée à enfin se donner des moyens simples pour atteindre un objectif simple de niveau minimum d’instruction pour tous les enfants de France, la Boite à idées formule dix propositions concrètes sur l’essentiel : la maîtrise des savoir-faire fondamentaux à la sortie du primaire.

N’ayons pas peur des mots, il ne s’agit pas à ce stade d’éducation, mais d’instruction, tant l’acquisition de ces compétences est indispensable et ne souffre ni la discussion, ni le mélange avec d’autres considérations sociales, sociétales ou économiques.

« Lire, écrire, compter » : 10 propositions pour que 100 % des élèves maîtrisent les savoirs fondamentaux en sortant du primaire

Extrait
3. Faire du temps scolaire hors classe un levier puissant pour l’égalité des chances (page 9-10)

Vincent Peillon a annoncé qu’au primaire, les devoirs seraient effectués à l’école et non plus à la maison. La loi pour la refondation de l’école tend ainsi à rendre effective l’interdiction formelledes devoirs à la maison pour les élèves du premier degré, qui est officielle depuis une circulaire de 1956.
Pour l’immense majorité des élèves, les devoirs à la maison sont cependant utiles à plus d’un titre. Ils permettent d’une part à l’enfant de reprendre à son rythme les enseignements suivis en cours, d’éviter le décrochage et donc garder confiance en ses propres capacités (l’enquête PISA 2012 a souligné combien les élèves français avaient peu confiance en eux). Ils sont aussi une bonne façon de faire participer les parents au travail scolaire.
Il est cependant indéniable que beaucoup de parents ne sont pas en mesure d’accompagner le travail de leurs enfants, faute de temps ou tout simplement parce qu’ils ne maîtrisent pas la langue française.

Confier à un enseignant la responsabilité de la surveillance et de l’aide aux devoirs de l’ensemble d’une classe entière n’en est pas moins illusoire. Une telle mission est à la fois ingérable pour les professeurs des écoles et réduit considérablement le profit que les élèves peuvent tirer de leur travail personnel.

Comment concilier l’impératif d’égalité des chances et la qualité des devoirs ?
En créant les activités pédagogiques complémentaires (APC), Vincent Peillon a ouvert une piste intéressante, qui n’a hélas pas été exploitée comme il aurait fallu. Les APC offrent aux élèves, si les parents en sont d’accord, la possibilité de participer après la classe soit à des activités extrascolaires, soit à des séances d’aide aux devoirs ou de soutien. Dans leur principe, elles permettent ainsi une certaine souplesse dans l’organisation du temps scolaire afin de l’adapter aux différences de niveau des enfants.

Dans les faits, cette bonne idée a été vidée de sa substance. La durée des APC - une heure par semaine, est d’autant plus dérisoire qu’elle a été accompagnée de la suppression de l’aide personnalisée d’une heure et demie hebdomadaire.

Afin que les APC deviennent un outil efficace de lutte contre le décrochage et pour l’égalité des chances, il serait utile de tripler leur durée. Une partie du temps dégagé par la suppression des matières que nous suggérons (cf. supra) pourrait être consacrée aux APC, afin que leur durée soit portée à trois heures par semaine soit 108 heures par an. Le temps scolaire comporterait ainsi 22 heures en classe entière et 3 heures d’APC, soit un total de 25 heures.

Ces trois heures « après la classe » seraient distribuées en fonction du niveau les élèves :
- S’agissant des élèves les plus en difficulté :
Un module obligatoire de deux heures, animé par le professeur, permettrait aux élèves dont les acquis sont insuffisants de répéter les leçons de la semaine en groupe restreint. Ce module, qui se tiendrait sur le temps scolaire et ne s’y ajouterait pas, concernerait exclusivement l’acquisition des compétences en français et en mathématiques. Enfin, les groupes ne dépasseraient pas la taille critique de cinq élèves, au-delà de laquelle un deuxième groupe serait créé.
Durant l’heure restante, les familles pourront inscrire les élèves à l’étude dirigée ou aux activités culturelles et artistiques avec les autres enfants ou les reprendre à la maison si elles le souhaitent.

- S’agissant des élèves de niveau suffisant :
Les trois heures d’APC seront consacrées, selon la volonté des familles, soit aux devoirs encadrés (par un étudiant) soit à une activité culturelle ou artistique proposée dans le cadre du projet éducatif territorial. Les familles pourront également reprendre les élèves à la maison.

Proposition 5 :Tripler la durée hebdomadaire les activités pédagogiques complémentaires et y répartir les élèves en fonction de leur degré d’acquisition du Lire, Ecrire, Compter. Deux heures de soutien devront être consacrées à des groupes restreints d’élèves en difficulté (cinq maximum). [...]

4. Revaloriser le métier de professeur des écoles (page 10)

[...] En France, l’obligation de formation continue pour l’enseignant du premier degré n’est que de 9 heures par an15 ! Il est urgent d’inciter les professeurs des écoles à réfléchir régulièrement et tout au long de leur carrière à la pratique de leur métier. Miser uniquement sur la formation initiale, c’est prendre le pari intenable que les modalités d’apprentissage n’évoluent pas entre le début et la fin des quarante années de carrière des professeurs.
A l’inverse, il est prouvé que la formation continue contribue aux progrès des élèves, notamment en ZEP 16. Ces heures de formation devraient notamment porter sur des domaines transversaux relatifs au métier en lui-même, tels que la gestion de l’hétérogénéité des classes, la gestion de la violence, l’exercice de l’autorité du professeur ou le dialogue avec les parents.

Proposition 7 : Accroître l’obligation de formation continue des professeurs des écoles de 9 heures à 36 heures (dont 20 heures en présentiel), en fixant comme objectif prioritaire de cette formation d’accroître la capacité de transmission des savoirs fondamentaux.

Extrait de boite-idees-ump.fr : http://www.boite-idees-ump.fr/wp-co...

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