> VI- PÉDAGOGIE (Généralités, Disciplines, Actions locales) > ACTIONS PEDAGOGIQUES LOCALES (par niveau et discipline) > Actions locales AU COLLEGE > Collège (Décrochage, Remotivation)* > B* Prendre en charge la difficulté scolaire dans un dispositif « SAS » au (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

B* Prendre en charge la difficulté scolaire dans un dispositif « SAS » au collège RRS Jean Burger à Moyeuvre-Grande (Moselle)

12 décembre 2014

Prendre en charge la difficulté scolaire dans un dispositif « sas »
Expérimentation terminée

Collège [RRS] Jean Burger
1 square Marguerite Zimmer, 57250 Moyeuvre-Grande
Site du PASI académique
Auteur : Schmitt Jean-François
Mél : ce.0572017@ac-nancy-metz.fr

Le dispositif consiste à prendre en charge, à partir d’un diagnostic partagé par l’ensemble de l’équipe pédagogique les élèves en grande difficulté scolaire, potentiellement « décrocheurs », afin de les maintenir dans le système éducatif. Cette prise en charge repose pour l’essentiel sur trois piliers : la pédagogie différenciée dans le cadre de la classe, des échanges avec la SEGPA par alignement de cours de français et de mathématiques (en 6ème), le suivi de l’évolution de l’élève par un professeur référent et un professeur tuteur basé sur un projet et une évaluation individualisés dans le domaine des compétences transversales.

Plus-value de l’action
Témoignages et mises en œuvre d’un dispositif "SAS"

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés
Deux classes de 6ème sont concernées.

A l’origine
Depuis plusieurs années, de nombreux élèves arrivent en classe de 6ème avec des lacunes importantes en lecture et concernant leur connaissance des tables de multiplication, ce qui constitue un handicap sérieux pour la suite des apprentissages.

Objectifs poursuivis
• Amener le maximum d’élèves à surmonter les difficultés de mémorisation des tables.
• Re-motiver ces élèves et les placer en situation de réussite.
• Prendre en compte l’hétérogénéité de la classe pour faire progresser les élèves en grande difficulté et permettre aux bons élèves d’accroître et d’approfondir leurs connaissances.
• Laisser les élèves en difficulté travailler à leur rythme.
• Favoriser les évaluations formatives, qui permettent à l’élève de mieux se situer, d’identifier ses erreurs et ses lacunes pour progresser.
• Permettre aux élèves d’atteindre les objectifs par des voies différentes.

Description
Notre projet vise à une non-stigmatisation de l’élève en grande difficulté.
• La commande de départ, qui était de trouver quelques pistes pour mieux gérer la grande difficulté scolaire, évolue : ce projet peut être adapté à la classe entière, voire à la discipline ; certes il y a des disciplines qui s’y prêtent mieux que d’autres.
• Au fond ce qui est en jeu, à travers ce projet, c’est un changement en profondeur du rôle du professeur.

Modalité de mise en œuvre
Le travail en autonomie (à partir de documents papier et de documents multimédia) est l’axe moteur de la pratique : l’autonomie facilite la différenciation en s’appuyant sur un changement total du rôle du professeur. Les élèves les plus en difficulté comme les élèves les plus en réussite travaillent à leur rythme propre, les premiers étant cependant appelés à dépasser ce qu’ils croient être leurs limites. Il n’y a pas de cloisons entre les uns et les autres grâce au travail de groupe et à l’aide mutuelle qui peut être apportée entre élèves. La transmission du savoir n’est plus seulement verticale (du professeur vers l’élève), elle est parfois horizontale (de l’élève vers l’élève). Le travail sur les ordinateurs se fait en classe, pour éviter toute discrimination. C’est le travail en autonomie qui permet la différenciation. Le rapport frontal professeur / élèves s’efface au profit d’une aide individualisée, au cas par cas, selon les besoins. L’ensemble des Fiches-Ateliers (et des documents qui les accompagnent) que les élèves ont à traiter sont corrigées collectivement grâce à la présence dans la classe d’un tableau blanc interactif.

Trois ressources ou points d’appui
• Travail d’équipe
• Réflexion commune

Difficultés rencontrées
• Problème de l’investissement en temps de l’enseignant.
• Réflexion difficile sur l’annualisation du temps de travail, avec évolution de la notion d’emploi du temps fixe, si l’on s’engage dans des projets pluridisciplinaires voire transdisciplinaires.
• Nécessité de plages de temps de concertation pour l’équipe pédagogique.
• Difficulté de concerner/motiver des professeurs attachés à la notion de même programme/même méthode pour tous.

Moyens mobilisés
Après appel à professeurs volontaires, constitution d’une équipe de 4 professeurs.

Partenariat et contenu du partenariat
PASI

Evaluation
• Motivation des élèves
• Autonomie
• Diminution du nombre de décrochages
• Mémorisation
• Progrès dans les compétences spécifiques aux disciplines engagées dans le projet "SAS".

Documents
Prendre en charge la difficulté scolaire dans un dispositif « SAS » : dispositif SAS en mathématiques et en histoire-géographie
Bilan 2007-2008 (15 pages)
Annexes au bilan sur l’action (22 pages)

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action
Plusieurs contrôles sont prévus pour une même compétence : au minimum trois par compétence
• Chaque contrôle est précédé d’une grille de compétence :
◦ compétence acquise : point vert
◦ compétence en cours d’acquisition : point orange
◦ compétence non acquise : point rouge.
La compétence est validée si l’élève a obtenu deux points verts consécutifs non suivis d’un point rouge. Les codes en couleur sont relevés par le professeur sur la grille.

Effets constatés
- Sur les acquis des élèves :
• Les élèves en grande difficulté progressent et sont valorisés, lorsqu’ils réussissent à obtenir de bons résultats aux différentes évaluations formatives. Le travail de groupe les rend plus actifs en classe : ils se sentent concernés et ne sont plus découragés car les exercices proposés sont à leur niveau ; ils sont donc en situation de réussite et s’intéressent à la matière.
• Les élèves possédant de bonnes connaissances de base sont plus autonomes et peuvent aborder des « situation-problèmes » plus complexes en s’organisant dans leurs recherches pendant les séances de travail en groupe.
• Les bases solides sur la multiplication permettent d’aborder plus facilement les autres chapitres numériques comme divisions et plus tard études des fractions.
- Sur les pratiques des enseignants :
• Pédagogie différenciée
• Evaluation formative
- Sur le leadership et les relations professionnelles :
• Travailler en équipe soudée est crucial.
• Porter un regard évolutif et renouvelé sur le groupe classe est nécessaire et ne peut être que fructueux.
- Sur l’école / l’établissement :
• Pour gérer l’hétérogénéité parfois grande des classes, nous sommes d’accord qu’il faut faire évoluer la notion de classe, proposer des vitesses d’acquisition différentes, avec des exercices différents, diversifiés, aux objectifs adaptés à chacun et évalués selon d’autres critères à définir en concertation avec les enseignants et les élèves. Quand on mène une action contre la grande difficulté scolaire, il faut s’appuyer sur les compétences dans ce domaine (cf. professeurs de S.E.G.P.A.)

Extrait du site Expérithèque : [
Prendre en charge la difficulté scolaire dans un dispositif « sas »

Répondre à cet article