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A partir d’une nouvelle étude américaine, le Café relance le débat sur la diminution de la taille des classes en éducation prioritaire

5 janvier 2015

"Les politiciens devraient peser soigneusement l’efficacité d’une réduction du nombre d’élèves par classe". Une nouvelle étude, la troisième en un an, vient à nouveau démontrer l’efficacité de la réduction du nombre d’élèves par classe. Sa particularité est de venir d’un pays où on rend les enseignants seuls responsables de l’échec scolaire : les Etats-Unis. Son efficacité vient aussi du fait qu’elle est la 3ème en un an. Intéressée à la lutte contre les inégalités scolaires, l’éducation nationale peut-elle continuer à faire la sourde oreille ?

[...] Un nouvel axe pour l’éducation prioritaire ?

Un des apports de l’étude de DW Schanznbach c’est justement de montrer que la formation des enseignants n’a rien à y faire. Elle établit d’abord que dans les classes à effectifs réduits l’enseignants consacre moins de temps à gérer la classe. Il y a moins de temps perdu à faire de la discipline et plus de temps pour le travail scolaire. Cet argument est particulièrement intéressant en France où, selon l’OCDE, les élèves déclarent beaucoup de perturbations en classe. L’étude montre que les enseignants accordent plus d’attention à chaque élève, suit davantage leur progression et finalement adopte des stratégies plus variées que dans une classe à effectif élevé. Ces deux facteurs sont particulièrement importants dans les écoles de l’éducation prioritaire où l’enseignant doit à la fois faire régner un climat propice aux études et affronter des difficultés pédagogiques plus importantes qu’ailleurs. Finalement c’est l’idée que le management scolaire fixe un cadre qui est plus important que la personnalité ou la formation de l’enseignant.

Mais cette politique est-elle possible face aux contraintes budgétaires ? DW Schanznbach affirme que son coût peut au moins être calculé pour un résultat évalué ce qui n’est pas le cas de le théorie mettant en avant la seule responsabilisation des enseignants. Piketty et Valdenaire avaient calculé en 2006 que l’on pouvait relever le niveau en éducation prioritaire à coût nul pour l’éducation nationale en abaissant nettement le nombre d’élèves en zone prioritaire et en relevant de 2 ou 3 élèves par classe les effectifs des écoles de centre ville, ce qui n’affecterait pas le niveau des élèves. La ministre a décidé d’affecter les moyens de son ministère entre les académies et entre les établissements en fonction de la lutte contre les inégalités scolaires. Voilà des travaux qui l’invitent à passer à l’acte.

L’étude de DW Schanznbach

Extrait de cafepedagogique.net du 05.01.15 : Une nouvelle étude invite à réduire le nombre d’élèves par classe

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