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Mouvements de grève dans des collèges REP et REP+ de Seine-Saint Denis : communiqué Sud 93 et enquête de l’Humanité

24 mars 2015

[...] La réforme de l’éducation prioritaire ne donne pas de moyens supplémentaires aux heureux élus de la grande loterie qui a donné lieu à la nouvelle carte. Et les heures nécessaires à financer la pondération des enseignant-e-s exerçant en REP+ - très nombreux dans le département - sont prises sur l’enveloppe globale de l’ensemble des établissements. Comble du cynisme : alors que la priorité est censée être donnée à la « lutte contre les inégalités », la DSDEN 93 supprime purement et simplement les heures des dispositifs « aide et soutien ».

Enfin, les heures EP1 issues de l’ancienne réforme RAR (Réseaux ambitions réussite) ont été supprimées : ce qui fait que parmi les établissements qui perdent le plus d’heures se trouvent... de nombreux REP+ ! C’est bien la preuve que le classement dans l’éducation prioritaire ne se traduit en rien par des moyens spécifiques. Et lorsque l’on demande des comptes à la DSDEN 93, on s’entend dire qu’il s’agit d’un « rééquilibrage territorial » : autrement dit un nivellement des moyens par le bas, et donc une casse pure et simple de l’éducation prioritaire.

Extrait de sudeduccreteil.org : Grève dans le second degré 93

 

Les collèges sont les premiers à prendre connaissance des moyens réels dont ils disposeront à la rentrée 2015. Loin des promesses ministérielles, les établissements classés en éducation prioritaire se sentent floués.

[...] Chargé de l’éducation prioritaire au Snes, Bruno Mer n’est pas surpris : «  Les REP souffrent à la fois de la faiblesse des moyens attribués à l’éducation prioritaire et de la faiblesse de la dotation générale attribuée aux collèges.  »
Pour le syndicaliste, ces derniers font les frais de trois phénomènes : l’explosion de la démographie scolaire en lycée qui capte une partie des moyens ; le financement des nouveaux réseaux d’éducation prioritaire ; et le maintien de moyens promis par la ministre à certains établissements «  sortants  ». En clair, l’enveloppe budgétaire craque, et ce, d’abord là où les besoins sont les plus forts : en Île-de-France, et singulièrement en Seine-Saint-Denis, où 65 % des établissements sont classés en éducation prioritaire. Depuis deux mois que le directeur académique a fait connaître la répartition des dotations horaires aux collèges et lycées, pas un jour ne passe sans mobilisation des parents et des enseignants.

Extrait de humanité.fr du 18.03.15 : Education prioritaire : la grande supercherie

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