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Le point de vue de Marie Duru-Bellat (IREDU) sur les classes hétérogènes, l’autonomie des établissements, les EPI...

26 mai 2015

L’hétérogénéité des classes n’est pas seulement un moyen de mieux faire réussir les élèves les plus en difficulté sans pénaliser les «  meilleurs  ». C’est aussi la garantie d’une formation commune de tous les élèves aux valeurs de la République. La réforme du collège va dans ce sens, même si elle «  n’a rien d’une révolution  ». Voilà le point de vue que défend Marie Duru-Bellat, également signataire de la tribune « Le collège actuel n’est ni unique, ni juste et encore moins efficace ».

[...] Il reste qu’au-delà d’une formation commune, les publics des collèges étant très différents, la réforme prévoit avec raison que la gestion des difficultés des élèves soit dévolue au niveau local. Ceci suscite la méfiance des enseignants. Pourtant, ce serait faire peu de cas de leur professionnalisme que de considérer qu’il est nocif qu’ils puissent débattre et décider entre eux de ce qu’il convient de faire avec leurs élèves… Il est certain que laisser du jeu aux établissements expose au risque d’une diversification plus grande encore que celle qui existe actuellement. C’est pour cela que les exigences du socle commun doivent être évaluées de manière standardisée, pour tous les élèves, l’adaptation locale devant porter sur les modalités pédagogiques d’atteindre ces objectifs communs et non bien sûr sur les objectifs eux-mêmes

[...] Un mot enfin sur les «  enseignements pratiques interdisciplinaires  » que l’on accuse de venir rogner sur ce qui serait les seuls vrais enseignements. On sous-entend ainsi que faire faire aux élèves une réalisation concrète mobilisant diverses disciplines, cela n’apprend rien… Pourtant, quand on interroge les adultes sur ce que l’école doit permettre aux enfants d’apprendre, ils répondent le plus souvent non pas par une liste de savoirs strictement disciplinaires mais en énumérant des compétences plus générales qui s’appuient sur la combinaison de disciplines ou sur des compétences «  sociales  » voire morales (travailler en équipe, être impliqué dans son travail…).
L’école ne saurait s’en désintéresser, précisément parce qu’elle est centrée, avec le socle commun, non pas sur ce que les enseignants ont à proposer mais sur ce dont les élèves ont besoin.

Extraits de cahiers-pédagogiques.com du 22.05.15 : Pourquoi ne pas donner le plus à ceux qui ont le plus de difficultés ?

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