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Classer les établissements en tenant compte aussi de leurs ressources humaines : trois types d’établissements dont l’un centré sur le travail collectif, par Jean-Marc Robin (Sciences Po)

27 juin 2015

Tout comme les enseignants, les établissements scolaires les plus réflexifs sont les plus susceptibles d’être à la fois « efficaces et équitables ».

Les établissements publics locaux (EPLE) sont classés par l’Administration centrale en fonction de leur performance mesurée par la valeur ajoutée : un collège ou un lycée performant obtient une valeur ajoutée positive, cela signifie que les résultats aux examens sont supérieurs aux résultats attendus compte tenu des caractéristiques socio-scolaires des élèves. Un établissement peu performant a, sur plusieurs années, une valeur négative ; enfin un établissement moyennement performant a une valeur ajoutée proche de zéro : légèrement supérieure ou inférieure aux résultats prévus selon les années.

La mesure de cette valeur ajoutée est pourtant contestable car on prend en compte uniquement la sociologie des élèves oubliant de façon surprenante la sociologie de l’équipe pédagogique (âge, diplôme, grade, ancienneté, …).
On fait comme si tous les EPLE disposaient des mêmes ressources humaines pour faire réussir les élèves alors que chacun sait que dans les établissements de centre-ville le corps enseignant est généralement plus qualifié et plus expérimenté ; du reste les personnels de direction disposent d’un autre atout : les effectifs de plusieurs disciplines sont suffisamment importants pour opérer des « choix stratégiques » dans la composition des équipes pédagogiques des classes à examen. Au-delà de ces défauts, la mesure de la valeur ajoutée d’un établissement scolaire est un indicateur moins frustre que les résultats bruts souvent privilégiés par les classements publiés par les magazines.

Sans exclure l’intérêt d’une approche quantitative, nous proposerons une typologie « qualitative » à partir des « observations de terrain » en stylisant les caractéristiques de chaque groupe d’établissements.

[...] Les établissements « qui se projettent »

Cette catégorie d’établissements est la moins nombreuse, le travail collectif est très développé. Les équipes utilisent de façon créative les différentes instances : conseil pédagogique, comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), groupes de travail thématique. La direction impulse une politique d’établissement globale et ne se focalise pas sur la dimension pédagogique. Toutes les équipes et les différents services sont mobilisés autour d’un projet fédérateur. Chacun est convaincu qu’il participe à sa place à la réussite de l’établissement, la communication interne et externe est particulièrement dense. La minorité active qui porte les actions s’ouvre et s’étoffe et les nouveaux personnels font l’objet d’un accueil et d’une attention spécifique.

Dans ce type d’EPLE les acteurs sont créatifs et la solidarité gouverne les relations professionnelles

Extrait de cap-education.fr du : Trois types d’établissements : une approche idéale typique

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