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Après la journée OZP 2015 : "L’éducation prioritaire, 18 mois après le début de la refondation"

25 juin 2015

L’éducation prioritaire, 18 mois après le début de la refondation.

Aujourd’hui, la refondation de l’éducation prioritaire est engagée. L’impulsion tant attendue est au rendez-vous. Il importe que les mesures prises et les moyens affectés soient pérennisés, et que les moyens annoncés tant pour la formation que pour la priorité à l’enseignement primaire (« plus de maîtres que de classes" et scolarisation des moins de 3 ans) soient effectivement dégagés grâce au pilotage à tous les niveaux.

Les acquis et les manques.
Les questions pédagogiques sont devenues centrales en éducation prioritaire et commencent à le devenir dans l’ensemble de la scolarité obligatoire. Le référentiel d’éducation prioritaire est connu et est le cadre commun des projets de réseau. La culture de projet se généralise en EP.
Mais, dans les phases de diagnostic, d’élaboration et de mise en œuvre de ces projets, les enseignants sont encore loin d’être impliqués réellement dans tous les réseaux et c’est encore moins fréquent pour les parents et les collectivités territoriales. Il faudra du temps pour que le fonctionnement de l’institution et la culture pyramidale de l’encadrement le permettent.
La mutualisation des ressources et des expériences est un levier qui doit devenir effectif.

Le collectif professionnel.
Le développement des missions spécifiques de certains personnels (coordonnateurs, professeurs référents) ainsi que des dispositifs tels que plus de maîtres que de classes ont facilité l’émergence de la priorité à la pédagogie et amorcé une évolution du métier d’enseignant vers l’appartenance à un collectif professionnel.
Les personnels chargés de missions spécifiques, qui ont permis ces avancées, doivent être reconnus et valorisés par l’institution et par les responsables locaux.

La formation.
La refondation de l’éducation prioritaire se joue sur la question de la formation et plus précisément sur la création d’un vivier de formateurs et aussi de chercheurs dotés d’une expérience en éducation prioritaire.
Un premier contingent de 100 formateurs pour les premiers REP+ à la dernière rentrée, suivie d’un second groupe à la rentrée 2015, ainsi que l’affectation de personnel de remplacement, ont été des mesures efficaces et une reconnaissance des compétences développées par les acteurs de terrain. Mais le vivier est encore presque inexistant dans certaines régions et l’accompagnement est loin d’être une pratique générale. Prendre ces questions à bras le corps est aujourd’hui vital.
Au-delà du métier d’enseignant, ce sont tous les métiers de l’éducation qui doivent évoluer et faire l’objet d’une réflexion collective.

OZP, 23 juin 2015

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