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L’application de la pondération en REP+ : un communiqué de l’Unsa Lille

12 septembre 2015

L’académie de Lille compte depuis cette rentrée 41 établissements classés REP+. Parmi eux, 11 déjà, étaient préfigurateurs, et avaient dès la rentrée 2014 mis en place les grandes lignes de cette nouvelle politique de l’Education Prioritaire.

Très rapidement, nous avons eu connaissance d’un point de tension : les enseignants de REP+ bénéficient d’une pondération d’1,1 de leur temps de travail, dégageant du temps.

La circulaire n°014-077 du 4 juin 2014 prévoit «  en Rep+, un dispositif de pondération des heures d’enseignement des enseignants du second degré reconnaissant le temps consacré au travail en équipe nécessaire à l’organisation de la prise en charge des besoins particuliers des élèves qui y sont scolarisés, aux actions correspondantes ainsi qu’aux relations avec les parents d’élèves et à la formation. Chaque heure assurée dans ces établissements est décomptée pour la valeur d’1,1 heure pour le calcul de ses maxima de service. Sans avoir vocation à se traduire par une comptabilisation, ce dispositif vise à favoriser le travail en équipe de classe ou disciplinaire, en équipe pluri-professionnelle (conseillers principaux d’éducation, conseillers d’orientation psychologues, documentalistes, assistants d’éducation ou pédagogiques, assistants sociaux, personnels infirmiers, médecins notamment) mais également les rencontres de travail entre les deux degrés, notamment dans le cadre du conseil école-collège et des rencontres avec des partenaires.

Ce dispositif bénéficie à l’ensemble des enseignants, aussi bien titulaires que non titulaires, exerçant à temps complet ou incomplet et assurant un service dans un établissement public d’enseignement du second degré Rep+. »

La plupart des établissements concernés ont prévu dans les emplois du temps des collègues un créneau commun afin de favoriser la concertation des équipes. Mais, nombreux sont les chefs d’établissements à programmer sur ce créneau des réunions d’1h30 hebdomadaires présentées comme obligatoires, avec un ordre du jour plus que vague, lorsqu’il y en a un, vérifiant la présence de chacun. Rappelons la lettre de la circulaire : ce dispositif n’a pas « vocation à se traduire par une comptabilisation ».

Mauvaise lecture ou mauvaise foi ?
Déjà l’an dernier, des collègues s’étaient plaints de ce « flicage ». Une délégation du SE-UNSA reçue au rectorat en février 2015 avait demandé qu’une nouvelle circulaire cadre l’utilisation du temps dégagé par la pondération, afin que l’esprit de la nouvelle politique de l’éducation prioritaire ne soit pas dévoyé. Nous déplorons que cela n’ait pas été fait, car désormais, la situation est tendue dans de nombreux établissements parmi les 41 REP+ que compte notre académie.

Au SE-UNSA, nous estimons que ces réunions abusives auront pour effet pervers de démobiliser des enseignants déjà souvent prodigues de leur temps, et largement investis. La circulaire présente la pondération comme « reconnaissant le temps consacré au travail en équipe nécessaire à l’organisation de la prise en charge des besoins particuliers ».

Le SE-UNSA souhaite que la circulaire soit appliquée sans interprétation abusive.

En quoi la réunionite stérile est-elle une forme de reconnaissance ?

Extrait de sections.se-unsa.org du 11.09.15 : ...REP+ : La lettre et l’esprit

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