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La ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, devrait annoncer en novembre des expérimentations de modification de la sectorisation dans une dizaine de départements, dans l’objectif d’accroître la mixité sociale des établissements scolaires (a priori plutôt des collèges).
[...] Faut-il alors rigidifier la carte scolaire ? Évidemment les plus informés ont toujours les moyens d’éviter ou de contourner la règle, ne serait-ce que par le recours à l’enseignement privé. Mais une carte scolaire qui associerait des quartiers hétérogènes socialement serait plus efficiente à condition de rendre cette carte scolaire quasi imperméable et de rendre attractifs tous les établissements par une politique volontariste.
Il s’agirait de créer des « écoles-aimants ». Les établissements géographiquement situés dans les quartiers difficiles se verraient attribués une implantation prioritaire des sections qui servent à la sélection sociale (options rares, langues anciennes ou orientales, etc.). C’est le principe des écoles-aimants (magnet schools). À quartier répulsif, école attractive. [...]
Beatrice Mabilon-Bonfils
Sociologue, membre du Think Tank Different, Université de Cergy-Pontoise
Extrait de theconversation.com du 28.10.15 : Une réforme nécessaire de la carte scolaire : déghettoïser l’école ou par l’école ?