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Attentats. Echos de la minute de silence et des discussions avec les élèves en éducation prioritaire

17 novembre 2015

Ordre chronologique

 

VERBATIM - Un enseignant en collège dans une ZEP en banlieue raconte comment il a fait un travail sur les unes des quotidiens de dimanche avec ses élèves

Extrait de lejdd.fr du 18.11.15 : Un prof de banlieue raconte comment il a travaillé sur les attentats avec les élèves

 

Les Jours suivent pendant une année une classe de troisième dans un collège classé REP (réseau d’éducation prioritaire) du XVIIIe arrondissement de Paris. Une immersion au long, dans le cadre de l’une de nos obsessions, pour parler en temps réel de mixité sociale, d’orientation scolaire, de réforme du collège, du travail d’enseignants et de vies d’ados. Ce reportage débutait lorsque l’actualité est venue brutalement le percuter.

Lundi matin, les enseignants du collège Aimé-Césaire sont arrivés trois quarts d’heure avant le début des cours. Pour parler de ce qui s’est passé. Parler, surtout, de la façon dont ils allaient aborder les attentats avec les élèves, comment ils allaient organiser la minute de silence, comment gérer l’émotion – la leur et celle des élèves -, appréhender d’éventuels états de chocs, d’éventuels dérapages aussi. Une enseignante confie qu’elle ne se sent pas d’entendre des propos justifiant les attentats. « Pas cette fois-ci. »

Sur le plan de l’agglomération parisienne, le collège Aimé-Césaire est un point entre le Stade de France et le Bataclan. Un établissement ouvert il y a cinq ans dans ce quartier populaire de Paris à cheval entre le XVIIIe et le XIXe arrondissement, où se côtoient des élèves pour beaucoup issus de vagues d’immigrations plus ou moins récentes, où plus de la moitié des élèves sont boursiers.

Ce matin, dans la salle des profs, les visages sont marqués, les silhouettes comme figées. [...]

Extrait de us10.campaign-archive2.com : « Il faut être honnête avec les élèves »

 

Collège [REP] Nelson Mandela, Le Blanc-Mesnil
[...] . Parmi la vingtaine d’élèves présente, je suis frappée par leur envie de comprendre. Il leur manque un nombre incalculable d’informations importantes. Certains n’ont pas entendu une seule fois le nom de Daech ce week-end alors qu’ils peuvent me citer des détails anecdotiques [...]
Ce matin, j’ai lu aux élèves du collège Nelson Mandela le poème « Et nous, nous aimons la vie autant que possible », de Mahmoud Darwich. Pour penser autrement le réel, aussi.

Et surtout, ce matin, mes élèves ont pris soin de moi autant que j’ai pris soin d’eux.

Extrait de slate.fr du 17.11.15 : Lundi 16 novembre dans les écoles : le clivage n’a pas eu lieu

 

Minute de silence : De la sueur, des peurs, des larmes...

[...] Dans un collège du 93, Amélie a des élèves "émus et très attentifs, qui avaient plein de questions et d’idées, qu’ils ont su échanger dans le calme et le respect. J’avais peur de n’être pas à ma hauteur, ils l’ont été pour moi. Beaucoup ont souligné la contradiction de ces actes avec l’Islam qui interdit le meurtre. Beaucoup se demandent si on est en guerre, si le collège peut être attaqué. Beaucoup se demandent si Marine Le Pen va être élue". Dans une école Rep+, Thierry note les mêmes remarques : "Beaucoup d’élèves ont été abasourdis d’apprendre que les terroristes se revendiquaient musulmans, alors que leurs actes étaient en contradiction avec ce que les enfants savent de leur religion".

Professeur dans un lycée professionnel du nord de Marseille, Sonia témoigne "d’une bonne heure de dialogue et d’une minute de recueillement émouvante. Les craintes des professeurs ont été remplacées par la surprise d’élèves concernés et qui ont condamné unanimement". "Même les trublions habituels se sont tenus tranquilles", a constaté Catherine dans un L.P. du centre de la France. Minute de silence parfaite, tous les élèves dans la cour". [...]

Pour autant , des enseignants ont aussi signalé des incidents , particulièrement en collège. "Un grand moment de solitude ce matin face à ma classe de cinquième lorsqu’un élève nous a dit être entièrement avec Daech car pour lui ils ne font que répondre à l’attaque de la France", témoigne Anna."Incident avec un élève qui croit dur comme fer qu’aucun terroriste n’était français, qu’ils étaient tous "arabes" et que la France devrait donc "dégager tous ces arabes" du territoire", rapporte Vincent. Des dérapages différents et sans doute plus rares qu’en janvier.

Mais laissons le mot de la fin à une maitresse de Cm2 d’une école en Rep+. "Proposition d’écrire des tweets sous #ecolespourlapaix et là horreur ! Je découvre que mes élèves musulmans commencent tous ou presque, leurs tweets par "nous sommes désolés..." Ils se sentaient coupables ! Alors on reprend la discussion, je les rassure, les apaise, tente de leur redonner cette dignité que ces fous ont blessée, écorchée. Les tweets reprennent, plein d’espoir et de détermination. Mes élèves sont beaux".

Extrait de cafepedagogique.net du 17.11.15 : Minute de silence : De la sueur, des peurs, des larmes

 

Attentats : "Ce matin j’ai craqué"

"Quand va-t-on arrêter de tout faire reposer sur nos épaules ?" Lundi 16 novembre, Elina Baudot, une jeune enseignante de 27 ans, professeure certifiée d’histoire et géographie au collège REP+ de Montgaillard à Saint-Denis de la Réunion, s’est pris les peurs des élèves, l’atrocité des assassinats en pleine figure. Elle s’est sentie bien démunie devant ses élèves. Elle raconte comment elle s’est préparée à cette matinée. Elle nous livre son expérience avec spontanéité et authenticité.

Extrait de cafepedagogique.net du 17.11.15 : Attentats : "Ce matin j’ai craqué"

 

Chez les collégiens et les lycéens, « ce qui ressort le plus, c’est la peur »

Témoignages de :
• Seta Kilndjian, enseignante dans un lycée de Marseille dans les quartiers nord
• Fabienne Giuliani, professeure d’histoire-géographie au lycée [site d’excellence] Utrillo de Stains (Seine-Saint-Denis)
• Benjamin Marol, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Montreuil (Seine-Saint-Denis)
• Clarisse Guiraud, professeure de sciences économiques et sociales au lycée [site d’excellence] Utrillo de Stains (Seine-Saint-Denis)

Extrait de lemonde.fr du 16.11.15 : Chez les collégiens et les lycéens, « ce qui ressort le plus, c’est la peur »

 

Discussions et minute de silence émouvante : des profs "fiers" de leurs élèves

Réactions au lycée [site d’excellence] Saint-Exupéry de Marseille, dans les quartiers nord

Extrait de tempsreel.nouvelobs.com du 16.11.15 : Discussions et minute de silence émouvante : des profs "fiers" de leurs élèves

 

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