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Communiqué de presse n° 31 du 19 janvier 2016
Si l’expérimentation lancée en 2014, visant à laisser en fin de troisième le choix de la voie d’orientation aux familles, a un mérite, c’est au moins de servir de révélateur au fonctionnement du palier d’orientation de la classe de 3ème.
Au-delà de la difficulté à évaluer quantitativement cette disposition, l’inspection générale pointe des faiblesses dans le fonctionnement de l’orientation en fin de collège, qui existaient depuis longtemps bien avant le lancement de cette expérimentation.
La confusion persistante entre processus d’orientation et procédures d’affectation, le manque de pertinence des critères d’affectation basés sur les seules notes, le manque d’informations nécessaires à éclairer le choix des familles, la faiblesse de l’accompagnement personnalisé à l’entrée au lycée, les biais sociaux des choix familiaux sont des éléments auxquels se heurtent parents, élèves et professionnels de l’éducation depuis des décennies.
Il aurait été bien naïf de penser qu’en modifiant les modalités d’une prise de décision, toutes les difficultés allaient disparaître.
Par contre, en déduire, comme l’ont fait certains médias, que cette expérimentation est sans avenir, c’est aller vite en besogne.
Pour le Sgen-CFDT, le ministère doit valoriser des réponses construites dans certaines académies pour surmonter les difficultés rencontrées : renforcement de la liaison collège/lycée, recherche d’un meilleur dialogue avec les parents, une classe de seconde moins déterminante... Beaucoup d’entre elles pourraient être source d’évolution de l’enseignement secondaire dans le sens d’une plus grande modularité des parcours de formation, d’un accompagnement plus efficace des élèves dans leur choix et leur scolarité.
Extrait de sgen.cfdt.fr du 19.01.16 : Expérimentation du dernier mot aux familles : révélateur du fonctionnement de l’orientation !
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