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Les fondations privées peuvent-elles aider l’Ecole à progresser ? Si depuis des années des enseignants de plus en plus nombreux se tournent vers des fondations privées pour les aider à monter des projets pédagogiques, une nouvelle étape s’est profilée le 4 février avec la création du Centre français des fonds et fondations Education et la visite de Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, très intéressée à travailler avec ces structures. Pour elle, "il est temps de passer à une autre échelle"...
Vous les connaissez déjà. Les fondations qui s’investissent dans l’éducation s’appellent la Fondation de France, et ses programmes pour les collégiens, les Apprentis d’Auteuil et ses lycées professionnels, l’AFEV, et ses étudiants qui aident des jeunes des quartiers. Point commun à ces structure : faire bouger l’école, veiller à l’égalité des chances voire à créer des ponts d’entraide dans la société.
Le 4 février, les fondations intervenant dans le champ éducatif s’étaient données rendez-vous au Conseil économique et social pour faire le point sur leurs actions et créer des liens avec l’Education nationale.
Une première étude sur les fondations
Anne Bouvier, responsable éducation de la Fondation de France, et Nicole d’Anglejan, responsable des Apprentis d’Auteuil ont présenté une étude pionnière sur les fondations intervenant sur le terrain éducatif.
Environ 500 fondations sont présentes dans l’aide éducative auprès des 0 à 16 ans, soit environ un quart des fondations françaises. La moitié d’entre elles appartiennent à des particuliers, un tiers à des entreprises, le reste à des associations. Les trois quarts distribuent moins d’un million par an.
Leurs motivations sont d’abord d’offrir les mêmes chances à tous les jeunes, en luttant contre l’échec scolaire ou pour l’apprentissage de la lecture. La seconde motivation est le renforcement du lien social, un souci de l’Afev par exemple. Enfin le développement de l’enfant est aussi un motif d’action. Pour agir 40% soutiennent de l’innovation pédagogique.
Alors qu’on les imagine souvent intervenir sur le temps périscolaire, 60% des fondations disent intervenir dans les écoles et sur le temps scolaire. L’étude montre des inégalités. D’abord territoriales :le Nord, le monde rural sont assez délaissés. Ensuite dans les cibles : la présence des fondations est d’autant plus importante que les élèves sont âgés. Ainsi les premières années de la scolarité, si importantes, sont délaissées.
Le ministère interessé...
Invitée par le nouveau Centre français des fonds et fondations Education, Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, est venue marquer "la volonté de la ministre d’exprimer le soutien de l’Education nationale aux fondations". Un soutien qui est vite précisé : "on peut vous aider à valoriser vos programmes pour faire bouger l’école". F Robine se félicite de trouver des alliés pour ce mouvement et propose aux fondations de "travailler ensemble".
Extrait de cafepedagogique.net : Les fondations se regroupent pour aider l’Ecole à changer