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Tania de Montaigne fait de l’accompagnement scolaire en ZEP

9 décembre 2005

Extrait du site « Evene.fr », le 09.12.05 : Interview de Tania de Montaigne

Elle déplace des montagnes

Chroniqueuse et écrivaine, Tania de Montaigne déborde de projets. Elle nous présente, en exclusivité, son prochain roman qui sort chez Flammarion en mars et la surprise musicale qu’elle nous réserve courant 2006. Rencontre avec une jeune artiste en pleine effervescence
La culture a-t-elle toujours occupé une telle place dans votre vie ?

J’aurais bien aimé qu’elle occupe une place si importance. Au début il fallait avant tout manger, payer un loyer. J’ai toujours écrit et fait de la musique mais sans projet précis sur ce que j’en ferais car je suis issue d’un endroit où il n’y a pas d’argent. Penser qu’on va vivre de la culture est déjà une démarche un peu bourgeoise. Il faut déjà avoir mangé pour se le dire. Donc il ne s’agissait pas de cela dans un premier temps. Ca s’est mis en place au fur et à mesure. J’essaie maintenant de m’organiser pour faire les choses qui m’intéressent comme des magazines culturels.
A quoi vous destiniez-vous après vos études en sciences politiques et sociales ?

Mon projet de départ était de m’occuper d’enfants - ce que je fais aujourd’hui - et de réfléchir à la scolarité en zone d’éducation prioritaire. Mais à l’époque, ce travail n’existait pas car il y avait moins de voitures qui brûlaient, donc moins de budgets. Je suis toujours marraine de ‘Coeurs à lire’ et je continue à faire de l’accompagnement scolaire au centre social dans lequel j’ai commencé il y a dix ans. Je trouve intéressant de partir de la personne pour la tirer vers le haut qui reste le but. La problématique des ZEP c’est de rester au ras des pâquerettes. En réfléchissant sur leur façon d’apprendre, ils ont une richesse que n’ont pas les bons élèves. J’ai repris des études de philosophie notamment pour me mettre dans leur situation non scolaire. Il faut accepter que certains rentrent par la porte et d’autres par la fenêtre. Au final, le pourcentage d’enfants violents est infinitésimal par rapport au nombre de résignés.

(...)

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